Saint-André: "Arrêter de se croire supérieurs"

Par Rugbyrama
  • Philippe Saint-André - Argentine France - 16 juin 2012
    Philippe Saint-André - Argentine France - 16 juin 2012
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Particulièrement agacé après la défaite de ses joueurs en Argentine, samedi dernier (23-20) à Cordoba, le sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André a élargi l’échec de son équipe à l’ensemble du rugby français. Et pour la première fois, le sélectionneur hausse le ton...

Visiblement, la pilule a du mal à passer. Beaucoup de mal, même. Dimanche soir, après avoir revu les images du match, le sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André s’est présenté assez remonté devant la presse. Un agacement qui ne s’est d’ailleurs pas bridé à la simple sélection nationale. Philippe Saint-André, dans une réflexion plus globale, dresse un diagnostic peu flatteur du rugby français, dont l’équipe de France est la vitrine. Premiers à passer sur le banc des accusés: les moyens temporels limités donnés à l’équipe de France pour préparer ses échéances. Des conditions ne permettant pas, selon lui, de présenter une équipe de top-niveau mondial. "Les Argentins, ça fait trois semaines qu'ils étaient ensemble. Défensivement, ils étaient hyper-organisés et même s'ils ont subi, ils s'en sont sortis. Sur les neuf derniers matches, on doit perdre huit fois. Il faut quand même arrêter de se croire supérieurs".

Concurrence étrangère

La propension des clubs de l’Hexagone à se tourner vers un recrutement de stars étrangères, au détriment de jeunes joueurs issus de la formation française, est également dans l’œil du cyclone. "Le rugby français... Sur la finale du Top 14 (Toulouse-Toulon, NDLR), les piliers droits et les piliers gauches, des deux côtés: étrangers. Les demis d'ouverture, des deux côtés: étrangers. Point final". Avec cette situation inconfortable, le sélectionneur des Bleus a fait le choix de lancer des jeunes joueurs, pas forcément titulaires avec leur club en raison de la concurrence étrangère. Quitte à leur donner l’expérience des grands rendez-vous qui leur fait parfois défaut. "On a amené des jeunes car on a besoin de découvrir de nouveaux Nicolas Mas, de nouveaux Dimitri Yachvili. On avait une génération un peu vieillissante à la Coupe du monde, on était une des équipes les plus vieilles. On a fait ce pari, on l'assume. On va encore bosser cette semaine comme des fous". Avec désormais comme unique préoccupation de laver l’affront de Cordoba.

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