JO, élections, XV de France... 2016 s'annonce comme une année cruciale pour le rugby français

Par Rugbyrama
  • Camou - Vakatawa - Noves - Goze - Laporte
    Camou - Vakatawa - Noves - Goze - Laporte
  • Guy Novès avec le staff du XV de France - 13 novembre 2015
    Guy Novès avec le staff du XV de France - 13 novembre 2015
  • Julien Candelon - Grand Prix Series 2015 de Lyon, 14 juin 2015
    Julien Candelon - Grand Prix Series 2015 de Lyon, 14 juin 2015
  • Camou - Février 2012
    Camou - Février 2012
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De la résurrection attendue du XV de France au défi olympique du VII, en passant par de houleuses élections à la Fédération (FFR), le rugby français se plonge dans une année 2016 sous haute tension et cruciale pour son avenir.

Novès au secours de la vitrine du rugby français

Sera-t-il le "magicien" évoqué par le deuxième ligne Pascal Papé, au soir de l'humiliation en quarts de finale de Coupe du monde face aux All Blacks (62-13) ? Guy Novès, nouveau sélectionneur du XV de France, a pris ses fonctions au 1er novembre 2015 et s'attaque à un chantier immense: enrayer le déclin des Bleus sur la scène internationale. Architecte des succès du Stade toulousain durant plus de 20 ans, l'expérimenté entraîneur âgé de 61 ans devra réanimer une attaque moribonde, lancer des talents en vue du Mondial 2019 et réinsuffler la confiance à une équipe végétant au 7e rang mondial. Premier rendez-vous, le Tournoi des six nations et la réception de l'Italie le 6 février au Stade de France. La venue des All Blacks et des Australiens en novembre étalonneront les progrès promis, dans le sens d'un "rugby spectaculaire".

Guy Novès avec le staff du XV de France - 13 novembre 2015
Guy Novès avec le staff du XV de France - 13 novembre 2015

Une "cellule technique" va repenser le système

Sommée d'agir après la déroute du Mondial, la Fédération, en collaboration avec la Ligue (LNR), a instauré une "cellule technique" de dix personnalités qui réfléchira à la compétitivité du XV de France. Gestion des internationaux, formation, jeu seront passés au crible par ce panel hétéroclite d'anciens joueurs et actuels dirigeants, qui devront rendre leurs conclusions avant le 31 mars. Les instances parviendront-elles ensuite à s'entendre pour remodeler en profondeur un système à bout de souffle et qui ne permet plus l'épanouissement de concert du rugby de clubs et de sélection en France ?

Le VII et le rêve olympique

Avec l'introduction du rugby à VII dans le programme olympique pour les jeux de Rio, la France, qualifiée chez les messieurs comme chez les dames, rêve d'une médaille. La FFR a d'ailleurs fait du VII un axe important de développement, allouant quelque 6 millions d'euros à la pratique (dont 4,7 millions d'euros juste pour les équipes de France) cette saison. Les hommes sont professionnels, les femmes semi-professionnelles, induisant une certaine obligation de performance du 6 au 11 août prochains. A l'heure actuelle, les Bleues de David Courteix présentent les meilleures chances de monter sur le podium.

Julien Candelon - Grand Prix Series 2015 de Lyon, 14 juin 2015
Julien Candelon - Grand Prix Series 2015 de Lyon, 14 juin 2015

Des élections sous tension

La fin de l'année 2016 s'annonce houleuse avec des élections programmées à la Fédération comme à la Ligue. Pour la FFR, le médiatique Bernard Laporte fait déjà feu de tout bois dans la peau du candidat voulant renverser la table. Handicapé par les mauvais résultats du XV de France, Pierre Camou (70 ans) briguera, lui, un troisième mandat à la tête des quelque 450.000 licenciés et 1900 clubs de l'ovalie française. En coulisses, les jeux d'alliances ont déjà débuté et l'on a déjà observé plusieurs épisodes de crispation entre les deux camps. 2016 servira à l'un et l'autre candidat à constituer sa liste de 37 noms, à déposer au moins 12 jours avant la date de l'élection qui se déroulera surement début décembre.

A la LNR, aucun candidat déclaré pour l'instant. Paul Goze, élu fin 2012, pourrait cependant se laisser tenter par un second mandat. L'ancien homme fort de Perpignan, qui navigue finement entre des présidents de club remuants et aux intérêts parfois divergents, peut se targuer d'un bilan plutôt flatteur, notamment avec l'importante revalorisation des droits télés qui a fait exploser le budget de la LNR, de quelque 74 millions d'euros en 2011/2012 à 136,5 millions d'euros pour l'exercice 2015/16, devant celui de la FFR (100 millions d'euros pour 2014/15).

Camou - Février 2012
Camou - Février 2012

Boucler le dossier du Grand Stade

Malgré les aléas de l'année électorale, la FFR doit continuer à avancer sur son projet de Grand Stade à Evry (Essonne), en bouclant le dossier de financement et en trouvant 150 millions d'euros pour son lancement. En parallèle, le Racing 92 de Jacky Lorenzetti, le fondateur du réseau immobilier Foncia, devrait voir son Arena sortir de terre à Nanterre à la fin de l'année. L'enceinte dotée d'un toit pourra accueillir jusqu'à 40.000 spectateurs en mode spectacle, 30.000 en configuration match. Un écrin parfait pour le All Black Dan Carter, star d'un Top 14 toujours plus lucratif.

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