Ibitoye, Picamoles, Jolmès... Ce marché qui ne s’arrête jamais

  • Gabriel Ibitoye sous le maillot du MHR
    Gabriel Ibitoye sous le maillot du MHR
Publié le Mis à jour
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TRANSFERTS - Ces dernières semaines, de plus en plus de joueurs ont changé de club, en Top 14 comme en Pro D2. On en compte plus d’une vingtaine, entre internationaux de renom en quête d’un nouveau défi et jeunes en manque de temps de jeu. De là à parler d’un mercato d’hiver, il n’y a plus qu’un pas à franchir...

Après avoir vidé son casier à Armandie vendredi dernier, ValentinSaurs va transposer ses affaires dans le vestiaire du stade Michel-Bendichou, en ce début de semaine.L’ailier a quitté la lanterne rouge agenaise pour relever un autre challenge, du côté de Colomiers. L’ancien international jeunes va ainsi connaître deux saisons en une, passant de la lutte désespérée pour le maintien à la bataille pour les phases finales d’accession à l’élite.Valentin Saurs a d’ailleurs marché dans les pas de ses anciens partenaires d’infortune Gabriel Ibitoye (Montpellier) et Paula Ngauamo (Castres), également partis en cours de saison. Ce phénomène migratoire se produit un peu partout ces derniers temps.La semaine passée, le prometteur deuxième ligne Adrien Warion était ainsi parti d’Aix pour aller à Toulon, le Castrais Hans Nkinsi le remplaçant poste pour poste en Provence alors que Thomas Jolmès quittait la rade pour Bordeaux-Bègles. Un vrai jeu de chaises musicales de deuxième ligne rappelant les " trades ", ces échanges de joueurs ayant régulièrement cours en NBA.

" Pas des marchandises " ?

Autre exemple parlant : un mois après avoir libéré son numéro 8 Afa Amosa pour Bayonne, l’UBB a obtenu l’arrivée d’un autre spécialiste du poste, Louis Picamoles. Le marché des mutations n’en finit plus d’évoluer, allant vers toujours plus de libéralisme, de flexibilité.Ces dernières années, l’on avait pu constater de plus en plus de départs anticipés chaque été, avant la date butoir des contrats. Désormais, les mouvements s’effectuent en nombre en plein championnat. La pratique peut heurter quelques sensibilités. Yannick Bru, sur Twitter, s’était ainsi ému lorsque nous avions fait état dans ces colonnes, en décembre dernier, d’un possible échange Fajardo-Ibitoye : " Merci de ne pas donner d’importance à ces rumeurs de comptoirs ! On n’échange pas les joueurs comme des marchandises au rugby... " Depuis, l’actualité nous prouve pourtant le contraire.

Par-delà ses valeurs, le rugby reste soumis à des considérations économiques, comme tout secteur d’activité. Que ce soit pour se renforcer temporairement, par l’intermédiaire des jokers, ou pour anticiper l’avenir, le procéde rend de fiers services. A tout le monde. Prenons le cas emblématique de Louis Picamoles par exemple.En fin de contrat et sur le départ du MHR, l’ancien international n’entrait plus vraiment dans les plans du staff héraultais, comme le prouvait son temps de jeu ; sa libération n’a donc pas porté un grand préjudice sportivement parlant et a, au passage, permis d’économiser un salaire conséquent ; du côté de l’UBB, l’arrivée avec effet immédiat de l’ancien international a permis de renforcer la rotation à un poste en souffrance et de débuter l’intégration d’une recrue future, heureuse de pouvoir prendre pleinement part à un projet.Une négociation gagnant-gagnant pour tous, dirigeants comme joueur.

Le cas de Picamoles est loin d’être une exception : Santiago Fernandez (Usap), Adrien Warion et Thomas Jolmès peuvent ainsi prendre leurs marques avec quelques mois d’avance sur la date initiale de leur engagement. Quant au contrat de jokers, ils ont encore de beaux jours devant eux, les éléments en manque de temps de jeu étant prêtés avec de plus en plus de facilité (Pelo, Wulf, El Fakir, Brennan...)

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