Elissalde : "Les contraindre à un jeu plus lent qu’ils ne l’espèrent"

  • Jean-Baptiste Elissalde (France)
    Jean-Baptiste Elissalde (France)
  • Teddy Thomas (France)
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  • Dany Priso (France)
    Dany Priso (France)
  • Lionel Beauxis (France)
    Lionel Beauxis (France)
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Ce sont des conditions climatiques finalement clémentes qui ont accueilli les Bleus à Édimbourg. Pas de quoi néanmoins bouleverser leurs plans, qui consisteront en premier lieu à empêcher les Écossais de réciter leur rugby de mouvement...

Ce fut la première surprise des Tricolores, encore sous le coup du froid polaire ayant émaillé leur préparation jusqu’à les couper littéralement du monde avec la fermeture de la N118 : la relative douceur de l’hiver écossais. N’était en effet un léger zéphyr des plus frisquets (dont la pelouse de Murrayfield est par ailleurs coupé par les tribunes), c’est un temps sec et plutôt clément qui accueilli les Bleus à Édimbourg. De quoi bouleverser certains plans préétablis en fonction de conditions météorologiques attendus comme beaucoup plus rudes ? "Quand on a passé une semaine sous la neige, on est heureux de revoir le soleil, souriait l’entraîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Elissalde. Pour nous contrarier, il faudra autre chose…".

Teddy Thomas (France)
Teddy Thomas (France)

Et bouleverser la stratégie également, les Bleus ayant semble-t-il leur petite idée pour aire déjouer l’équipe d’Écosse. "J’ai eu la chance, ou la malchance, de préparer avec Toulouse des matchs contre Glasgow, que Greg Townsend entraînait. C’est un entraîneur qui s’appuie sur les forces de ses joueurs et aime que ceux-ci mettent de la vitesse et du dépalcement dans leur jeu. Par rapport à cela, notre tâche sera de les contraindre à un jeu plus lent que ce qu’ils espèrent. Townsend voudra que ses joueurs bougent, et nous au contraire qu’ils se déplacent un peu moins…"

La cible des rucks

En clair ? Imposer un intense combat face à un pack que les Bleus savent considérablement dégarni, et remporter la guerre des rucks par laquelle les hommes des Highlands souhaiteront développer leur stratégie. Un secteur qui a d’ailleurs été en berne contre l’Irlande, et que les Français ont particulièrement ciblé. "Contre l’Irlande, nous avons recensé seulement 27 % de rucks rapides, ce qui explique en partie notre faible possession, analyse JBE. En multipliant le lent par le lent, on est souvent obligé de rendre des ballons au pied. C’est pour cela que dimanche, les porteurs et les soutiens devront se montrer plus cliniques sur leurs interventions."

Dany Priso (France)
Dany Priso (France)

Également plus entreprenants et ambitieux ? C’est une évidence… "Quand tu plaques 250 fois dans une partie, c’est que tu n’as pas le ballon. Maintenant il est évident que sur le peu de ballons que les Irlandais nous ont rendus, on aurait dû s’en séparer moins vite et tenter de mettre en place ce qu’on bosse à l’entraînement. J’espère que nous allons mieux y parvenir ce dimanche même si la mise en place d’une attaque prend toujours un peu plus de temps que celle d’une défense. Ce qu’on attend de nos joueurs, c’est qu’ils parviennent à mettre un peu plus de vitesse et de volonté offensive avec le ballon, mais surtout qu’ils gardent leur socle défensif lorsqu’ils ne l’auront pas."

Le choix des hommes

Qu’ils disputent une sérieuse partie de rugby, en somme. Voilà pourquoi le staff tricolore a procédé à plusieurs changements visant à équilibrer son jeu, avec la titularisation de Lionel Beauxis à l’ouverture dans le souci d’apporter davanatage d’alternance, et celle de Doumayrou pour insuffler un brin de fantaisie au milieu du terrain. "Concernant Lionel, il revient après de longues années d’absence, soufflait Elissalde. Ce qu’on attend de lui comme de tous les autres, c’est qu’il insiste sur ses qualités. Le rôle d’un numéro dix est simple, il s’agit de gérer les flux de vitesse. Accélérer quand cela va vite, occuper le terrain et soulager les avants par le pied lorsque le jeu est plus lent. Quant à Geoffrey Doumayrou, sa titularisaton a été une décision dfficile parce que Henry Chavancy n’avait pas démérité dans le secteur défensif contre l’Irlande. Il a fallu faire un choix. Geoffrey nous a semblé plein de gaz alors que Henry nous a paru un peu plus fatigué… Que ce soit l’un ou l’autre, nous avons une totale confiance et de toute façon, c’est à nous, le staff, d’endosser la pression. L’objectif, c’est de faire mieux que la fois d’avant, et un peu moins bien que la fois d’après. Si on garde cet état d’esprit de s’améliorer, on va forcément finir par gagner."

Lionel Beauxis (France)
Lionel Beauxis (France)

Dès ce week-end ? Pour l’intérêt de la fin du Tournoi, ce serait préférable, oui...

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