Bulletin de notes: Fritz se déchaîne

Par Rugbyrama
  • Fritz - France Samoa - 24 novembre 2012
    Fritz - France Samoa - 24 novembre 2012
Publié le
Partager :

Dans une rencontre très hachée, où les Samoans ont presque systématiquement mis les Bleus en péril dans le défi physique, le centre toulousain, Florian Fritz, a brillé par son activité défensive. Frédéric Michalak, pour sa part, devient de plus en plus indispensable.

AU TOP
Le XV de France aurait-il trouvé son ouvreur providentiel? Il semblerait que oui. Déjà brillant en juin lors de la tournée argentine, Frédéric Michalak a encore confirmé tout le bien que l’encadrement tricolore pensait de lui. Face à des Samoans à la fois ultra agressifs et dominateurs dans la possession et l’occupation, le Toulonnais a fait de son mieux pour bonifier chacune des rares munitions dont il a disposé. Son essai a remis les Bleus à flots alors qu’ils venaient d’être cueillis à froid, et sa précision au pied (quatre pénalités, une transformation, un seul échec) a été une vraie bénédiction.

Pour obtenir ces pénalités et pousser les coriaces Samoans à la faute, il fallait des guerriers. Et deux avants Bleu se sont particulièrement illustrés dans ce secteur: le capitaine Pascal Papé, encore exemplaire, et Dimitri Szarzewski. Le premier a excellé dans les tâches obscures, avec une constante: sa capacité à s’infiltrer dans les groupés-pénétrants adverses pour casser les structures. Soulignons également son activité en défense, sublimée par un sans-faute (quinze plaquages réussis). Szarzewski fut tout aussi intenable lors de son entrée en jeu, signant onze plaquages en moins de quarante minutes ainsi que quelques belles charges au ras.

Comment ne pas signaler l’incroyable activité de Florian Fritz, qui termine la rencontre avec le titre honorifique de meilleur plaqueur des Bleus? Par seize fois, il a stoppé l’avancée des redoutables trois-quarts samoans, n’en manquant aucun. Percutant en attaque, et particulièrement actif dans les zones de ruck, il est l’un des rares à avoir réussi à faire front à l’impact. Enfin, Brice Dulin a soigné sa dernière sortie de l’année avec les Bleus. Toujours performant sur les ballons hauts et sérieux en défense, le Castrais a, en plus, montré une belle longueur dans son jeu au pied. A sa décharge, quelques erreurs de placement sur le troisième rideau. A relativiser toutefois au vu de l’excellente prestation de l’ouvreur samoan Tusi Pisi, impeccable dans l’occupation.

ILS CONFIRMENT

Nicolas Mas est une valeur sûre. Ce n’est pas franchement une nouvelle. Dans une rencontre consacrée au combat, le Perpignanais a rempli son rôle et reste le numéro 3 indéboulonnable du pack français. Dans le rôle du remplaçant, Vincent Debaty a aussi été irréprochable, sa qualité aux impacts soulageant grandement autour des rucks. En première ligne toujours, Yannick Forestier a pu mettre sa densité physique au profit de la mêlée française, après son entrée en jeu. Moins en vue que les semaines précédentes, la troisième ligne Yannick Nyanga - Louis Picamoles – Fulgence Ouedraogo s’est beaucoup consommée dans le combat où elle a tout de même été précieuse, tout comme Damien Chouly et Jocelino Suta lors de leur entrée en jeu. Maxime Mermoz, s’il n’a pas su apporter sa créativité au centre du terrain, a tout de même rendu une copie propre. Tout comme les ailiers Vincent Clerc et Wesley Fofana, jamais en faute. Le second ayant, à son crédit, ses deux interceptions en début de match alors que les Bleus étaient privés de ballons. Entré en jeu en fin de match, Yoann Huget a apporté par sa vitesse et est passé tout près d’inscrire un essai en débordement, sur un service de Maxime Machenaud lui aussi très en vue lors des vingt minutes passées sur la pelouse.

EN BAISSE

Morgan Parra avait là une belle occasion. Relégué sur le banc des remplaçants, une place bien inhabituelle pour lui, lors des deux premières rencontres, le Clermontois avait à cœur de prouver, à l’occasion de cette dernière rencontre face aux Samoa, qu’il pouvait retrouver une place de numéro 1. Pari raté. Le contexte, il faut lui concéder, n’a pas joué en sa faveur. Derrière un pack chahuté de bout en bout par la densité des Samoans et bénéficiant de libérations pour le moins ralenties, Parra s’est démené mais n’a pas toujours trouvé la justesse, que ce soit dans ses choix, dans ses transmissions ou dans son jeu au pied. En première ligne, deux autres Clermontois ont été à la peine pour leur retour en titulaires: Benjamin Kayser et Thomas Domingo. Si le premier est irréprochable sur ses lancers en touche, il a par contre été plutôt discret dans le jeu et a subi, comme tout son pack en première période, en mêlée fermée. Domingo a également connu ces mêmes déboires. Face au surpuissant axe droit Johnston-Tekori des Samoans, Domingo s’est employé en mêlée fermée mais n’a pas souvent réussi à prendre le dessus. Pris dans le combat, le Toulousain Yoann Maestri a également montré quelques signes de souffrances et n’a pas eu son éclat habituel dans ce secteur. François Trinh-Duc, enfin, figure dans cette liste des déceptions. Justement par le fait que le sélectionneur a choisi de ne pas le faire entrer en jeu. L’image du Montpelliérain, bouillant sur le bord de la touche sans jamais pouvoir entrer en jeu, a marqué la fin de rencontre. En trois rencontres, Trinh-Duc semble avoir été relayé très loin derrière Michalak dans la hiérarchie des ouvreurs. Dur.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?