Chat : "On avait hâte de reprendre le contact"

  • Préparation Coupe du monde 2019 - Camille Chat (France) lors d'un entraînement des Bleus à Marcoussis
    Préparation Coupe du monde 2019 - Camille Chat (France) lors d'un entraînement des Bleus à Marcoussis
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PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2019 - Le talonneur du Racing compte 19 sélections mais seulement 3 titularisations. C'est le sort de celui qui est le remplaçant du capitaine à un poste très spécifique. Mais Chat compte bien garder ce statut alors que Mauvaka vient de débouler dans le jeu fort de son titre de Champion de France. Il nous a confié ses impressions avec classe et gentillesse.

Nous avons l'impression qu'en arrivant en Espagne, vous avez vécu un changement de braquet...

Oui, on a réattaqué très fort vendredi. J'ai vécu la journée la plus dure du stage jusqu'à maintenant. On a retrouvé les contacts, il fait plus chaud qu'à Monaco, on a mis de l'intensité. Toutes les conditions étaient réunies.

Avez-vous été content de retrouver les contacts ?

Oui, en fait je ne sais pas (sourire). Disons que oui, car avant, on faisait que du "toucher", ça allait beaucoup trop vite. On ne trouvait pas la réalité du jeu, donc je préfère cette situation.

Quand on travaille comme ça, il y a forcément le risque de la blessure….

Oui, il y a toujours cette appréhension dans nos têtes. Mais je me suis donné à fond en me rappelant qu'on m'a toujours dit que c'est toujours quand on se donne à fond qu'on a le moins de chance de se blesser.

Je trouve le projet plus précis que durant le Tournoi

Jacques Brunel a remarqué la foule des premières séances avec contact ...

Oui, il y en avait d éjà au moment des "toucher", mais j'ai bien senti que tout le monde avait hâte de reprendre le contact. Et puis, il ne faut pas oublier qu'il y a toujours cette adversité entre nous. C'est normal, on prépare la Coupe du Monde, on a envie de montrer aux entraîneurs qu'on a envie de jouer.

Qu'avez vous fait durant les cinq jours de coupure ?

Oui, je suis revenu en Bourgogne dans ma famille. J'ai fait un peu de sport pour ne pas tout relâcher. J'ai fait un petit peu de vélo, je n'ai pas cherché à monter d'énormes côtes, même si chez moi, il y a des collines.

Est-ce spécial de résider dans un hôtel près de la plage au milieu de tous ces gens qui sont à la piscine ou qui vont à la plage toute proche ?

Oui, il faut savoir passer d'un cadre précis et sérieux à cet environnement décontracté, ça nous change de Marcoussis. Et ça nous fait du bien à la tête de voir des gens en vacances.

Jeudi, vous avez découvert ce qu'on appelle le projet de jeu. En qui consiste-t-il ?

Il s'agit de la circulation des joueurs, mais aussi de la vitesse, et la façon de mettre la pression sur l'adversaire. Nous n'avons pas encore travaillé les lancements proprement dit, aujourd'hui, c'était plutôt les sorties de camp et la façon de remettre la pression sur l'équipe en face. C'est demain (aujourd'hui, NDLR) que nous allons commencer à répéter et à apprendre nos lancements après touche.

Que pensez-vous du projet de jeu qui vous est proposé ?

C'est beaucoup plus détaillé, beaucoup plus précis et donc plus clair pour nous. Chacun amène sa pierre à l'édifice forcément, mais je trouve le projet plus précis que durant le Tournoi, c'est vrai. Je ne sais pas si c'est grâce aux nouveaux entraîneurs, mais je le ressens ainsi.

On n'a pas le temps de se reposer, on arrive à 21 heures dans notre chambre et on n'a qu'une envie : dormir

Et les phases de conquêtes, elles ont été absentes jusque-là, non ?

Non, ce matin, nous avons fait quinze minutes de touche et quine de mêlées par groupes. Ensuite, nous avons fait quinze minutes de mêlée avec opposition. Vous voyez que nous commençons à goûter à tous les domaines du jeu.

Vous êtes lanceur. Avez-vous dû vous familiariser avec de nouvelles consignes ?

Pas trop, les annonces restent les mêmes que durant le Tournoi.

Quid de Fabien Galthié ?

Il est très présent bien sûr. On voit que c'est un gars très pragmatique et qui sait ce qu'il veut.

Et sur le plan physique, que pensez-vous de l'action de Thibaut Giroud ?

Je ne le connaissais pas du tout, quand j'ai su qu'il arrivait, je me suis renseigné auprès de Wenceslas Lauret qui l'avait eu à Biarritz. Il ne m'a pas menti. Je ne me suis jamais entraîné aussi dur de ma vie. On n'a pas le temps de se reposer, on arrive à 21 heures dans notre chambre et on n'a qu'une envie : dormir.

Avez-vous tenu compte des nouvelles règles sur les entrées en mêlée ?

Oui, on essaie de s'habituer. Mais j'ai constaté lors de Nouvelle-Zélande-Afrique du Sud, elles n'étaient pas toujours appliquées.

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