Hayraud : "Nous avons été piégées"

Par Rugbyrama
  • Women's Rugby Super Series - Annick Hayraud (manager de l'équipe de France Féminines) avec le staff des Bleues lors des hymnes contre l'Angleterre (Crédit photo : Travis Prior)
    Women's Rugby Super Series - Annick Hayraud (manager de l'équipe de France Féminines) avec le staff des Bleues lors des hymnes contre l'Angleterre (Crédit photo : Travis Prior)
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WOMEN'S RUGBY SUPER SERIES - Déçue à l’issue de la défaite de ses protégées face à l’Angleterre (20-18), la manager des Bleues Annick Hayraud est revenue sur la belle première mi-temps des Tricolores, la fin de match délicate et un arbitrage discutable.

Midi Olympique : La déception est-elle immense après pareil dénouement ?

Annick Hayraud : Je suis déçue car c’est un match à notre portée et on ne marque pas de points en deuxième mi-temps. On a une ou deux opportunités et on ne les met pas au fond, on est forcément déçues. Mais franchement on se dit qu’on est proches, on est sur la bonne voie.

Est-ce rageant après une telle débauche d’énergie de la part des filles ?

A.H. : Oui mais encore une fois, je crois qu’on est vraiment dans notre projet. Elles sont aussi là pour apprendre et travailler. Ce genre de match va nous rendre plus fortes à l’avenir, j’en suis persuadée. Ça nous montre qu’il faut travailler encore plus pour battre ces nations et pas juste de temps en temps.

En première mi-temps, vous avez su repousser les assauts incessants des Anglaises.

A.H. : Tout à fait, je pense que stratégiquement on a bien fait ce qui était prévu. On s’est servi du jeu au pied en raison du vent, on montait bien, on faisait des bonnes chasses et c’était plutôt intéressant. Après, il y a aussi beaucoup de fautes, ça fait partie du jeu mais il faut qu’on arrive à davantage se discipliner.

Vous êtes-vous fatiguées à défendre notamment dans cette zone du milieu du terrain et dans les rucks ?

A.H. : En première mi-temps, on a cherché à gratter quelques ballons dans les rucks mais à un moment, il ne fallait plus sortir de notre ligne car à part se faire pénaliser, ça ne servait à rien. L’idée était de circuler beaucoup plus vite pour aller se replacer en défense et les agresser par la suite.

La dimension physique a-t-elle été déterminante ?

A.H. : Autant en début de match, je crois qu’on rate trois ou quatre plaquages et on perdait tous nos duels. Autant je pense qu’on a été capables de rivaliser par la suite. Mais je dirais plutôt qu’on n’a pas été récompensées. Je vais revoir le match à la vidéo, mais il me semble que certaines fois, on aurait dû être récompensées. Elles ont un peu triché et nous avons été piégées. En mêlée fermée bien-sûr et sur certaines actions on n’est pas récompensées par rapport à l’effort qu’on produit et aux attitudes. Il faut qu’on travaille encore plus dur.

Dans une fin de match telle que celle-là, l’aspect mental entre-t-il en compte ?

A.H. : Bien-sûr car plus nous serons prêtes physiquement, plus on aura la capacité à garder la tête froide. On aura une capacité d’analyse qui nous évitera les quelques mauvais choix qu’on a pu faire.

Les nombreuses blessures commencent à se faire ressentir.

A.H. : Malheureusement, ça fait partie du jeu. On est hyper tristes pour toutes ces joueuses, je pense que Gabrielle (Vernier) va pouvoir reprendre pour le dernier match. Je pense que la force d’une équipe c’est sa capacité à s’adapter, on va faire en sorte de s’adapter et de mettre une équipe compétitive pour ce dernier match. Il est clair que nous allons chercher notre deuxième victoire dans ce tournoi.

Maintenant, vite se remobiliser pour le denier match face aux USA ?

A.H. : C’est ce que je leur ai dit, mais surtout, il faut qu’elles soient fières de ce qu’elles ont accompli. En termes de résultat oui on n’a pas validé car on a perdu. Mais en termes de production face à cette équipe anglaise, je crois qu’on est dans le vrai. Je crois qu’il faut se servir de ces matches-là pour comprendre ce qu’il nous manque. On se rapproche d’elles, pendant le Tournoi on a pris 40 points. Aujourd’hui on perd de deux points et que ça tient à peu de choses, on s’en rapproche très fort.

THOMAS SAINT-ANTONIN

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