Pelous raconte son Twickenham

  • Fabien Pelous reste au Stade toulousain
    Fabien Pelous reste au Stade toulousain
  • Fabien Pelous (France) 1997
    Fabien Pelous (France) 1997
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - L'ancien capitaine de l'équipe de France Fabien Pelous se souvient de sa première rencontre disputée à Twickenham face aux Anglais. C'était en 1997 et les Bleus filaient vers le Grand Chelem.

Fabien Pelous a alors 24 ans. Et même s'il est international depuis 1995, il n'a pas encore défié les Anglais à Twickenham avant de s'y rendre ce 1er mars 1997. "C'était l'avant-dernier match du Tournoi. Nous sommes toujours en course pour réaliser le Grand Chelem mais ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Nous ne maîtrisions pas tout fait notre jeu à cette époque-là. Ce jour-là, je me souviens de quelque chose de très précis. On devait jouer la 30e minute. On se réunit car on s'accrochait aux branches comme on pouvait. Nous étions à l'agonie. Marc Dal Maso dit tout essoufflé : "là, là si j'accélère, on explose (rires) !" Effectivement, c'était le sentiment que l'on avait tous." Il est vrai que l'Angleterre domine outrageusement cette première période. Le score est de 14 à 6 à la pause. Puis de 20 à 6 à la 52e minute en faveur du XV de la Rose.

"Et puis à la 60e minute, ce sont les Anglais qui ont explosé car apparemment ils avaient fait une grosse semaine d'entraînement." Les Bleus l'emportent finalement 23 à 20, mais ce n'est pas le dénouement qui reste gravé dans la mémoire de l'ancien deuxième ligne qui évoluait en troisième ligne ce jour-là. "Quand je pense à Twickenham, je me rappelle toujours de cette première mi-temps où nous nous étions accrochés aux branches comme on pouvait. Je pense que ça reflète ce que tu ressens quand tu joues contre les Anglais et c'est exacerbé à Twickenham : physiquement, c'est très dur, donc si tu ne résistes pas c'est impossible de gagner."

Fabien Pelous (France) 1997
Fabien Pelous (France) 1997

Pourtant cette victoire à Twickenham n'est certainement pas son plus grand souvenir avec les Bleus. Fabien Pelous poursuit : "J'étais jeune, j'avais une dizaine de sélections à l'époque (seizième sélection, N.D.L.R.) donc après la victoire j'étais dans l'insouciance. Et puis l'avoir fait une fois te fait dire que tu peux le refaire." Ce succès de 1997 ne serait donc pas étranger à un des plus grands exploits du rugby français : "Nous avons joué là-bas la demi-finale de la Coupe du monde 1999. Donc la première fois que je suis allé à Twickenham, je gagne et deux ans plus tard, nous gagnons une demi-finale de Coupe du monde dans un match extraordinaire. Ce jour-là, nous avons vécu un moment exceptionnel, un moment de grâce qui ne peut pas s'expliquer. Les dieux du rugby étaient avec nous. Ça a désacralisé Twickenham car à partir de là, j'avais l'impression que ce stade nous réussissait."

"Alors pour tous les joueurs de ma génération je pense que notre plus grand souvenir là-bas, ce n'était pas contre les Anglais." Fabien Pelous battra encore le quinze de la Rose dans son jardin à deux reprises : le 13 février 2005 dans le Tournoi des 6 Nations puis en août 2007 en match de préparation à la Coupe du monde.

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