Le rêve bleu des Samoans

Par Rugbyrama
  • Pat Lam - ecosse - coupe du monde 2003
    Pat Lam - ecosse - coupe du monde 2003
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Forts de deux victoires contre le Canada et le pays de Galles, les Samoa de Pat Lam, ancien international aujourd’hui conseiller technique, débarquent à Saint-Denis avec une idée claire en tête: vaincre la France pour intégrer le Top 8, en vue du prochain Mondial.

Qui a dit que les Samoans vivaient sans se soucier de l’avenir ? Les protégés de Pat Lam débarquent en France avec un objectif clair en tête: vaincre les Bleus, pour bénéficier du meilleur classement possible en vue du prochain Mondial, qui se tiendra en Angleterre dans trois ans. "Si on gagne ce match, on peut être 8e, 7e ou 6e (au classement IRB, NDLR.). Pour un petit pays comme nous, ce serait une grande chose. Aujourd'hui, nos joueurs jouent dans les plus grands clubs du monde", explique Lam. Forts de ces expérience, les Samoans peuvent nourrir une ambition: celle de renouer avec une qualification en phase finale de Coupe du Monde, acquise pour la première fois en 1991: "Dans notre sélection, on ne joue pas pour l'argent ou la gloire, on est l'équipe de notre peuple, là-bas au pays. En 1991, nous avons ouvert les portes à la génération suivante. Tous ces gars étaient des enfants, ils me racontent comment ils nous regardaient à la télévision. Ils ont beaucoup de fierté. Quand je pense à mes frères de 1991 et que je regarde maintenant, tout ce que nous avons fait et dit sur notre avenir est en train d'arriver."

Lam: "La France ? Une grande opportunité"

Voilà pourquoi aucun Samoan ne rechigne à l’idée d’affronter la France, à qui tout semble sourire. Jouer à l‘extérieur ? Aucun problème. Le Stade de France ? Volontiers. Après tout, les coéquipiers de Census Johnston n’avaient-ils pas, dans l’enfer du Millenium Stadium de Cardiff, enfoncé un peu plus dans le doute des Gallois qui étaient pourtant dos au mur après une défaite face à l’Argentine ? Pat Lam confirme: "Il n'y a pas eu d'effet de surprise. Ils (les Gallois, NDLR.) venaient d'être battus par l'Argentine et toute la semaine, les médias ont dit: "Il faut qu'ils battent les Samoa". Les Gallois étaient remontés, mais on les a battus quand même. C'est un grand pas en avant pour les Samoa. Ce sera pareil cette semaine avec la France. C'est un grand défi, mais aussi une grande opportunité."

Pas question, donc, de bouder le plaisir d’affronter une grande nation de l’hémisphère Nord comme la France. Le consultant technique y voit une bonne façon de progresser, encore et encore: "L'IRB nous a donné plus de matches en novembre, et en juin on jouera l'Ecosse, l'Italie, l'Afrique du Sud. Les années suivantes, pareil. C'est une bonne chose. Notre avenir, c'est un tout: il y a le soutien de l'IRB, nos joueurs dans des grands clubs, l'encadrement, la Fédération samoane... Il nous faut tout ça. S'il en manque un, on n'y arrivera pas. Mais on avance maintenant." Les Samoans ne rêvent plus de coups d’éclats passagers, mais d’une ascension durable. La prochaine marche sera tricolore.

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