Dusautoir, une dernière fois

Par Rugbyrama
  • Thierry DUSAUTOIR  Philippe SAINT ANDRE - entrainement XV de France  - 7 juin 2013
    Thierry DUSAUTOIR Philippe SAINT ANDRE - entrainement XV de France - 7 juin 2013
Publié le Mis à jour
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"Je suis content d'être ici. Venir trois fois en Nouvelle-Zélande dans une carrière de joueur, c'est rare. Alors je savoure". Mais Dusautoir n'en a pas perdu ses ambitions.

Depuis le dernier Tournoi des 6 Nations, il a dépassé Philippe Saint-André. Thierry Dusautoir conduira les Bleus samedi en Nouvelle-Zélande pour la 36e fois de sa carrière. Il peut désormais viser le record de Fabien Pelous (42) lequel devance Raphaël Ibanez (41). Mais pour égaler Saint-André dans la légende, il lui faudra conduire le XV de France à la victoire à l'Eden Park. Saint-André, devenu sélectionneur, était le capitaine lors du test match victorieux de 1994, la dernière défaite des All Blacks dans ce stade mythique. "Il y a une part de légende ici. C'est le summum. Un des nos entraîneurs a déjà gagné là, j'y ai perdu une finale de Coupe du monde. J'aimerais sortir du terrain avec une victoire: quoi qu'il arrive ce sera mon dernier match ici". La dernière fois, il était sorti triste mais avec la tête haut: une défaite 8-7 le 23 octobre 2011 en finale du Mondial. Alors, pour ce retour, il n'est pas insensible. "Nerveux, on l'est forcément. Moi même je le suis. C'est normal, sain. Ce n'est pas un match éliminatoire mais nous sommes face à une pression que l'on se met nous-mêmes en raison de l'objectif qui est le notre : gagner au moins un match".

Voilà Dusautoir face aux All Blacks pour la huitième fois de sa carrière. "Ce que je préfère dans le fait de jouer contre les All Blacks, c'est de gagner". Deux fois déjà: en 2007 à Cardiff, jour de son éclosion définitive au plus haut niveau international et en 2009 à Dunedin pour son premier capitanat. Le parallèle est tentant: cette année-là, les Bleus étaient aussi arrivés en deux temps en Nouvelle-Zélande et il manquait déjà les références Carter et McCaw. Mais le souvenir n'interpelle pas le capitaine. "En 2009, nous avions, côté français, une équipe avec plus d'expérience. Nous avions tiré profit de cet avantage sur les deux matchs puisque nous avions remporté la série. Et quand à l'absence de Carter et McCaw, je crois qu'il n'y a pas véritablement à se faire de souci pour le rugby néo-zélandais".

Tourner la page de la finale perdue

Il préfère oublier Dunedin 2009, comme il veut rayer de son esprit la finale perdue d'un point. "C'est fini, une page s'est tournée. Il faut laisser derrière nous ce qui s'est passé voilà deux ans. Nous ne sommes plus que quatre ou cinq titulaires de la finale. Un passage de témoin a été effectué". Avec quand même quelques détails à régler. Il ne peut en être autrement quand deux joueurs (Planté et Lopez) vont être propulsés sur la scène internationale au rang de titulaire pour une première sélection et que patienteront deux autres néophytes sur le banc (Kotze et Flanquart).

"Il y a la pression d'une première sélection qui est naturelle. Et face à la Nouvelle-Zélande, c'est d'autant plus particulier. C'est un ensemble à gérer", confie le capitaine, plus à l'aise que jamais. Il a une mission et des objectifs. "Je ne veux pas m'avancer mais nous entrons sur le terrain pour gagner et j'espère que nous y parviendrons au moins une fois. Quoi qu'il arrive, ce serait un exploit". Il en compte déjà à son actif... Les All Blacks ne l'ébranlent pas. Sourire franc, humour plaisant: "En général, on se sent toujours bien avant d'affronter les All Blacks. Une fois sur le terrain, c'est un peu différent".

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