Equation compliquée pour les Boks

Le calcul est simple. Pour remporter ces Tri-Nations dont ils étaient les favoris, les champions du monde doivent gagner leurs deux matchs contre l'Australie avec bonus, puis compter sur une défaite sans bonus des Néo-Zélandais contre les Wallabies lors de la dernière journée le 13 septembre. Ils compteraient ainsi 15 points au final, les Blacks 14 et les Australiens 10.

Mais dans cette histoire, il n'y a bien que le calcul de simple. Car pour obtenir les deux points de bonus samedi et le week-end prochain, les Boks devraient inscrire huit essais en tout (soit quatre par match). Cela ne devrait pas être aisé, sachant qu'ils n'en ont marqué que trois durant leurs quatre premières rencontres. Sachant également que leur meilleur attaquant et marqueur, l'ailier Bryan Habana, est forfait. La magie qui leur a permis d'être sacrés rois du monde en octobre dernier n'est plus là visiblement. Il faudrait donc un miracle pour que les Boks tiennent leurs promesses dans cette édition 2008.

Peter de Villiers, optimiste devant l'éternel mais déjà en danger pour son poste de sélectionneur, y croit pourtant. Il a ainsi décidé d'aligner l'équipe qui a terminé "fanny" à domicile face aux Blacks (pour la première fois depuis 98 ans...), faisant le pari que ses joueurs ridiculisés seraient survoltés samedi contre les Wallabies. Ils devront en tout cas jouer presque contre-nature pour s'en sortir, obligés de donner de l'audace et du risque à leur jeu, quand leurs forces se situent habituellement dans leur défense et leur combativité. S'ils y parviennent, les Springboks peuvent battre n'importe qui. En sont-ils seulement capables ? Début de réponse samedi.