Pichot remonte au créneau

"Ce que le rugby argentin est en train de vivre est une honte. C'est incroyable ce qui est en train de se passer", dénonce le capitaine des Pumas dans cet entretien, publié le jour prévu par l'Union argentine (UAR) pour décider, comme le veut la majorité des joueurs, de la professionnalisation de ce sport encore amateur en Argentine. "Les dirigeants argentins changent d'avis tous les jours et dans ces conditions, il est difficile qu'il se passe quelque chose", déplore Agustin Pichot.

L'UAR devait se réunir vendredi pour débattre d'une proposition de limiter la professionnalisation à la seule sélection, tout en conservant un statut amateur aux clubs, selon des déclarations de son président Alejandro Risler début novembre. Selon la presse argentine, les avis divergeaient encore entre les différents représentants des clubs, à la veille de cette réunion.

Popularité et honte

La sélection argentine comptait 30 joueurs dont 27 professionnels, mais n'a reçu aucun salaire, seulement des indemnités lors du dernier Mondial. La réforme envisagée par l'UAR permettrait de les mettre sous contrat et donc de remédier à ce qui avait été un motif de mécontentement au sein des Pumas, à tel point qu'ils avaient menacé de faire grève à quelques mois du début du Mondial 2007.

Les Pumas argentins ont terminé troisième de la coupe de monde au terme d'un joli parcours qui avait suscité un engouement inhabituel en Argentine où le football est roi. Le capitaine des Pumas, qui se félicite de la cette "popularité incroyable" déplore à ce sujet que la sélection argentine ne puisse pas jouer dans son propre pays avant mi-2009. "C'est une honte", déclare-t-il.