Les Springboks, numéros 1 mondiaux… derrière les All Blacks

  • Bryan Habana - Afrique du Sud - Septembre 2013
    Bryan Habana - Afrique du Sud - Septembre 2013
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Pour clôturer les tests d’automne, le XV de France s’attaque à un sacré morceau avec les Boks. Une équipe proche du niveau des All Blacks. C’est dire…

Après les All Blacks en guise d’apéritif corsé de cette tournée d’automne 2013, le XV de France s’offre un dessert de choix pour terminer sa série de tests, en défiant les Springboks au Stade de France. La deuxième nation au classement IRB, rien que ça. Si les Néo-Zélandais, champions du monde en titre, ont survolé l’année en étant invaincus, l’Afrique du Sud a démontré pour sa part un très haut niveau de jeu. Tout proche de celui des All Blacks. "Ils ne sont pas deuxièmes mondiaux par le fait du hasard, avoue le manager des Bleus, Philippe Saint-André. A part avoir perdu face aux All Blacks, ils ont remporté tous leurs matchs. Ils sont allés gagner chez les champions d’Europe, à savoir le pays de Galles, trois essais à zéro. Ils sont allés gagner en Ecosse la semaine dernière, quatre essais à zéro, sous la pluie". Bref, PSA ne tarit pas d’éloge devant cette équipe qui a su parfaitement intégrer une nouvelle génération de joueurs talentueux (Lambie, Etzebeth, Hougaard…). "On sait que c’est une belle équipe".

Des chiffres incroyables

Descendus à la quatrième place mondiale fin 2011, les Boks ont su retrouver depuis leur régularité au plus haut niveau. Ainsi que leur puissance, afin de redevenir ce rouleur-compresseur redouté de tous, capable de faire d’incroyables ravages sur son passage. Sur les deux dernières années, les Sud-Africains n’ont perdu que cinq rencontres, pour seize succès. Et parmi ces cinq revers, quatre l’ont été devant les All Blacks, maîtres incontestés et incontestables depuis leur sacre mondial. Toutefois, si l’écart au niveau des résultats existe bel et bien avec la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud a prouvé qu’elle avait les arguments pour rivaliser. "Ces Springboks-là sont surpuissants. C’est peut-être l’une des équipes d’Afrique du Sud les plus épaisses de l’histoire", plaide dans Midi Olympique Victor Matfield, l'ancien deuxième ligne des Boks.

Leur affrontement, à Johannesburg, début octobre, avait laissé pantois tous les observateurs. Les Boks étaient tout proches de l’exploit (27-38) pour ce qui restera le match de l’année. "Durant toute ma carrière, je n’avais jamais assisté à un tel niveau de match", avait avoué, époustouflé, l’arbitre Nigel Owens. Mieux, lors de leurs six matches du Four-Nations 2013, les Springboks n'ont pas perdu une mêlée, ont connu une réussite en touche de 89,8% et ils ont n'ont quasi jamais perdu le ballon dans un ruck (95% de ballons gardés, 96% pour les All Blacks). La France est prévenue.

Papé: "Si tu n'es pas prêt, tu dérouilles"

"On peut les craindre autant que les All Blacks", a lancé durant la semaine le pilier Rabah Slimani. Pour Wenceslas Lauret, il est même difficile de sortir une des deux nations du lot. "C’est du même niveau". Pascal Papé, le deuxième ligne parisien, sait en tout cas que les Bleus auront affaire à ce qui se fait de mieux sur la planète au niveau du paquet d’avants. "C'est une nation contre laquelle si tu n'es pas prêt, tu dérouilles".

Thierry Dusautoir, l’un des quatre survivants de la dernière victoire française face aux Boks en 2009 à Toulouse (avec Mas, Szarzewski et Parra) n’a sûrement pas oublié l’abnégation que le XV de France avait mis ce jour-là pour prendre le dessus sur les Springboks. "Gagner face à la deuxième nation mondiale, ce serait le plus beau cadeau que l'on pourrait se faire aujourd'hui", lance le capitaine des Bleus. Il n’y a plus qu’à… surtout après avoir encaissé quatre revers cette année contre les All Blacks.

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