Mola : "Je suis très fier de notre jeune garde"

  • Top 14 - Toulouse - Ugo Mola
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TOP 14 - Déçu par l'entame de match de son équipe, le manager du Stade toulousain, malgré la défaite à Bayonne (26-22), a apprécié la réaction en seconde période et le visage de ses jeunes joueurs.

Ugo, vous accrochez un bonus défensif au bout du temps additionnel. Est-ce un moindre mal, car vous partiez de loin ?

Oui, c’est le moins que l’on puisse dire. Pendant vingt minutes, on les a regardés jouer, on les a laissés dans ce qu’ils avaient prévu et souhaité. Ces vingt premières minutes nous coûtent cher en termes de points et de discipline. Elles nous laissent un goût d’inachevé malgré deux ou trois breaks intéressants avec des miettes. Sur la seconde mi-temps, il y a eu un tout autre état d’esprit. Nous voulions montrer un tout autre visage. Force est de reconnaître que c’est le cas. Je suis très fier de notre jeune garde et un peu plus déçu de l’entame de match. Ça fait partie de cet apprentissage pour beaucoup. J’aurais aimé qu’on donne un peu plus le change sur l’ensemble du match et pas que sur cinquante minutes. La fin nous a montré qu’avec une conquête de haut-niveau, on arrive à gagner ce point de bonus sur la mêlée.

Vous évoquez ces vingt premières minutes, mais on suppose que vous aviez prévenu vos joueurs ?

Oui, après, on se trompe sur deux ou trois options en début de match. Quand tu cumules ces aléas, tu as une équipe gonflée à bloc et l’autre qui baisse la tête. S’il faut retenir quelque chose, ça reste l’état d’esprit de notre jeune garde, de ces gamins talentueux. Quand ils jouent leur rugby, ils arrivent à provoquer certaines choses. Le rugby n’est pas fait que d'enthousiasme, mais on en a manqué pendant les vingt premières minutes.

Ceux qui découvraient le Top 14 ont amené quelque chose…

Je ne peux pas vous vendre le fait de s'entraîner à cinquante ou cinquante-cinq toute la saison et, le jour où il me manque vingt-deux professionnels, vous dire "je ne compte pas sur les jeunes." Bien sûr que c’est du temps de gagné, de l’expérience. Les matchs de haut niveau sont le meilleur des entraînements. Ils nous montrent aussi qu’il nous manque certaines choses, qu’il faut encore bosser. Si on veut exister à l’extérieur, on n’a pas le droit de laisser l’adversaire s’installer dans le match au bout de vingt minutes. Je trouve qu’il y a un essai de trop sur la première mi-temps qui, malgré tout, peut changer la physionomie du match. Après, excusez-moi, mais après la semaine que j’ai passée, j’ai envie de retenir l’enthousiasme et la générosité dont on a fait preuve, ainsi que le rugby produit par bribes. Sincèrement, ça faisait longtemps que je n’avais pas vécu une semaine de merde comme ça. Nous avions vingt-trois professionnels en moins, deux ou trois jeunes qui évoluent avec nous, blessés. Nous avons rentré un international (Cyril Baille, NDLR) et j’espère qu’il restera une semaine de plus avec nous.

Qu’avez-vous pensé du match de Cyril Baille ?

C’est pas mal, c’est pas mal. Il peut mieux faire. Si je dois retenir quelque chose, c’est que ce sport a quand même des vertus. Elles sont souvent liées à l'enthousiasme, à l’énergie et à la solidarité qu’on peut mettre. Je crois qu’on en a fait preuve. Alors malheureusement, pas assez pour gagner un match à l’extérieur. Vous savez, on a eu de la réussite quand on a gagné à Bordeaux et Montpellier. Ce soir, on s’est mis un peu trop loin pour provoquer cette réussite-là. Mais on peut construire et bâtir sur le caractère, puisqu’on a été chercher ce bonus après ces mêlées. C’est une superbe expérience pour nos jeunes joueurs.

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