Maddocks rempile : "J'ai signé pour deux ans de plus"

  • Top 14 - Jack Maddocks a inscrit l'ultime essai synonyme de bonus pour la Section paloise
    Top 14 - Jack Maddocks a inscrit l'ultime essai synonyme de bonus pour la Section paloise
  • Jack Maddocks (Pau)
    Jack Maddocks (Pau)
  • INTERNATIONAL - Jack Maddocks (Australie).
    INTERNATIONAL - Jack Maddocks (Australie).
Publié le Mis à jour
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TRANSFERTS - L'arrière australien Jack Maddocks, qui réalise de très bonnes performances depuis le début de la saison, annonce en exclusivité sa prolongation de contrat avec la Section paloise.

Après une longue absence la saison dernière, comment vivez-vous ce début de saison où vous avez pu enchaîner les matchs ?

C’est très bien. Je suis content d’avoir pu retrouver le terrain. L’année dernière a été très difficile pour moi, mais tout le monde au club a été très bien avec moi. Maintenant, j’ai envie de rembourser les gens de la Section qui ont continué à me faire confiance.

Avez-vous eu la crainte de ne pas retrouver votre niveau ?

C’était difficile, et je me disais parfois que je ne reviendrais jamais à 100 %. J’avais rencontré un chirurgien à Paris qui m’avait dit que je serais absent entre trois et neuf mois. Donc j’avais l’ambition de revenir en trois ou quatre mois. Mais après quatre mois, nous n’avons constaté aucune amélioration. Je me suis alors demandé si j’allais rester comme ça pour toujours, si j’étais fini pour le rugby. Mais, après ces quatre premiers mois, j’ai pu voir des améliorations rapides. Maintenant, je suis vraiment très heureux.

Comment avez-vous vécu les premiers matchs cette saison ? Avez-vous senti que vous progressiez de match en match ?

Quand je suis arrivé en France, j’étais un peu tendre. On venait de vivre le confinement en Australie. Je n’ai pas pu aller à la salle de musculation pendant deux mois. Avant cela, je m’étais cassé la main donc j’étais très léger en arrivant à la Section. Je devais peser aux alentours des 96 kilos. Maintenant, j’ai atteint la barre des 100 kilos. Depuis mon arrivée, je travaille très dur dans la salle de musculation et je suis maintenant plus fort. Quand je jouais en Australie, j’étais un peu léger et maintenant je me sens comme un homme et non plus comme un garçon. Quand je suis revenu en début de saison, les deux ou trois premiers matchs, c’était vraiment un challenge pour moi sur le plan mental. Je pensais à ma jambe mais maintenant je sais que tout est normal et je me sens fort.

Est-ce la période la plus heureuse sur un terrain depuis très longtemps ?

Effectivement. Je le crois. Quand j’ai commencé ma carrière professionnelle, j’ai eu une progression rapide. J’ai été sélectionné pour jouer avec l’Australie alors que je n’avais que 21 ans. Avec le recul, je pense que c’était trop tôt car j’étais trop léger. C’était difficile pour moi car je n’étais pas content de mes prestations. Je jouais mal. Maintenant, je suis très content, surtout après la saison que je viens de vivre. Je suis heureux à chaque fois que je vais sur le terrain, que ce soit en match, à l’entraînement, ou à la salle de musculation. Je profite beaucoup de ces moments.

Vous êtes en fin de contrat en juin prochain, avez-vous envie de poursuivre votre aventure en France à la Section paloise ?

J’ai signé un nouveau contrat pour deux saisons de plus (jusqu’en juin 2025, N. D. L. R.). Le choix était facile car ma copine Tori et moi sommes très heureux ici à Pau. Tous les joueurs, tout le staff sont très gentils et tous les gens dans la ville sont sympas. C’est très important. Ils nous arrivent de marcher dans la rue et de nous faire interpeller par une personne qui nous souhaite un bon match. On peut penser que ce n’est rien mais ça nous fait nous sentir comme à la maison. Ce n’était vraiment pas difficile comme choix.

Jack Maddocks (Pau)
Jack Maddocks (Pau)

Vous aimez donc la vie en France et à Pau…

C’est très différent de la vie en Australie. Mais nous adorons voyager et vivre ce genre d’expérience. Il est important de voir des choses différentes. Tous les jours, quand on marche pour aller à la boulangerie, ce n’est jamais quelque chose de banal. On se sent toujours dépaysés, comme en vacances, en commandant notre pain en français. C’est toujours chouette. Nous sommes toujours enthousiastes de faire ces petites choses du quotidien. Nous adorons notre vie ici. Et quand nous recevons des invités à Pau, tout le monde adore la ville et les gens d’ici. J’ai surtout prolongé pour ma mère (rires). Elle m’a dit : j’adore Pau, j’adore Pau alors tu restes ! (rires). C’est vrai que la région est incroyable avec la montagne et la plage.

Vous disiez être devenu un homme depuis votre arrivée à la Section, un club qui cherche aussi à grandir. Peut-on faire un parallèle ?

Je suis tout à fait d’accord. Je sens que le club va dans la bonne direction. C’est très important. Quand tu es un joueur professionnel, tu veux jouer des grands matchs en Top 14 mais aussi sur la scène européenne avec l’ambition de les gagner. Je sens que nous sommes dans une bonne phase de progression qui va encore s’intensifier lors des deux prochaines saisons. On peut voir que nous ne perdons pas les matchs de trente points et avec des victoires cette saison contre le Stade français et Castres, on pourrait être troisième ou quatrième actuellement. Je suis vraiment excité de vivre cette aventure avec Pau dans les années qui viennent car je crois que nous avons encore une marge de progression.

Déjà cette saison, la Section est toujours en course…

Oui, toutes les équipes sont très proches. C’est pourquoi la défaite à Castres est très dure. Avec une victoire, notre classement serait bien différent. Mais, c’est aussi la beauté du Top 14. Il n’y a que des grands matchs. J’espère que l’on va s’approcher le plus possible du Top 6. Si nous parvenons à gagner les deux ou trois prochains matchs, on y verra plus clair. Mais toutes les équipes sont très proches.

Vous découvrez réellement le Top 14 cette saison, avec son rythme qui est très intense, quel est votre ressenti ?

En Top 14, le match du week-end est la chose la plus importante. C’est très difficile de s’entraîner avec une grosse intensité car nous avons un match presque toutes les semaines. C’est la grosse différence avec l’Australie où on s’entraîne toujours à haute intensité. J’étais habitué à m’entraîner en étant toujours à 100 %, à vivre des séances très dures. Ici, j’ai appris que ce n’était pas possible en raison de l’enchaînement des matchs.

En étant international, n’avez-vous pas envie de retrouver les Wallabies ?

C’est difficile d’y penser en raison des règles de sélection. Les Wallabies ne peuvent faire appel qu’à trois joueurs qui ne jouent pas en Australie. Mais, je suis fier d’être australien donc si on me demandait ça serait un plaisir. Maintenant, je ne pense pas que cela arrive. La meilleure chose pour moi était de rester à Pau, d’être totalement focus sur la Section. C’est aussi le meilleur choix pour ma vie personnelle. Je ne me suis jamais posé la question de rentrer en Australie pour espérer revenir chez les Wallabies. J’habite à Pau et je me sens Palois pour vivre pleinement cette expérience sans me polluer l’esprit avec d’autres considérations.

INTERNATIONAL - Jack Maddocks (Australie).
INTERNATIONAL - Jack Maddocks (Australie).

Vous êtes parti très jeune de l’Australie, quelles étaient vos motivations ?

Je voulais vivre de nouvelles choses. En Australie, je sentais que j’étais comme le pain d’un ou deux jours. Je n’étais pas frais (rires). C’était de ma faute et je n’en veux à personne. J’ai été international très jeune mais, entre ma première sélection à 21 ans et mes 24 ans, je sentais que je ne progressais plus. Je me suis alors renseigné pour tenter ma chance en quittant l’Australie. Aujourd’hui, je suis très heureux d’avoir fait ce choix. J’ai trouvé à Pau ce que j’étais venu chercher. J’adore le Top 14, les supporters, c’est incroyable. C’est toujours un grand plaisir de pouvoir être sur le terrain. Je profite de toutes les minutes sur le terrain, même quand on perd sur la dernière action à Castres. C’est une expérience difficile mais c’était un grand match, c’était fort à vivre en termes d’émotions. J’adore cette intensité émotionnelle en Top 14. En dehors du rugby, j’ai l’ambition de devenir complètement bilingue pour pouvoir parler sans problème. Ici, aucune petite chose de la vie quotidienne ne me paraît ennuyeuse. Et puis, on peut voyager facilement dans toute l’Europe dès que l’on a un week-end de trois jours.

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