Camille Chat veut se déchaîner

Par Rugbyrama
  • Camille Chat avce l'équipe de France
    Camille Chat avce l'équipe de France
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Cantonné au banc contre l’Irlande et le pays de Galles, obligé de ronger son frein une semaine de plus après l’annulation de France - Fidji, Camille Chat n’en peut plus d’attendre son retour comme titulaire. Huit mois après avoir été contraint de déclarer à l’échauffement juste avant Ecosse - France, il est temps pour l’éternel remplaçant de Guilhem Guirado de secouer la hiérarchie.

Le 8 mars dernier, le monde de Camille Chat avait chaviré. En plein échauffement avant Ecosse - France dans un Murrayfield bouillant, son mollet avait craqué et Peato Mauvaka avait pris place sur le banc des remplaçants. Direction les vestiaires, les doutes, l’attente. Après tant d’années à patienter dans l’ombre trop grande de Guilhem Guirado, capitaine indéboulonnable, allait-il laisser le champ libre à Julien Marchand pour prendre cette place de numéro 1 qui lui était promise depuis si longtemps quand le Toulonnais quitterais la scène internationale ?

"Cela a été très frustrant la dernière fois", avoue-t-il en conférence de presse depuis Marcoussis. Huit mois après, il est de retour dans cette position de chasseur. "Je le vis... je le vis comme je peux", reconnaît-il, toujours aussi souriant et fair-play. "Sincèrement, j’ai eu beaucoup de blessures l’an dernier. Mais là, l’équipe avance, gagne, Julien fait des bons matchs, c’est légitime qu’il soit titulaire. Je vais tout faire pour être titulaire." Comme un symbole, Murrayfield se présente à nouveau. Julien Marchand a eu le droit à deux titularisations contre le pays de Galles et l’Irlande. Alors, le staff devrait laisser une chance au talonneur du Racing 92 de se montrer d’entrée.

Pour éviter les blessure, Chat a changé son quotidien

Son appétit est celui d’un lion. Son corps sculpté, qui fait sa renommée, n’a pas changé… en apparence. A 24 ans, une certaine maturité lui a fait comprendre que foncer tête baissée dans l’effort n’était pas toujours raisonnable. Le confinement lui a permis de reposer une nouvelle hygiène de vie. "J’essaye de privilégier la récupération, l’alimentation. Avant quand j’avais mal, je forçais. Maintenant, quand j’ai une gêne, j’essaye de plus m’écouter, de me reposer, de m’étirer."

Des faiblesses, il n’en a plus vraiment. Les supporters franciliens et tous les observateurs lui reconnaissent des progrès énormes dans le lancer en touche, au point de le voir désormais au niveau international. Les séances supplémentaires avec Dimitri Szarzewski, l’entraîneur de la défense du Racing, portent leurs fruits.

Les Ecossais avait forcé les Français à l’atterrissage lors du dernier Tournoi. Camille Chat veut une "revanche" pour l’équipe comme pour lui. Ce 8 mars, il s’en souvient. Depuis les tribunes, il avait vu des avants britanniques "nous passer dessus". Plonger la tête dans la pensine est un exercice douloureux. Face à Stuart McInally, intouchable talonneur du XV du Chardon et d’Edimbourg, il y aura un Camille Chat affamé, obsédé par l’envie de faire vaincre les siens tout en faisant une grande performance. Son défi est immense : convaincre William Servat, père spirituel de Julie Marchand et Peato Mauvaka.

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