Explosifs, costauds, fantasques...les Fidjiens vus par les Bleus

  • Leone Nakarawa avec les Fidji en 2012
    Leone Nakarawa avec les Fidji en 2012
Publié le Mis à jour
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Le XV de France démarre samedi à Marseille sa tournée d'automne contre les Fidji. Les Bleus le savent, ils vont se confronter à de véritables phénomènes, notamment du côté des trois-quarts. Entre vitesse derrière et puissance devant, le menu s'annonce copieux.

Leur légende les précède. Quel amateur de rugby ne s'est jamais enthousiasmé sur les courses chaloupées et les accélérations foudroyantes d'un Sireli Bobo ou d'un Napolioni Nalaga? Eux ne seront pas de la partie samedi au Vélodrome. Mais les trois-quarts fidjiens qui s'apprêtent à défier le XV de France inspirent tout autant le respect que la crainte à nos Bleus: Leurs ailiers sont parmi les meilleurs du monde, glisse le Racingman Teddy Thomas, dont l'essai samedi dernier contre Oyonnax le situe un peu plus encore dans le registre de ceux qu'il affrontera à Marseille. C'est un style de jeu et une culture qu'ils ont et qu'on n'a pas. Ce sont des joueurs dotés d'un talent individuel extraordinaire.

Clairement, ces dynamiteurs bien connus du Top 14, tels Metuisela Talebula, Alipate Ratini ou Waisea Nayacalevu, peuvent, dans un bon jour, faire danser toute une défense jusqu'à la faire exploser. Un danger permanent que le Clermontois Wesley Fofana estime à sa juste valeur: Ce ne sera pas un petit match! Il faut que nos gros essaient de les bloquer devant pour les empêcher de s'exprimer. Car s'ils y arrivent, ce sera difficile. Quand ils jouent sur leurs appuis, c'est très compliqué de les lire. Je ne suis même pas sûr que eux-mêmes savent exactement ce qu'ils font! Il faut faire très attention car on ne sait jamais ce qu'ils vont faire. Il vaut mieux être dans son match sinon tu peux passer une sale soirée.

Lagisquet: "Je ne vais pas passer deux heures à faire n'importe quoi avec des mecs qui n'écoutent pas ce qu'on leur dit"

Pour faire face à cette vitesse et ce brin de folie, le XV de France devra adopter une rigueur défensive qui lui a parfois fait défaut au mois de juin en Australie. Un secteur qu'ont tout spécialement travaillé les Bleus ce mardi sous la houlette de Patrice Lagisquet. L'ancien technicien biarrot, soucieux d'obtenir la concentration maximale de ses troupes, n'a d'ailleurs pas hésité à les piquer en leur assénant d'entrée un cinglant "Je ne vais pas passer deux heures à faire n'importe quoi avec des mecs qui n'écoutent pas ce qu'on leur dit". Le ton est donné!

La qualité offensive des trois-quarts passée en revue, quid du pack fidjien? Pour le deuxième ligne Yoann Maestri, il ne faudra pas prendre ces solides avants à la légère: C'est une équipe qui a énormément de qualités athlétiques. Les joueurs qui la composent sont souvent décrits comme fantasques. Ça, c'est l'image qu'on veut bien leur donner. Pour côtoyer des Fidjiens en Top 14, je peux dire qu'ils aiment les espaces mais aussi le défi physique et le combat. Même son de cloche pour le pilier Uini Atonio, qui s'est déjà frotté à eux en U20 avec les Samoa: À chaque fois qu'on parle des Fidji, on évoque la vitesse derrière. Mais devant aussi, ils sont costauds et très durs à prendre. Il faudra donc mettre les bonnes disquettes. Si on subit en défense, ce sera compliqué. Nous devrons attaquer durant les vingt premières minutes pour les faire craquer. C'est toujours pareil avec les équipes du Pacifique. Si tu ne fais pas une bonne entame, ça devient très dur pendant 80 minutes. Ce sera donc aux Bleus d'emballer le match pour s'éviter une nouvelle Bérézina. Ça tombe bien, le Vélodrome ne demande que ça pour s'embraser.

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