Wannenburg: "On peut faire quelque chose de fort aux Etats-Unis"

  • Pedrie Wannenbur va rejoindre le championnat américain
    Pedrie Wannenbur va rejoindre le championnat américain
  • Pedrie Wannenburg (Oyonnax)
    Pedrie Wannenburg (Oyonnax)
  • Pedrie Wannenburg (Oyonnax) face au Saracens - décembre 2015
    Pedrie Wannenburg (Oyonnax) face au Saracens - décembre 2015
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MERCATO - À 35 ans, Pedrie Wannenburg a décidé de se lancer un dernier défi dans sa carrière, celui de rejoindre les Etats-Unis pour participer à la première édition d’un tout nouveau championnat professionnel. Il quittera prochainement Oyonnax avec regrets – où il sera resté un peu moins de deux saisons – pour évoluer sur les hauteurs du Colorado.

Comme un symbole, Pedrie Wannenburg est entré le premier sur le terrain de Mathon dimanche face à Montpellier. Avec 17 matches cette saison, le troisième ligne est le joueur le plus utilisé (à égalité avec Fabien Cibray) mais l’aventure du Sud-Africain dans le Haut-Bugey va bientôt s’arrêter. Arrivé dans l’Ain depuis Castres à l’été 2014, il s’apprête désormais à découvrir les Etats-Unis ; un pays où il avoue n’être encore jamais allé alors qu’il s’est récemment engagé avec Denver dans la toute nouvelle ligue "Pro Rugby".

Duel @OyonnaxRugby / @MHR_officiel, @Pedrie6 en tête, dernier match à #Mathon avant d'aller aux #USA ! @RugbyramaFR pic.twitter.com/LhRSoMvxPp

— Julien Plazanet ???? (@JulienPlazanet) March 13, 2016

Des Bulls à Oyonnax, un parcours exemplaire

Il a débuté sa carrière dans la province sud-africaine des Bulls puis a notamment atteint la finale de la H Cup avec l’Ulster en 2012, est devenu champion de France avec Castres en 2014 et a contribué à l’épopée historique d’Oyonnax la saison dernière. La France, un pays contre qui il avait en plus honoré en 2002 la première de ses 20 capes avec les Springboks. Seulement voilà, l’USO est aujourd’hui lanterne rouge du Top 14 avec un pied et quatre orteils en Pro D2.

Ça ne se joue à pas grand chose car un match peut changer une saison. Si seulement on avait joué comme contre Toulouse en Champions Cup, souffle-t-il. Parfois, c’est un rebond qui change ta saison. Pourtant l’équipe est bonne et les joueurs aussi, c’est même mieux que la saison dernière mais une faute, puis une autre… Pedrie Wannenburg n’ira pas plus loin. C’est difficile car c’est aussi une question de chance, ajoute-t-il.

Pedrie Wannenburg (Oyonnax)
Pedrie Wannenburg (Oyonnax)
L’équipe est motivée mais lorsque l’on commet une faute, tout s’écroule

Il n’est cependant pas anodin de l’avoir jusqu’à présent vu sur toutes les feuilles de match de son club cette saison en Top 14, même s’il s’avoue modeste. Je n’ai pas eu beaucoup de blessures cette saison alors qu’il y en a eu beaucoup en troisième ligne, remarque-t-il avant de reconnaître apprécier le fait de pouvoir apporter de l’expérience à l’équipe. Je me donne toujours à 100%. Cela n’a pas suffi car l’expérience peut aider mais cela ne fait pas tout.

D’où vient alors le problème ? On fait de bonnes entames mais dès que l’on concède un essai, le moral s’écroule. L’équipe est motivée mais lorsque l’on commet une faute, tout s’écroule. Il faudrait continuer à suivre le plan de jeu sans penser au score. C’est donc une question de confiance mais pas de motivation. Le moral est bon bien que la saison soit difficile, analyse un Pedrie Wannenburg parmi les plus combatifs contre Montpellier.

Pedrie Wannenburg (Oyonnax) face au Saracens - décembre 2015
Pedrie Wannenburg (Oyonnax) face au Saracens - décembre 2015

Vers l’inconnu, pionnier des temps modernes

À l’image de l’Italien Mirco Bergamasco (des Zebre vers Sacramento), du Canadien Phil MacKenzie (de Sale vers San Diego) ou du Néo-Zélandais Orene Ai’i (ex-Toulon vers San Francisco), il vient d’obtenir un visa de 5 ans outre-Atlantique et espère jouer encore deux saisons. Voilà une petite année qu’il discutait mais les choses se sont accélérées fin 2015 au moment de l’annonce de la création de cette Ligue à cinq équipes.

Je veux apporter mon expérience car je pense qu’il y a un énorme potentiel. On peut faire quelque chose de fort. C’est un nouveau challenge pour moi mais aussi pour le rugby, déclare celui qui retrouvera un compatriote comme assistant-coach, Andre Snyman (ex-Perpignan). Pedrie Wannenburg regarde déjà la NRL et croit au projet car en deux ans, le rugby peut devenir quelque chose d’énorme. Les Etats-Unis ont commencé le VII il y a peu et tu vois leur niveau aujourd’hui.

C’est un gros challenge pour ma famille et moi. Il y a tout à construire

Ce qui l’excite aussi, c’est le défi personnel. C’est un gros challenge pour ma famille et moi. Je voulais lui donner cette expérience des Etats-Unis. C’est très important" pour ce père de deux enfants. Ma famille aime la France. Castres et Oyonnax, c’était très bien mais l’Anglais sera mieux pour ma femme et mes enfants, précise-t-il avec un sincère brin de nostalgie.

Le Sud-Africain veut réaliser le rêve américain pour peut-être devenir entraîneur ? Je commence comme joueur mais j’aimerais devenir entraîneur. Ils ne connaissent rien du professionnalisme et il y a tout à construire. Il n’y a par exemple rien pour l’entrainement. Je veux apporter ça, ce qui signifie un investissement sur le long terme mais il devrait porter une dernière fois le maillot de l’USO face à Agen avant de s’envoler vers le Colorado ; la présaison débutant ce 14 mars avant un premier match le 17 avril contre Colombus.

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