Et pendant ce temps-là, les Bleus...

  • Jacques Brunel
    Jacques Brunel
  • L'entrée de Marcoussis le 23/01/2018
    L'entrée de Marcoussis le 23/01/2018
  • Jacques Brunel et ses adjoints
    Jacques Brunel et ses adjoints
Publié le Mis à jour
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Passé la perquisition ayant secoué le CNR dans la matinée, Guilhem Guirado et ses coéquipiers se sont entraînés à Marcoussis devant une poignée de journalistes. Comme si de rien n'était...

Ce matin, peu avant 10 heures, deux voitures banalisées de la Brigade de répression de la délinquance économique se sont donc présentées aux portes du CNR de Marcoussis. Toute la journée, les huit agents de la BRDE -qui enquêtent actuellement sur des soupçons de favoritisme visant Bernard Laporte- ont ensuite procédé à la perquisition des locaux administratifs de la Fédération Française de Rugby. Au même moment, une dizaine de journalistes représentant divers médias nationaux ainsi qu'un photographe britannique faisaient le pied de grue devant les grilles de la résidence des Bleus, dans l'Essonne. A l'intérieur ? La vie du CNR semblait pourtant suivre son cours et, au fil des heures, livreurs, séminaristes et rugbywomen en tuniques défilaient dans l'enceinte actuellement dédiée à la préparation du XV de France.

L'entrée de Marcoussis le 23/01/2018
L'entrée de Marcoussis le 23/01/2018

"Ce n'est pas parce qu'il y a de la fumée qu'il y a le feu", nous confiait vers midi un salarié de la FFR. Intéressant. "Les perquisitions font partie de la procédure dès lors qu'une enquête est ouverte", nous assurait tel autre, conscient de nous livrer là information d'importance majuscule. Sous le crachin hivernal et les maigres 7 degrés de cet après-midi de janvier, le Centre National du Rugby ne respirait pourtant ni l'extase, ni l'apaisement et, du coup, ce qui devait être le premier entraînement ouvert aux médias de l'ère Brunel, la page inaugurale d'une nouvelle histoire et une façon comme une autre de donner au rugby français une image plus consensuelle, moins sulfureuse, que celle affichée ces dix derniers mois, se transforma naturellement en une manifestation de seconde zone.

Jacques Brunel et ses adjoints
Jacques Brunel et ses adjoints

Maintenu malgrè la tempête, la session menée par Jacques Brunel et ses adjoints (Jean-Baptiste Elissalde, Sébastien Bruno et Julien Bonnaire) débutait donc aux abords de 15h30. Sur le terrain, 31 joueurs souriants et visiblement peu perturbés par les dommages collatéraux de l'affaire Laporte se réchauffaient comme ils le pouvaient devant trois photographes, deux caméras et quatre scribouillards. 31 ? Oui, puisque Camille Chat ayant été récemment frappé par une grippe, il fut logiquement prié de fuir le froid polaire de ce 23 janvier pour rester près des radiateurs. En sus du troisième talonneur du groupe France, Félix Lambey, Geoffrey Doumayrou, Anthony Jelonch et Henry Chavancy étaient eux-aussi ménagés d'entraînement bien que présents autour du terrain secondaire du CNR. La séance en elle-même ? Elle débutait par un rugby à toucher rythmé par les éclats de voix de JBE "Arrête de lâcher tes ballons, Tolo (Tolofua) !" Et plus loin: "On a dit en marchant, Yacouba (Camara) !" Passé l'échauffement, les Bleus simulaient alors quelques touches et travaillaient leurs montées défensives. Au bout d'une heure et demie, Jacques Brunel libérait finalement ses hommes, évidemment tenus au silence. Circulez, y a rien à voir et demain, le nouveau sélectionneur des Bleus et son capitaine (Guilhem Guirado) seraient priés de rejoindre Londres, où se tiendra la traditionnelle cérémonie de lancement du Tournoi des 6 Nations. Leur parlera-t-on, là-bas, du nouveau projet de jeu du XV de France ? Il est toujours permis de rêver. A 18 heures, au moment où nous quittions le CNR, les enquêteurs de la BRDE étaient, eux, toujours à l'ouvrage à Marcatraz...

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