Guirado : "Se ressaisir dans le combat"

  • Guilhem Guirado - Capitaine - France
    Guilhem Guirado - Capitaine - France
  • Guilhem Guirado (France)
    Guilhem Guirado (France)
  • Jacques Brunel
    Jacques Brunel
  • Mathieu Bastareaud (Toulon)
    Mathieu Bastareaud (Toulon)
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Déterminé à mettre fin à la série de neuf matchs sans succès des Bleus, le capitaine attend des siens qu’ils retrouvent une image digne de leur maillot, passablement écornée ces derniers temps.

Rugbyrama : Quel est votre sentiment, à l’idée de guider l’équipe de France au stade Vélodrome pour la première fois dans le cadre du Tournoi ?

Guilhem Guirado : C’est un stade que je connais bien, où j’ai eu la chance d’évoluer avec le XV de France et le RCT. Cela a toujours été de bons moments, car ça reste une enceinte mythique. C’est un honneur d’y évoluer pour la première fois dans le Tournoi, et j’espère qu’on saura la rendre jolie.

Vous aviez évoqué, en quittant l’Écosse, la nécessité de recadrer certaines choses cette semaine...

G.G. : Il n’y a pas eu de gueulante, surtout un contexte particulier par rapport à ce qui s’est passé. Des joueurs sont partis, d’autres sont revenus. La semaine de préparation a été courte, un peu tronquée, mais nous sommes restés sur l’objectif qui consiste à gommer nos erreurs pour gagner ce match.

Guilhem Guirado (France)
Guilhem Guirado (France)

Le spectre de la cuillère de bois plane. S’agit-il du match le plus important du Tournoi ?

G.G. : Tous les matchs sont importants, il en restera quoi qu’il arrive deux autres derrière celui-ci… Celui-là arrive après deux revers, dans un contexte rendu d’autant plus particulier par l’extra-sportif. Mais on ne se pose pas la question. On veut juste engranger de la confiance, et valider notre travail par une victoire, en proposant un gros combat.

Après les événements d’Edimbourg, on vous a senti personnellement peiné...

G.G. : À l’issue du match, puis de ce qui s’est passé, j’ai un peu été touché, forcément. Le fait de prendre quelques jours de repos, de retrouver la famille, m’a permis de couper. j’ai laissé le téléphone à l’entrée de la maison, et je suis revenu encore plus affamé. De l’eau est passée sous les ponts, depuis. Mais on représente toujours la France, le XV de France, il faut en prendre conscience. Je l’ai rappelé à mes partenaires, mais je n’ai pas eu à insister. Malheureusement, ce qui s’est passé à Edimbourg a servi d’exemple, et après tout ce que Jacques Brunel a voulu apporter et préciser, je pense que tout le monde a bien compris la situation. Désormais, il faut rester concentrer sur le sportif et le rugby. Parce que si on regarde bien le match contre l’Écosse, on se rend compte qu’il y a beaucoup de points à améliorer pour redevenir une équipe de France. C’est une éternelle remise en question, et il y en a besoin pour prendre le dessus sur un adversaire coriace, où il s’agira de se ressaisir dans le combat.

Jacques Brunel
Jacques Brunel

Mathieu Bastareaud, votre partenaire au RCT, est de retour. Peut-il incarner le profil de cadre qui semble manquer à vos côtés ?

G.G. : Je m’appuie sur plusieurs joueurs qui sont de ma génération, comme Maxime Machenaud, Lionel Beauxis… Mathieu Bastareaud va aussi forcément compter pour moi. Je veux m’appuyer sur l’ensemble de ces joueurs qui ont quand même de l’expérience et doivent le montrer demain avec moi.

Mathieu Bastareaud (Toulon)
Mathieu Bastareaud (Toulon)

Quelle sera, à votre sens, la clé de la rencontre ?

G.G. : On a pu s’apercevoir que sur ses deux premiers matchs, cette équipe d’Italie avait tendance à craquer autour de la 65e. Mais elle ne craquera pas, si nous ne nous montrons pas capables d’effectuer au préalable le travail d’usure qu’ont réussi les Anglais et les Irlandais. Ce travail de sape dans le combat sera essentiel, tout comme notre faculté à encaisser moins de points dans nos temps faibles. Ensuite, il s’agira de nous montrer plus performants et entreprenants avec le ballon. C’est en tout cas les objectifs que nous nous sommes fixés.

L’équipe a eu peu de temps de préparation, vous parlez énormément de combat… Ne s’agit-il pas d’une prise de risque que d’aborder la rencontre sous ce prisme, sachant que votre principal point faible sur les deux premiers matchs a été l’indiscipline ?

G.G. : Non, parce que contre les Italiens, c’est toujours la même chose. Ils imposent un gros combat, et il faut les dominer dans l’agressivité. Se montrer agressif tout en restant discipliné, c’est tout simplement la base de ce sport, et ça se joue essentiellement dans les têtes. À nous de mettre autant d’envie que nous avons pu en mettre à certains moments en ce début de Tournoi, tout en restant maîtres de nous-mêmes.

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