Poirot : "Quand la Coupe du monde s'est achevée, je n'ai pas vu les demies, ni la finale"

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XV DE FRANCE - Au bout d'une année où, entre l'équipe de France dont il était le vice-capitaine à la Coupe du monde et l'Union Bordeaux-Bègles dont il est le capitaine, il a vécu plusieurs ascenseurs émotionnels, le pilier Jefferson Poirot a accepté de se livrer dans les colonnes de Midi Olympique. Il raconte notamment pourquoi il n'a pas voulu voir la fin du Mondial 2019.

Dans un entretien accordé à Midi Olympique, le pilier international de l'Union Bordeaux-Bègles Jefferson Poirot a accepté d'aborder tous les sujets qui ont émaillé une année riche en émotions pour lui. Entre l'arrêt de la saison 2019-2020 alors que son club - avec qui il attendait des phases finales depuis si longtemps - était en tête du classement, la découverte de Christophe Urios ou ses aventures avec l'équipe de France, le joueur a vécu de nombreuses joies ou désillusions. Il est d'ailleurs revenu sur le quart de finale de Coupe du monde perdu contre le pays de Galles : "Pendant soixante minutes, il n'y avait pas photo et on le sentait sur le terrain." D'où l'immense frustration ressentie après l'élimination : "Quand la Coupe du monde s'est achevée, je n'ai même pas vu les demies ni la finale. J'ai appris la victoire des Anglais contre les All Blacks alors que j'étais au marché à Léognan !" Besoin de couper ? "C'est surtout que je ne voulais plus en entendre parler. Ce n'était pas par rapport à l'usure de la compétition mais parce que j'étais dégoûté. A mes yeux, on devait y être. C'était notre place."

Charles (Ollivon) va être un grand capitaine du XV de France

Il avoue toutefois qu' "avec plus de recul, cette expérience a été incroyable sur les plans humain et rugbystique." Notamment pour lui qui a traversé le Mondial en tant que vice-capitaine. "Ce rôle était un peu inattendu pour moi car je ne faisais pas partie de la même génération que Guilhem (Guirado), Louis (Picamoles) ou Yoann (Huget). Il fallait se mettre à nu devant des mecs que je regardais à la télévision quand ils ont commencé avec le XV de France." Et Poirot, malgré lui, s'est d'autant plus retrouvé dans la lumière que le capitaine, Guilhem Guirado, était remis en cause sportivement. "Ce n'était pas facile au début mais j'ai tout de suite bien travaillé avec Guilhem et j'ai essayé d'être le plus discret possible. Je voulais être d'abord un support pour lui. Je me devais d'être un soutien, pas un concurrent." La situation personnelle du talonneur n'a-t-elle pas affecté leur rapport ? "Pas du tout. Au contraire, j'ai la sensation que ça l'a renforcé." N'empêche, cette fonction en avait un candidat légitime au capitanat pour entamer l'ère Fabien Galthié mais Charles Ollivon a été choisi. "J'avais dit franchement que, si cela m'était proposé, je l'accepterais sûrement, reconnaît l'intéressé. Voilà, ça n'a pas été le cas. A partir de ce constat, il n'y a pas de débat et ça s'arrête là. [...] C'est une autre aventure qui commence avec Charles. [...] Je pense qu'il va être un grand capitaine du XV de France."

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Jefferson Poirot dès maintenant sur Midi Olympique

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