L’Australie en plein doute

Par Rugbyrama
  • Adam Ashley Cooper - Conrad Smith - Juillet 2010 - Tri Nations
    Adam Ashley Cooper - Conrad Smith - Juillet 2010 - Tri Nations
Publié le Mis à jour
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Battue samedi dernier à Brisbane par la Nouvelle-Zélande (28-49), l’Australie a vu toutes ses illusions exploser en plein vol. La sérénité engrangée par la victoire contre les Boks une semaine plus tôt n’a pas fait long feu. Désormais, la pression est sur les épaules du sélectionneur Robbie Deans.

L’Australie y croyait fortement. Être la première nation à faire descende de son piédestal la Nouvelle-Zélande. Mais rien actuellement ne semble perturber les Blacks qui évoluent sur une autre planète. Sauf que l’Australie nourrissait de grosses ambitions après avoir vaincu de belle manière l’Afrique du Sud une semaine plu tôt. En entrant sur la pelouse de Brisbane, samedi dernier, les Wallabies affichaient plein d’espoir. Quatre-vingt minutes plus tard, ils en sortirent abasourdis, déboussolés et durent se résoudre à voir leurs illusions exploser en plein vol. Pourtant, ils produisirent du jeu et firent une assez bonne impression. Mais l’ampleur du score a de quoi poser des questions avec près de cinquante points encaissés. Et surtout sept essais. Bref, les Aussies sont actuellement bien loin de la force collective des hommes en noir. Les performances individuelles comme celles de Brown ou Sharpe ont laissé à désirer. Le capitaine Rocky Elsom s’est attiré les foudres de l’arbitre Chris Joubert pour des propos tenus sur un ton inapproprié. Et le carton rouge pour l’ailier Drew Mitchell a constitué la goutte d’eau qui a fait sortir la presse et les représentants de la fédération australienne de leurs gonds.

O’Neill : "La pression est sur Robbie"

Le principal responsable ? Le sélectionneur Robbie Deans. Depuis son engagement à la tête de la sélection des Wallabies, celui-ci présente un ratio de victoires peu emballant, dépassant tout juste les 50%. "Quand vous êtes sélectionneur d’une équipe nationale de rugby, battre les Blacks constitue un indicateur de votre niveau", a déclaré John O’Neill, le patron de la Fédération australienne (ARU). "La pression est désormais sur ses épaules", a-t-il rajouté. O’Neill n’a pas apprécié la déculotté reçue à domicile et l’a fait savoir. Toutefois, il a tenu à nuancer ses propos avant d’affronter une deuxième fois les Blacks, cette fois-ci à Christchurch. "Il n’y a pas de pression uniquement sur Robbie. Elle est aussi sur les joueurs, la Fédération et moi. Nous devons tous croire que notre entraîneur est la bonne personne pour ce job en vue de la prochaine Coupe du monde."

Robbie Deans, de son côté, a reconnu sa part de responsabilité dans la défaite de son équipe. Mais il ne fait pas de fixation sur une éventuelle mise sur la sellette. "J’ai pour mission d’amener ce groupe à son meilleur niveau. Cela prend du temps et ce n’est pas simple. Mais je crois à son potentiel. Il y a des moments où l'équipe doit maîtriser ses émotions comme on a pu le voir contre les Blacks. Je n’en veux pas à Mitchell pour son carton rouge." Et de rajouter "Cela n’a pas d’importance si l’aventure doit se continuer sans moi. Mais sachez que ce n’est jamais évident d’affronter les Blacks."

Celui-ci ne pouvait pas mieux dire. Une réaction d’orgueil est attendue pour samedi. Notamment de la part des joueurs qui ont eux aussi leur part de responsabilités dans l’échec précédent. Mais la tendance n’est guère à l’optimisme. Les Wallabies restent sur huit revers de suite face aux Néo-Zélandais…

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