Extorsion de fonds: Sept mises en examen et pas d'enquête sur la billetterie FFR

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Le procureur de la République, Brice Robin, ainsi que le chef de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière ont affirmé qu'aucune enquête n'était menée sur la billetterie de la FFR

Sept personnes, dont Franck Barresi, ont été mises en examen en fin de semaine à Marseille dans le cadre d'une affaire d'extorsion de fonds en bande organisée et de blanchiment touchant des commerces de prêt-à-porter parisiens ou une société revendant des billets du XV de France, a indiqué samedi le procureur de Marseille."A Marseille le parquet n'est pas saisie de faits de billetterie de la FFR", a précisé le procureur de la République, Brice Robin, au cour d'une conférence de presse, démentant une information du Canard enchaîné publiée mercredi. Même démenti de Jean-Marc Souvira, chef de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) qui a affirmé que son service ne menait aucune enquête sur ce volet. Si dans cette affaire qui mêle "un milieu parisien et un milieu local (marseillais) avec des affaires saines et des affaires plus douteuses", a détaillé M. Robin, la justice n'est pas saisie de la billetterie de la Fédération de rugby; en revanche, l'une des sociétés en cause, Fanatik et sa filiale Passion Events, revendait bien des billets de matches du XV de France achetés à la FFR.

Ces sociétés d'événementiel appartenant à l'homme d'affaires parisien, Ahmed Arbib, étaient en relation avec une société espagnole de Franck Barresi, Team Business. M. Arbib, qui est par ailleurs soupçonné d'avoir organisé d'importantes opérations d'escroquerie à la taxe carbone, aurait été dans ce dossier victime d'extorsion. Le procureur a indiqué que 7 personnes étaient pour le moment mises en examen dans cette affaire, pour extorsions et tentatives d'extorsions en bande organisée, association de malfaiteurs. Franck Barresi, qui est fiché au grand bandistisme, est également mis en examen du chef de blanchiment du produit d'extorsion.

A ce stade, le Marseillais Franck Barresi, cerveau présumé, et Michel Amaro, soupçonné d'être l'un de ses hommes de main, ont été placés en détention provisoire. Les autres "gros bras" présumés ont été placés sous contrôle judiciaire, a ajouté le magistrat. Deux autres personnes seront présentés lundi tandis que le reste des onze personnes interpellées lors du coup de filet de mardi ont été remises en liberté. L'enquête a débuté en novembre 2011 suite à un signalement de Tracfin concernant des flux financiers suspects notamment "dans des société de prêt-à-porter du secteur de l'Opéra à Paris", a précisé M. Robin.

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