Marcoussis a repris l’accent toulousain

Toute la France du rugby espère un renouveau pour le XV de France à un moins d’un an de la Coupe du monde mais c’est avec une vieille tradition qu’a renoué Jacques Brunel. Celle des Toulousains en bleu. Ils étaient trois dans la première liste (Marchand, Dupont, Médard), auxquels sont venus s’ajouter Sébastien Bézy et Yoann Huget, en remplacement de Morgan Parra et Wesley Fofana. "Si on compte aussi les anciens comme Gaël (Fickou, ndlr), Mama (Maestri) ou même Louis (Picamoles), ça commence à faire pas mal, sourit Maxime Médard ! C’est super, cela montre à la fois que le club revient bien et que sa formation marche".

Un enthousiasme partagé par Yoann Huget, dont la dernière sélection remonte à novembre 2017… contre l’Afrique du Sud : "On était de moins en moins nombreux ces derniers temps donc ça fait du bien de revoir un certain nombre de Toulousains en équipe de France. Cela prouve que le Stade redevient important en Top 14. C’est ce que voulait le président en début de saison. Avoir un maximum de joueurs en sélection signifie que le jeu du club se met en place". Une renaissance pour ce poids lourd du rugby français, reparti de zéro après sa saison 2016-2017 cauchemardesque, conclue par une triste douzième place.

On arrive avec un état d’esprit positif

Contrairement à Yoann Huget et Sébastien Bézy, Julien Marchand était, lui, un premier choix de Jacques Brunel pour la tournée de novembre. Entouré de ses partenaires de club, le jeune talonneur, appelé pour la première fois avec la grande équipe de France, a pu trouver quelques repères rassurants au CNR. Confort dont n’avait par exemple pas bénéficié Félix Lambey en début d’année, lui qui était le seul Lyonnais retenu pour le Tournoi des 6 Nations.

"J’ai retrouvé des potes du club et également des anciens Toulousains donc mon intégration est forcément plus facile, confirme Marchand. On arrive avec un état d’esprit positif, à la fois parce qu’on est heureux d’être là mais aussi parce qu’on a pas mal gagné avec le club". En haut de l’affiche pendant des décennies, puis dans le creux de la vague et désormais de nouveau dans le vent, même sur la scène européenne comme l’a prouvé sa récente victoire contre le Leinster (28-27), le Stade toulousain affiche un parcours qui doit se vouloir inspirant pour ce XV de France à la pointe d’accent chantant retrouvée.