Les regrets de Ouedraogo

"Ce n'est pas très méchant. Un peu de glace, du repos et tout devrait rapidement revenir à la normale". Fulgence Ouedraogo, blessé à la cheville droite lors du test de l'Eden Park, quittera la Nouvelle-Zélande dans la semaine afin de laisser une place dans le groupe France à Damien Chouly, attendu à Auckland d'ici quelques heures. Auteur de 33 minutes convaincantes face aux champions du monde, Fulgence Ouedraogo quitte Aotearoa le cœur lourd, sans avoir pu prouver au staff des Bleus que son abattage défensif et son sens de l'anticipation dans l'alignement étaient probablement indispensables au collectif tricolore.

Il poursuit: "La Nouvelle-Zélande ne me réussit pas vraiment. J'ai très peu joué lors de la dernière Coupe du monde et aujourd'hui, je quitte mes partenaires au début de l'aventure... Ca fait beaucoup. J'aurais peut-être pu rester cette semaine à Auckland, me reposer ici et démarrer le dernier test de New Plymouth (dans quinze jours NDLR). On s'est posé la question, à vrai dire". Mais le risque que Fufu ne revienne pas à temps était trop important. Et tant pis si les vacances au soleil de Damien Chouly en pâtissent. "C'est le sport, reprend le flanker du MHR. La roue tourne vite. Il faut parfois savoir être fort".

Leader d'alignement

Samedi dernier, Ouedraogo eut néanmoins le temps de constater que son futur partenaire de club (?) Rene Ranger avait un potentiel incontestable: "Il a fait une super entrée en jeu. Quel punch! Ce joueur est surpuissant et nous ferait beaucoup de bien". Privé de revanche face aux coéquipiers de Kieran Read, Fulgence Ouedraogo est néanmoins confiant quant à la capacité de réaction de ses partenaires: "Il y avait la place pour gagner à l'Eden Park. Je ne vois pas pourquoi la donne serait différente à Christchurch, samedi. Nous avons été très efficaces au sol, ce qui les a fait déjouer. Les All Blacks ne sont pas invincibles". Soit. Mais les Français parviendront-ils à remplacer leur leader d'alignement sans perdre en efficacité?