Le Grand Stade définitivement abandonné

  • Bernard Laporte - décembre 2016
    Bernard Laporte - décembre 2016
  • Bernard Laporte - 3 décembre 2016
    Bernard Laporte - 3 décembre 2016
Publié le Mis à jour
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FFR - Lancé en 2010 par Pierre Camou et Serge Blanco, le projet du Grand Stade de la Fédération Française de rugby a été définitivement abandonné ce mercredi lors du Comité Directeur de la FFR. Une décision vivement souhaitée par le nouveau Président Bernard Laporte.

La décision était attendue. Elle est désormais officielle. Après avoir condamné le projet lors de sa campagne, Bernard Laporte, qui a succédé à Pierre Camou à la Présidence de la FFR le 3 décembre dernier, tient une nouvelle victoire : l’abandon définitif du Grand Stade porté depuis 2010 par son prédécesseur et Serge Blanco qui voyaient en l’enceinte un outil indispensable pour augmenter les revenus du rugby français en se libérant de l’engagement avec le consortium du Stade de France.

Serge Blanco nous a demandé un report de l’annonce de l’arrêt du projet. Nous avons voté contre (Bernard Laporte)

Une orientation qui n’aurait pu se faire sans payer une forte amende : 23 millions d’euros par an jusqu’en 2025. C’était un dossier important et le Comité a décidé d’arrêter le projet Grand Stade, s’est réjoui Bernard Laporte lors d’un point presse organisé ce mercredi au CNR de Marcoussis à l’issue de son premier Comité Directeur. J’ai été très satisfait de la tenue du Comité Directeur. Serge Blanco nous a demandé un report de l’annonce de l’arrêt du projet. Mais nous avons voté contre. Le maximum de risque financier concerne le contrat de (CCEM) dont la perte pourrait aller de 0 à 450 000 euros. Concernant l’accord cadre avec les collectivités territoriales, la bonne foi devrait primer. Il n’y aura pas de clause de dédit.

Bernard Laporte - 3 décembre 2016
Bernard Laporte - 3 décembre 2016

Pour accueillir le futur jardin du rugby français (82 000 places avec pelouse et toit rétractable), le site (133 hectares sur l’ancien hippodrome de Ris-Orangis), porté par l’agglomération Evry Centre Essonne, à 35 km au sud de Paris, avait été retenu, bénéficiant au passage du soutien de l’ancien Premier ministre et député-maire d’Evry Manuel Valls.

Ce projet d’investissement privé à hauteur de 600 millions d’euros avait toutefois cristallisé de vives critiques. Bernard Laporte mais également l’ancien Secrétaire Général de la FFR Alain Doucet n’avaient eu de cesse de répéter qu’il mettait en danger l’avenir de la Fédération. Sur ces 600 millions d’euros, 200 millions devaient être financés en fonds propres. La FFR s’activait ces derniers mois pour trouver des investisseurs nationaux et internationaux.

Des alternatives seront-elles envisagées ?

En mars 2016, la Cour des comptes avait par ailleurs émis un avis défavorable sur ce projet, soulignant qu’il présentait pour l’Etat deux risques : l’un budgétaire pour le département de l’Essonne qui devait garantir à hauteur de 450 millions d’euros le montage financier, l’autre patrimonial pour le Stade de France. Elle recommandait ainsi la recherche d'alternatives au projet. Comme la prolongation de la convention entre la FFR et le Stade de France jusqu’à 2025 ; l’entrée de la Fédération au sein du consortium Stade de France, ce qui lui permettrait de bénéficier de meilleures conditions économiques et même un scénario ambitieux : le rachat du Stade de France par la FFR.

L’opération permettrait à la maison mère du rugby français de gérer l’exploitation commerciale du Stade et donc de diversifier ses revenus, l'un des principaux fondements du projet de Grand Stade. Pour l’heure, la FFR devrait rencontrer très prochainement le consortium du Stade de France, même si des contacts avaient été établis durant la campagne. La première pierre du Grand Stade, censée être posée en 2017 (pour une livraison en 2023), ne sortira donc jamais de terre.

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