Le baroud des Boks

Par Rugbyrama
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L'Afrique du Sud a terminé les Tri-Nations sur une bonne note en atomisant l'Australie 53-8 samedi à Johannesburg. Les champions du monde ont enfin réagi et joué à leur niveau. Ils s'évitent ainsi une crise qui pointait de plus en plus dangereusement.

Cela n"effacera pas les deux défaites consécutives à domicile ni l"élimination prématurée de la compétition, mais ça fait un bien fou. Les champions du monde ont enfin offert un beau spectacle à leur public. Ils ont surtout gagné quand il fallait pour éviter la crise qui pointait.

Après les échecs cuisants du Cap et de Durban face à la Nouvelle-Zélande (0-19) et l"Australie (15-27), toute l"Afrique du Sud grondait. Peter de Villiers, malgré le soutien officiel de sa Fédération, était de plus en plus menacé à son poste de sélectionneur tandis que la vindicte populaire souhaitait un retour de Jake White, son prédécesseur dans cette équipe. Les joueurs, déboussolés, étaient pour leur part méconnaissables sur le pré, à l"image de Fourie du Preez ou de Schalk Burger. On voyait mal comment cette équipe, à mille lieux de celle qui avait décroché la lune au Stade de France en octobre dernier, pouvait inverser la tendance.

La der de Montgomery

Mais elle l'a fait. En partie grâce au manque de concentration australien, il faut l'avouer. Les Wallabies, qui savaient qu'une défaite ne compromettrait pas leurs chances de victoire finale, avaient déjà la tête en Nouvelle-Zélande où ils joueront la "finale" de la compétition le 23 septembre. Toutefois, les absences australiennes n'expliquent pas tout. Samedi à Johannesburg, les Springboks ont retrouvé de leur verve et de leurs valeurs. Ils se sont même payés le luxe d'inscrire huit essais (dont quatre de leur ailier Jongi Nokwe), quand ils n'étaient parvenus à en marquer que cinq lors des cinq rencontres précédentes dans les Tri-Nations.

Bref, ils se sont (enfin) remobilisés à l'occasion de la dernière sortie de Percy Montgomery sous le maillot sud-africain : "La semaine a été dure pour nous mais nous avons fait preuve de caractère et démontré qu'il y avait du talent dans cette équipe, déclarait le capitaine Victor Matfield samedi soir. Nous avons cru en nous et cela s'est vu sur le terrain." Un brin provocateur, Peter de Villiers a même ajouté que son équipe était seulement à "60 ou 70% de son potentiel." A combien était-elle, alors, ces dernières semaines ?

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