Bilan: La France de tous les coups

Par Rugbyrama
  • Xv de france devant le Haka - finale coupe du monde - octobre 2011
    Xv de france devant le Haka - finale coupe du monde - octobre 2011
Publié le Mis à jour
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Incorrigibles Français. Question paradoxes, le XV de France n’en est plus à son coup d’essai. Pour cette saison 2011-2012, les Bleus ont maintenu le cap du pire comme du meilleur. Retour sur une saison forte en émotions...

Coupe du monde

Qui, parmi les cadors du globe, est capable de s’incliner en phase de poule de la Coupe du monde face au Tonga ? La France, assurément. Dans le même temps, qui d’autres que ces mêmes Français pour pousser, en finale de cette même compétition, les hôtes All Blacks dans leurs derniers retranchements, jusqu’à mériter une victoire qui leur tourna finalement le dos ? Tout le paradoxe français tient en cette compétition. D’abord indigents, englués dans des problèmes vestiaires. Puis superbes de panache. La compétition avait commencé lentement. Une victoire poussive face au Japon (47-21), répétée face au Canada (46-19). Vient alors le vent de la défaite. Celle face aux Néo-Zélandais, prévisible bien qu’amère vu l’écart au tableau d’affichage (37-17, 5 essais à 1). Celle face au Tonga (14-19), évoquée plus haut, est autrement plus humiliante. Bien heureusement pour nos Français, les Tonguiens n’ont pu faire mieux, quelques jours plus tôt, qu’une défaite 20-25 face au Canada. In extremis, les Bleus parviennent à se glisser en quart de finale. Ils y retrouvent une Angleterre tout aussi moribonde que, après leur match le plus abouti jusque-là dans la compétition, ils éliminent logiquement (12-19).

La suite retrouve le goût du tumulte. Dominés dans les compartiments du jeu, aidés par un carton rouge, certes mérité mais salvateur, écopé par le capitaine gallois Sam Warburton, les Français s’arrachent. Ne lâchent rien, à défaut de pouvoir proposer quoique ce soit. Pour une victoire des plus improbables (9-8). Suffisant pour rejoindre, pour la troisième fois de l’Histoire, la finale d’un Mondial. Les deux premières fois (1987 et 1999), la France n’avait pas existé (défaites 29-9 et 35-12). Cette fois-ci, c’est tout l’inverse. Insubmersibles dans le combat, les Bleus jouent, osent. Ne lâchent rien, jusqu’à faire chavirer les All Blacks dans le doute. Pourtant pas suffisant (8-7). Qu’a-t-il finalement manqué ? De la réussite ? Peut-être. Un arbitrage plus favorable ? Sûrement. Là où tout avait réussi aux Bleus en demi-finale, rien n’a voulu fonctionner en finale. Richie McCaw, aussi bon plongeur que rugbyman, peut soulever la Coupe. "C’était écrit", entendra-t-on alors en boucle. L’amertume, en tout cas, est immense.

Tournoi des 6 Nations

Nouvel encadrement, nouvelles têtes et nouveau projet de jeu. Pour ce Tournoi des VI Nations 2012, tout change dans la maison Bleu. Avec comme à chaque fois, le retour de tous les espoirs. Pour le match d’ouverture, on se régale des appuis de Wesley Fofana et de la puissance de Julien Malzieu. On apprécie la bonne tenue en conquête, déjà, alors que Yannick Bru vient seulement de prendre ses fonctions. Question fond de jeu, on reste pourtant sur notre faim. Le collectif demande du temps. Il le prouvera également en Ecosse où, malgré la victoire, tout n’est pas encore bien huilé. Des carences qui exploseront une première fois face à l’Irlande, venue à Paris pour y arracher un match nul amplement mérité. Face aux Anglais, la donne est la même, la sanction plus sévère. A Paris toujours, les Français s’inclinent (22-24) et laissent s’envoler l’espoir d’une victoire dans le Tournoi. La fin de la compétition est même pénible, avec une défaite 16-9 au pays de Galles. Pas encore l’heure des beaux jours.

Tournée en Argentine

Retour à la tare française. Comment imaginer que cette équipe remaniée mais gardant tout de même fière allure, puisse s’incliner face à une Argentine B ? Ils l’ont pourtant fait (23-20). Une claque. Une grosse claque, amenant le durcissement du discours du sélectionneur et de son staff. Joueurs, parfois à l’excès, les Bleus ne se feront pas piéger deux fois. Au terme d’une rencontre beaucoup plus aboutie face à ces mêmes Argentins, à Tucuman, les Bleus terminent la saison sur une note beaucoup plus positive (10-49). Les retours de Frédéric Michalak ou Yoann Huget, les débuts de Maxime Machenaud, plusieurs facteurs font renaître l’espoir. Vite, la suite.

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