Laporte: Camou "se fout complètement du monde amateur"

Par Rugbyrama
  • Bernard Laporte
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    Bernard Laporte
  • Pierre Camou, le président de la FFR
    Pierre Camou, le président de la FFR
Publié le Mis à jour
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ELECTIONS FFR - Le président de la Fédération française de rugby (FFR) Pierre Camou "se fout complètement du monde amateur" via la convention FFR/Ligue qui doit être approuvée samedi en assemblée générale, a déclaré ce jeudi Bernard Laporte, candidat à la présidence de la FFR en décembre, contre l'actuel président.

Qu'attendez-vous de l'assemblée générale de la Fédération samedi à Pau à laquelle vous vous rendrez ?

Bernard LAPORTE: D'abord des réponses à nos questions. Par exemple sur la convention entre la Fédération et la Ligue, qui expirait en 2017 (une nouvelle version liant les deux instances jusqu'en 2020 doit être approuvée lors de l'assemblée générale de samedi, ndlr). En vase clos, à trois ou quatre, ils (des dirigeants de la FFR, ndlr) sont en train de laisser les pleins pouvoirs à la Ligue. Ils coupent les vivres au monde amateur, et définitivement. Car cette convention ne concerne pas seulement la mise à disposition des internationaux : je veux par exemple, si je suis élu, que le monde professionnel soit tenu par cette convention de payer une certaine somme pour payer 200 cadres techniques qui vont être les formateurs de nos éducateurs de nos écoles de rugby, la formation étant mon plus gros chantier. De même, je veux aller beaucoup plus loin sur les internationaux, avec des joueurs sous contrat (avec la Fédération). Ce n'est pas le cas dans cette convention, négociée sans concerter le comité directeur, qui n'en connaît pas le contenu. Comme pour le Grand Stade. Est-ce des façons de travailler ? Qu'un président de Fédération fasse ça veut bien dire qu'il s'en fout complètement du monde amateur. Mais ils vont devoir faire face à l'assemblée générale. Et je tiens à rassurer le monde amateur : si nous sommes élus, je reviendrai sur cette convention.

Bernard Laporte
Bernard Laporte

On vous rétorquera l'urgence à agir après le fiasco de la Coupe du monde...

B.L: A cinq mois de l'élection (le 3 décembre), n'aurait-il pas été beaucoup plus démocratique de dire : "voilà ce qu'on va faire, on le met dans le programme, et on le met en place si on gagne". Là, je trouve que ce sont des façons mesquines (de procéder). On pouvait faire un avenant (à la convention actuelle), il n'y avait pas besoin de refaire une convention et de repartir pour quatre ans.

Heureusement que je me présente, ça a permis d'apporter de la transparence, de la clarté, dans ce qui risque d'être le plus grand fiasco du rugby français

Autre sujet de désaccord avec Pierre Camou, le Grand Stade qui doit être construit en Essonne à l'horizon 2021. Or, avec la signature vendredi du contrat constructeur et du contrat d'intérêt national, le projet semble de plus en plus inéluctable...

B.L: Ce qui est dommageable, c'est le manque de transparence total depuis le début : les membres du comité directeur ne sont au courant d'absolument rien de ce projet porté par deux ou trois personnes. Ils n'ont jamais vu aucun budget prévisionnel. Là aussi, heureusement que je me présente, ça a permis d'apporter de la transparence, de la clarté, dans ce qui risque d'être le plus grand fiasco du rugby français. Et ce qui me gêne le plus, c'est que la cour des comptes et l'inspection générale de la Jeunesse et des Sports ont émis des rapports très critiques quant à la faisabilité et la viabilité de ce Grand Stade. Or, la Fédération a eu ces rapports et ne les a jamais transmis aux membres du comité directeur. Mais selon les statuts de la Fédération, ce projet doit d'abord être approuvé en assemblée générale (le sujet n'est cependant pas inscrit à l'ordre du jour samedi, ndlr).

Pierre Camou, le président de la FFR
Pierre Camou, le président de la FFR

Vous demandez aussi depuis plusieurs mois la mise en place du vote électronique pour les assemblées électives, dont celle qui doit élire le président de la Fédération le 3 décembre. Après plusieurs procédures, Pierre Camou a indiqué lundi qu'il allait étudier la faisabilité du dispositif, êtes-vous satisfait ?

B.L: C'est lui qui en à été à l'initiative (en 2013), il faut le reconnaître. Mais maintenant, il n'a plus aucun obstacle pour le mettre en place. Le ministère des Sports dit qu'il faut le faire, alors faisons-le.

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