Iturria à Bayonne : dans les coulisses du gros coup basque

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Arthur Iturria (Clermont)
    Top 14 - Arthur Iturria (Clermont)
  • Didier Retière et Christian Dullin.
    Didier Retière et Christian Dullin.
  • Philippe Tayeb - Président de l'Aviron Bayonnais
    Philippe Tayeb - Président de l'Aviron Bayonnais
Publié le Mis à jour
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TRANSFERTS - Stéphane Pourrère, agent sportif de la société Projexa, nous livre les clés d’une transaction à travers le cas du futur bayonnais Arthur Iturria, transfert marquant de cet automne, pour lequel il a été mandaté.

Le début des négociations

"Avant que la fin de contrat d’un joueur approche, il faut anticiper. C’est le maître mot. Ça passe par savoir ce que le joueur veut, ce que le club souhaite en interne ainsi que la situation sur le marché et les besoins des autres clubs. Concernant la période, tout dépend du statut du joueur. Il y a plusieurs marchés, le premier s’ouvrant généralement avec les internationaux en activité. Par exemple, concernant Arthur Iturria, on avait fait un premier point avant le début de la saison.

Au retour des vacances, aux alentours de début septembre, je suis allé voir Didier Retière pour un suivi club et joueurs. Ce dossier était particulièrement important pour l’ASM. Du côté du joueur, il y avait la tentation de se rapprocher des Pyrénées-Atlantiques, de sortir de sa zone de confort ou la possibilité de rester à Clermont pour n’être que le joueur d’un seul club. En tout cas, nous avons été transparents en annonçant qu’il y aurait des rendez-vous à l’extérieur".

Didier Retière et Christian Dullin.
Didier Retière et Christian Dullin.

Plusieurs clubs à l'affût

"Je savais, par exemple, que l’UBB, qui avait perdu Woki et Roumat, avait besoin de ce genre de profils. Le premier entretien a eu lieu à Toulon. Clermont n’était pas forcément au courant que c’était avec le RCT mais ils savaient que ça bougeait. D’une semaine sur l’autre, sur les repos, on a calé les visites. Si l’on est transparent et bien organisé, il est possible de tout prévoir sans que ça n’interfère dans le sportif. La trêve internationale a notamment permis de caler les entretiens à Pau et à Bayonne dans la foulée.

Le mieux est toujours de se présenter physiquement pour avoir le meilleur ressenti et visiter les infrastructures. Rien ne remplace le palpable. Auparavant, on débroussaille en s’assurant que le projet et le discours peuvent convenir au joueur. La discussion financière vient après même si les clubs sont au courant de la fourchette de négociations".

Philippe Tayeb - Président de l'Aviron Bayonnais
Philippe Tayeb - Président de l'Aviron Bayonnais

Le choix bayonnais

"Une fois que tous les éléments sont en mains vient le moment du choix. Dans le cas d’Arthur, il y avait un projet familial et personnel qui était prépondérant. L’idée est de se couvrir. On avertit tout d’abord le club de destination - ou le club actuel en cas de prolongation - afin de finaliser tous les détails. En cas de changement de club, le mieux est de signer le précontrat avant qu’il n’y ait l’annonce. Dans le cas d’Arthur, c’est presque finalisé. La première sécurité est qu’une proposition en bonne et due forme soit précisée par mail et d’y répondre avec un accord du joueur.

La validation et la signature du contrat définitif interviennent plus tard, au printemps. Une fois que tout est calé avec le nouveau club, il convient d’avertir le club actuel du joueur. Puis ceux avec qui il y a eu un échange, afin de s’expliquer, notamment quand il y a de l’affect. Ce qui était le cas avec Franck Azéma à Toulon pour Arthur."

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