Le groupe vit bien, et après ?

  • Jacques Brunel durant le premier entraînement du XV de France
    Jacques Brunel durant le premier entraînement du XV de France
  • Maxime Machenaud, Anthony Belleau et Benjamin Fall (XV de France)
    Maxime Machenaud, Anthony Belleau et Benjamin Fall (XV de France)
  • Benjamin Fall - France
    Benjamin Fall - France
  • Irlande - France le 25/01/2017
    Irlande - France le 25/01/2017
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L’arrivée de Jacques Brunel à la tête du XV de France a visiblement permis d’instaurer un climat plus apaisé que sous l’ère Guy Novès. Mais sur le terrain, les Bleus seront-ils prêts pour tenter de faire tomber l’Irlande ?

La formule est souvent reprise sur les réseaux sociaux pour tourner en ridicule les grands poncifs du rugby : "le groupe vit bien." Depuis leur rassemblement au CNR de Marcoussis pour préparer le Tournoi des 6 Nations, les joueurs du XV de France passés par la case médias ont martelé que la bonne ambiance était bien de retour. "C’est important d’évoluer dans une bonne atmosphère, d’avoir la banane, souligne le trois-quarts de Montpellier Benjamin Fall (27 ans, 6 sélections). On a vécu deux belles semaines en arrivant bien à switcher entre les moments de répit et de travail. Il y a beaucoup d’échanges avec le staff, on se régale". Si ce retour à un climat plus apaisé était indispensable pour ramener les Bleus sur la voie de la confiance, la victoire demeure la priorité absolue.

Maxime Machenaud, Anthony Belleau et Benjamin Fall (XV de France)
Maxime Machenaud, Anthony Belleau et Benjamin Fall (XV de France)
On peut proposer des choses simples mais les faire à la perfection

(Maxime Machenaud)

Sur le terrain d’entraînement du CNR, les coéquipiers de Guilhem Guirado n’ont rien révolutionné. En l’espace de quinze jours, le projet de jeu pouvait difficilement proposer une litanie d’innovations. "On peut proposer des choses simples mais les faire à la perfection, coupe le demi de mêlée du Racing 92 Maxime Machenaud (29 ans, 31 sélections). On a tous des systèmes en club et on s’adapte facilement. Mais si on n’avance pas à l’impact, on aura du mal. Pareil si on perd les duels et on n’est pas bon dans les soutiens… C’est la base du rugby. J’ai joué avec les Barbarians britanniques et en une semaine, on arrive à mettre des choses en place. Les lancements de jeu seront peut-être simples et basiques mais bien fait, on est capable de le faire".

On sait qu’on va être arrosés de partout

(Benjamin Fall)

Benjamin Fall - France
Benjamin Fall - France

Mardi, au cours d’une séance d’opposition 12 contre 12 pour aller chercher des pics d’intensité, les Bleus ont mis l’accent sur de longues séquences de jeu, allant jusqu’à 3 minutes, en privilégiant les espaces et le mouvement. Les joueurs de Jacques Brunel devront en effet résister au rythme effréné des Irlandais dont la faculté à confisquer le ballon mettra à rude épreuve la défense tricolore. Et que dire des chandelles irlandaises qui s’abattront sur la pelouse du Saint-Denis. "On a bien travaillé sur le jeu au pied de Conor Murray, explique Benjamin Fall. On sait qu’on va être arrosés de partout, il va falloir être bon dans ce secteur. Ce sera des munitions à récupérer, derrière on pourra lancer le jeu et les mettre en difficulté."

Résister aux longues séquences de jeu de l’Irlande

Pour guider le jeu tricolore, l’ex-manager de l’UBB a misé sur une charnière Maxime Machenaud – Matthieu Jalibert. Une charnière totalement inexpérimentée qui aura la lourde tâche de rivaliser avec Conor Murray et Jonathan Sexton. "Il ne faudra pas regarder leur nombre de sélections (127), souligne Maxime Machenaud avant d’ajouter. Matthieu a cette insouciance. Ça va très vite pour lui mais il est à la fois détendu et appliqué. C’est une bonne chose. Je n’ai pas l’impression qu’il se pose dix mille questions. On lui demande d’être au même niveau qu’avec l’UBB le week-end pour apporter quelque chose à l’équipe de France. Il a les épaules pour supporter ce poids."

Irlande - France le 25/01/2017
Irlande - France le 25/01/2017

Pour cette première sous la direction de Jacques Brunel, la cahier des charges du XV de France sera lui bien copieux : mettre fin à une série de 7 rencontres sans victoire et faire oublier les sifflets du dernier match face au Japon (23-23).

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