Toulon, un cru 2022 entre regrets et espoirs

Par Mathias Merlo
  • Toulon - Rugby
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Redynamisé par l’élan entamé sous Franck Azéma, le club varois n’a pas atteint ses objectifs en étant absent de la phase finale de Top 14, et en échouant en finale de Challenge Cup face au LOU, à Marseille. La venue de Pierre Mignoni pousse certains à espérer des lendemains qui chantent, quand d’autres sont encore peinés du départ de Carbonel, remplacé par le flamboyant Dan Biggar.

"Tout ça pour ça." Dans le cœur de la Paris Défense Arena, le 5 juin dernier, Maxime Petitjean a résumé à merveille la saison de l’entité frappée du muguet. En deux semaines, la bande à Ollivon, épuisée physiquement par une folle remontée, avait tout perdu à la suite de deux revers face au Lou (30-12, en finale de Challenge Cup) et au Racing 92 (21-16, pour la dernière journée de Top 14). Pas de titre, une constante depuis 2015, pas de phase finale, comme depuis 2018, et pas de Champions Cup, comme depuis 2021. Un échec sur toute la ligne.

Et pourtant, Toulon a retrouvé des couleurs notamment par le biais de Franck Azéma. La division entre plusieurs strates (supporters, joueurs, dirigeants) a laissé place à l’union sacrée grâce à l'ex-manager de l'ASMCA. Le départ de Louis Carbonel a mis un glas, pour certains, à cette nouvelle dynamique. Une brouille qui a laissé des traces dans les travées de Mayol, que certains, lassés par un club qu’ils estiment plus si différent, ont déserté.

Pour poursuivre la reconstruction, la direction a décidé de faire confiance à Pierre Mignoni. Toulonnais pur sucre, l’ex-demi de mêlée a décidé de quitter le LOU pour rentrer au bercail et aider son club de toujours. Le RCT a pris le pari osé d’associer deux managers de grands standings. La décision a fait parler aussi bien dans les cafés de Besagne, qu’au sein du RCT Campus.

Un début de saison en deçà des objectifs, Biggar pour rêver plus grand

A la mi-saison, Toulon (8e) se cherche encore. Capables du meilleur (succès à Pau et au Stade Français Paris), comme du pire (déjà deux revers à Mayol face à Montpellier et au Racing 92), les Varois sont gangrenés par l’inconstance. Ils n’ont pas été en capacité de poursuivre la bonne dynamique de la saison passée. Le début parfait en Challenge Cup (10 points sur 10 possibles) relève un peu le bilan de cette fin d’année, qui reste insuffisant à la vue des objectifs (Top 6 et victoire finale en Challenge Cup).

L’espoir est encore permis, bien évidemment. Comme lors du précédent exercice, Toulon a décidé de se renforcer à mi-parcours. En difficulté au poste de demi d’ouverture, où West n’a pas fait oublier Carbonel, les pensionnaires de Mayol ont signé Dan Biggar. En trois rencontres, la star galloise fait déjà figure de taulier et a mis les supporters, ainsi que le vestiaire, dans sa poche. Chez ses nouveaux équipiers, on ne cache pas que l’ex-perle des Ospreys a tout changé, et qu’il a fait passer un gap à toute l’équipe.

C’est sur la durée, malgré des débuts exceptionnels, qu’il faudra juger le natif de Morriston. Un peu comme le duo Mignoni – Azéma qui prend ses marques et s’affirme à la barre du bateau Rouge et Noir. Avec le matériel en place, Toulon a le devoir, voire l’obligation, de faire mieux qu'en 2022. Bernard Lemaitre rêve de succès, et il n’est pas le seul sur la Rade.

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