Lauret : "La façon de Guy Novès de manager l’équipe n’a pas marché"

  • Wenceslas LAURET (XV de France)
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A 29 ans, Wenceslas Lauret (12 sélections) signe son grand retour en équipe de France alors qu’il pensait ne plus jamais porter le maillot frappé du Coq. Pour le troisième-ligne du Racing 92, l’alchimie entre Guy Novès et les joueurs n’a pas pris.

Rugbyrama : Comment vivez-vous ce retour en équipe France ?

Wenceslas Lauret : Il y a une ambiance nouvelle avec beaucoup de jeunes. Il y a forcément des choses qui changent par rapport aux années précédentes. Mais ce qui n’est pas nouveau, c’est notre envie de jouer les matches et de les gagner. C’est ce qui va faire qu’on va réussir à pousser cette équipe de France et à changer l’image que le public a eue sur la dernière tournée.

Ce mois de novembre a laissé des traces profondes ?

W.L : Ca a été très, très dur. Et pourtant, je n’étais pas dans le groupe. J’étais comme vous, spectateur. Mais quand on voit l’équipe de France se faire huer sur le dernier match avec des spectateurs qui crient ‘remboursez les billets’, je me mets à la place des joueurs, ça ne devait être très dur. Un joueur ne joue pas pour tricher. Il joue parce qu’il a à cœur de s’envoyer. D’entendre tout ça, ce n’est pas réconfortant. Il faut tourner la page de tout ce qui a été fait auparavant et repartir avec une nouvelle image de l’équipe de France.

La priorité, c’est de prendre du plaisir, de retrouver ce plaisir de jouer, de se mettre minable les uns pour les autres.

Mais comment pouvez-vous arriver à rebondir en si peu de temps ?

W.L : La priorité, c’est de prendre du plaisir, de retrouver ce plaisir de jouer, de se mettre minable les uns pour les autres, de jouer les uns pour les autres. Il faut retrouver ce plaisir de gagner qu’on a oublié depuis longtemps. Il y a eu plus de défaites que de victoires. C’est en gagnant que le groupe va se resserrer. C’est comme ça que les autres nations deviennent intouchables.

Wenceslas LAURET (XV de France)
Wenceslas LAURET (XV de France)

Vous parliez de perte de plaisir. Comment l’expliquez-vous ?

W.L : Il y avait déjà la peur de perdre sa place. Quand j’étais dedans, je me souviens qu’on se disait qu’on pouvait dégager à tout moment. C’est normal mais il y avait quand même beaucoup plus de pression par rapport à ça. On sentait que les joueurs n’étaient pas débridés sur le terrain. Quand on joue des matches de ce niveau là, il faut être décomplexé. Il faut casser tous les verrous pour se battre du début jusqu’à la fin.

Il y avait la peur de perdre sa place (…) On sentait que les joueurs n’étaient pas débridés sur le terrain.

Le charisme de Guy Novès, son palmarès, était-il devenu trop écrasant pour les joueurs ?

W.L : (il souffle) C’est un peu compliqué. Je n’ai rien à dire sur Guy Novès. En plus, je l’ai très peu côtoyé. Mais on sait que sa façon de manager l’équipe n’a pas marché. Ça n’a pas pris. Pour quelles raisons ? Je ne suis pas à même de le dire. Quand j’étais là, j’avais la pression du résultat, de perdre ma place. Aujourd’hui, tout ce qui a été fait, il faut le mettre de côté. Il ne faut plus voir comment ça s’est passé avec Guy Novès mais comment on va réussir à faire changer cette pression et cette tendance avec Jacques Brunel. Il faut croquer dans cette nouvelle opportunité et ne rien regretter.

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