Blessure de Cros : la malédiction des Toulousains en Bleu

Par Rugbyrama
  • Blessure Marchand Pays de Galles
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Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - En remontant au mois de janvier 2018, le Stade Toulousain a perdu nombre de ses internationaux sur blessure avec l’équipe de France. Si la sélection est le Graal pour les joueurs, elle pénalise le club Rouge et Noir depuis plusieurs saisons désormais, et lui coûte de plus en plus cher au classement.

On s’en souvient tous comme si c’était hier. Lors de la dernière action du match perdu face aux Gallois l’an dernier en ouverture du Tournoi des Six Nations (19-24), Julien Marchand se rompt les ligaments croisés du genou gauche et quitte la pelouse du Stade de France en pleurs. Une terrible nouvelle pour le joueur qui se verra contraint de renoncer à une participation au Mondial nippon qui lui tendait les bras, mais aussi pour son club, privé de longs mois de son capitaine. Depuis les tribunes, le talonneur stadiste assiste au vingtième titre national de Toulouse, même si Kaino aura l’élégance de lui laisser soulever le Brennus. Il aura fallu plus de huit mois avant qu’Ugo Mola ne puisse aligner de nouveau son talonneur face à Castres en Top 14.

Les épaules de Dupont et Baille, la commotion de Ntamack

Dans la série des chats noirs, Antoine Dupont n’est pas loin du sacre suprême. En effet, après avoir dû céder sa place à Maxime Machenaud (huit minutes après son entrée en jeu) contre l’Irlande en 2018 à cause d’une rupture des ligaments croisés qui l’a tenu éloigné des terrains pendant six longs mois. En 2020, après avoir été éloigné des terrains toulousains suite à sa blessure de fatigue au dos survenu durant le Mondial, Dupont a rechuté avec les Bleus. Lors de la défaite en Écosse, le numéro neuf des Bleus s’est luxé l’épaule. Bilan, six semaines d’indisponibilité. L’arrêt du Top 14 a permis au Stade Toulousain de ne pas ressentir l’effet de cette blessure, mais tout de même…

Le même jour, dans ce même Murrayfield, Romain Ntamack fut lui aussi contraint d’abandonner les siens, huit minutes après le coup d’envoi. L’ouvreur des Bleus, victime d’une commotion cérébrale sera mis au repos forcé trois semaines durant. Avant eux, c’était le pilier gauche des Rouge et Noir qui déclarait forfait pour un mois pour cause de luxation de l’épaule face aux Gallois.

Et maintenant François Cros

Alors qu’il tenait la forme de sa vie et qu’il réalisait un match parfait sur l’aile de la troisième-ligne des Bleus, François Cros a été contraint de céder sa place à Dylan Cretin face à l’Irlande samedi. Le Toulousain, auteur d’un quasi-essai (il est la victime du plaquage sans ballon sur l’essai de pénalité accordé aux Bleus) va passer des examens pour évaluer la durée de son indisponibilité suite à sa fracture du deuxième métatarsien. Visiblement, on se dirige vers une absence estimée en semaines plutôt qu’en jours.

Et à la fin, c’est Toulouse qui trinque !

Fournir un tiers de l’équipe de France n’est plus une surprise pour le champion de France 2019. Là où le bât blesse en revanche, c’est lorsque le staff toulousain se retrouve comme hier soir à Paris, privé de pas moins de 18 joueurs blessures et sélections confondues. Même si Jean Bouilhou refuse de se cacher derrière cette excuse, elle n’en demeure pas moins l’une des explications du naufrage d’hier soir (48-14) : "On ne va pas se chercher d’excuses. Bien sûr qu’il manque du monde, mais il en manque dans tous les clubs. On s’était préparé aussi à cette période justement donc on avait anticipé…" Une semaine après la défaite face au LOU à Ernest-Wallon (7-16), le Stade Toulousain est désormais a portée de fusil du Racing ou du Stade Français, ayant respectivement deux et un match en retard.

Par Samuel Cadène

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