Galthié débriefe le Tournoi : "On peut aussi choper le boulard... Tout peut arriver, en sport"

Par Rugbyrama
  • XV de France - Fabien Galthié
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Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Ce mercredi matin, dans les coulisses du stade Jean Bouin et en présence de Max Guazzini et Thomas Lombard, le sélectionneur national Fabien Galthié a longuement debriefé le dernier grand chelem des Tricolores. Voici les moments forts de cette conférence de presse...

Avez-vous tranché la question du capitanat ? Bernard Laporte disait, lundi dans Midi Olympique, qu'il était favorable à ce qu'Antoine Dupont reste aux commandes...

Antoine est un joueur formidable, accompagné chez nous de cinq autres capitaines (Grégory Alldritt, Gaël Fickou, Anthony Jelonch, Julien Marchand et Charles Ollivon, N.D.L.R.). Charles a repris la compétition le week-end dernier. On espère qu'il reviendra en forme. Pour l'instant, il n'est aucunement question de remettre en cause le capitanat de Charles. Mais une histoire existe, depuis deux ans. On partagera notre décision quand on l'aura prise, entre nous. Cette question est sensible, elle touche les hommes.

On parle beaucoup d'Antoine Dupont au sortir de ce grand chelem. Est-il dangereux de sortir un joueur du collectif ?

Quand on l'a installé, au tout début, il y a avait des questions : "c'est un numéro 10, pas un demi de mêlée" ; "il ne sait pas gérer les matchs". Depuis deux ans, il répond néanmoins à ces questions. Il a été élu meilleur joueur du monde et ce que j'ai dit aux autres, c'est : "croyez en vous. Vous pouvez aussi le faire".

Pouvez-vous nous confirmer votre prolongation de contrat jusqu'en 2027 ?

Bernard Laporte a annoncé la veille du match face à l'Angleterre qu'il me prolongeait pour quatre ans. C'est un projet, pas seulement un contrat. Il y a trois ans, jour pour jour, il est venu me chercher chez moi, à Toulon. C'est quelque chose qui avait déjà été évoqué après les All Blacks. Je suis très heureux et très honoré qu'il ait pris soin de l'annoncer et de le partager. Je le remercie pour sa confiance, son estime. Bernard, je l'ai vu évoluer. Il fut mon entraîneur, mon sélectionneur et désormais, c'est un grand président.

Quid des autres membres de votre staff? Seront-ils à vos côtés jusqu'en 2027 ?

Dès que j'aurai re-signé, c'est-à-dire dans les jours à venir, cela fera l'objet de discussions individuelles. Quels sont les désirs de chacun ? Le staff est meilleur qu'il l'était à ma prise de fonctions. Il a gagné, comme l'équipe, en expérience. Nous serons meilleurs au fur et à mesure que les matchs vont passer. Le pic est prévu d'ici peu.

Et votre jeu, alors : a-t-il aussi évolué ?

Nous avons un jeu de Gaulois : le french flair, l'instinct grégaire, le combat, la fulgurance. On ne joue pas comme des Anglo-Saxons. Il ne faut surtout pas courir après les autres, comme cela a été fait pendant si longtemps.

La dynamique née après la victoire face à la Nouvelle-Zélande vous a mené vers ce grand chelem. Désormais, comment l'entretenir ?

Je ne sais pas... On peut aussi choper le boulard... Tout peut arriver, en sport. Il faut se préparer à l'imprévu. Quand on a fait le grand chelem en 2002, on ne pouvait pas deviner que Tony Marsh allait avoir un cancer, que Pieter de Villiers allait se blesser à l'épaule, que Sylvain Marconnet allait se blesser en skiant avec sa fille...

Etes-vous un sélectionneur cérébral ?

Dites ce que vous voulez... Ca ne me dérange pas... Max Guazzini dit que je dois aller chez le coiffeur, que je dois changer mes lunettes... Je suis en mission et habité par celle-là. Vous pouvez donc y aller, sur la caricature.

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