Iturria : "C'est plus humain"

  • Arthur Iturria (France)
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Publié le Mis à jour
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Opéré de l'épaule en juin dernier, le deuxième ligne Arthur Iturria a retrouvé la compétition le 23 décembre dernier et pourrait bien être aligné au coup d'envoi de la rencontre face à l'Irlande samedi prochain en ouverture du Tournoi des 6 Nations. Avant cela, le jeune international, une seule sélection au compteur, évoque l'atmosphère à Marcoussis et évoque les points clés de la rencontre.

Rugbyrama : Comment définiriez-vous le style Brunel dont on dit qu'il plus participatif ?

Arthur Iturria : C'est peut-être plus humain. Maintenant, je ne peux pas trop comparer non plus, je n'ai pas beaucoup connu l'ancien staff. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'échange. C'est ce qu'on nous demande, on essaie de le mettre en place.

Malgré votre jeune âge, vous semblez faire partie des vieux aujourd'hui. Est-ce votre sentiment ?

A.T : Ce n'est pas faux mais il y a quand même des mecs d'expérience sur qui on peut s'appuyer dans le pack et même derrière. Évidemment, il y a beaucoup de jeunes, mais si il (Jacques Brunel) nous a sélectionné, c'est qu'il pense que nous pouvons apporté quelque chose au XV de France. C'est à nous de montrer ce que nous sommes capables de faire.

Le groupe ne manque-t-il pas de quelques leaders ou joueurs comptant quarante ou cinquante sélections ?

A.T : L'équipe vit un nouveau départ, cela me semble flagrant. L'idée, c'est aussi que cette équipe forme ses tauliers. Peut-être que d'autres reviendront en cours de Tournoi, je n'en sais rien. Pour autant, on ne se pose pas cette question.

Arthur Iturria
Arthur Iturria

Vous n'étiez pas des dernières sorties, mais la défense du XV de France n'a pas donné beaucoup de garanties. N'est ce pas sur ce secteur qu'il va falloir d'abord se rassurer ?

A.T : On parle effectivement beaucoup de jeu, mais on travaille beaucoup la défense. Dans les ateliers, il y a beaucoup d'exercices sur la défense. On sait que c'est important. Les matchs se gagnent souvent grâce à une bonne défense.

Est-ce que cela vaut coup contre les Irlandais de faire la guerre dans les zones de ruck, un secteur dans lequel ils excellent ?

A.T : Ça passera par beaucoup d'intensité et une circulation très rapide. On l'a vu sur les derniers matchs de Coupe d'Europe avec le Leinster ou le Munster, les Irlandais se déplacent très vite. Maintenant, si il y a des opportunités, l'idée de ralentir leur ballon sera intéressante.

Les Irlandais jouent beaucoup à base de passes redoublée, n'est ce pas difficile de défendre face à ce système ?

A.T : Je l'ai vécu l'an dernier en demi-finale de Champions Cup avec Clermont (contre le Leinster). On ne sait jamais vraiment comment défendre face aux Irlandais. Leur demi d'ouverture Jonathan Sexton est capable de brouiller les pistes grâce ces passes redoublées. Les regarder jouer, c'est dangereux. L'idée, ce sera de montée vite, de fermer les extérieurs.

Arthur Iturria
Arthur Iturria

Seulement, monter vite, c'est aussi prendre le risque de délaisser le deuxième et le troisième rideau, non ?

C'est vrai, mais le mieux, c'est de limiter leur choix dans les combinaisons. Si on les attend et qu'on leur laisse trop de choix, ce sera encore plus difficile à défendre. De toute façon, notre objectif sera de gagner la ligne d'avantage.

Avez-vous le sentiment qu'il existe de gros changements avec ce qui était mis en place précédent au niveau du système défensif ?

A.T : Non, les bases sont similaires. De toute façon, toutes les équipes, à peu de choses près, ont les mêmes systèmes. Ce qui varie, ce sont les ingrédients qu'on met dans ce système. La circulation est très importante. Il suffit d'un joueur qui se rate ou qui s'oublie pour que tout le système soit désorganisé.

Le groupe retenu pour affronter l'Irlande semble très mobile et capable de répondre au défi de la vitesse, non ?

Je suis d'accord, mais la mobilité ne fait pas tout.

Ressentez-vous une situation d'urgence pour redorer le blason du rugby français ?

On n'en parle pas, mais il faut gagner. C'est impératif. Un premier match à domicile, on ne peut pas le perdre. Il nous faut une victoire, peu importe la manière.

PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD BEURDELEY

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