Lopez : "Il faut que l’on soit un peu plus patient dans la construction de notre jeu"

  • Camille Lopez (Bayonne)
    Camille Lopez (Bayonne)
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TOP 14 - Frustré par la défaite face au Stade français, le demi d’ouverture de l’Aviron bayonnais, Camille Lopez, s’attend à une féroce bataille ce week-end contre l’Union Bordeaux Bègles. Un match pendant lequel son équipe devra montrer plus de maîtrise si elle veut l’emporter.

Que pensez-vous du début de saison de votre équipe, qui compte une victoire et deux défaites ?

Le début de saison est frustrant, surtout après le match de ce week-end. On va s’en mordre les doigts. Je pense qu’il y avait la place de prendre des points, voire quatre points. Il ne faut pas qu’on laisse passer ces occasions-là. À la fin, ça peut compter énormément. Sur celui à Toulon, nous pouvions nourrir des regrets, mais c’était différent.

Comment le groupe était-il en ce début de semaine ?

Ça a été dur à digérer ce week-end. Après, maintenant que c’est fait, c’est fait. Il faut que l’on bascule sur la suite, parce que le chemin est long et que, dès samedi, nous avons une grosse écurie qui arrive. Bordeaux, c’est du solide et nous avons besoin de points. Nous n’avons pas le temps de tergiverser et de nous lamenter sur le match joué contre le Stade français. Il faut qu’on s’en serve parce qu’il y a des bonnes choses, mais même si nous étions dans le match à la 70e minute, nous n’avons pas eu le ballon de la rencontre. Nous avons passé notre après-midi à défendre.

À Jean Bouin, vous avez eu des problèmes dans la conservation sur certains lancements offensifs. À quoi est-ce dû ? Aux réglages nécessaires en ce début de saison ?

Je ne sais pas si c’est à cause du début de saison. Il faut qu’on apprenne à avoir plus de maîtrise ! Quand on a ce ballon, il faut qu’on soit capable de multiplier les temps de jeu. Il y a, peut-être, un peu de précipitation et d’excitation. Nous faisons des semi-brèches et on se jette un peu les ballons. Il faut que l’on soit un peu plus patient dans la construction de notre jeu pour tenir la balle, multiplier deux ou trois phases de plus, et essayer de mettre les défenses à mal.

Vous recevez l’UBB samedi (17 h). À quoi vous attendez-vous ?

Ils ont perdu à domicile contre Toulouse, donc c’est simple. Ils vont venir chez le promu en ayant coché ce match. Ils doivent rattraper des points. Bordeaux, c’est l’équipe qui monte en puissance depuis deux ou trois ans. Elle fait des phases finales, est costaud et hyper complète. Devant, c’est très, très solide. Derrière, il y a des qualités de partout. Ils ont un effectif incroyable. Ils ont eu cet "échec" contre Toulouse. Ils sont un peu passés à côté de leur première période à Montpellier. Face à Castres, ils se sont un peu recentrés sur le jeu d’avants. Je pense que nous allons avoir un gros défi physique, devant.

Votre défense, particulièrement efficace pendant plus d’une heure à Paris, doit vous permettre de bloquer cette équipe bordelaise…

C’est clair qu’il faudra qu’on reproduise la même performance défensive. J’espère qu’on aura un peu plus le ballon, ce sera plus sympa et on prendra plus de plaisir. Face à Bordeaux, il faudra qu’on y mette tous les ingrédients. Si on pêche dans certains secteurs, on ne pourra pas espérer gagner contre l’UBB.

Vous avez battu Bordeaux en amical, il y a un mois, 25-10. Avez-vous utilisé ce match pour préparer celui de samedi ?

Non. Comme je l’avais dit à la sortie de cette rencontre, ce n’était qu’un amical. Les Bordelais jouaient alors leur premier match, ils sortaient d’un stage. On ne peut pas se permettre de construire là-dessus, même si ça nous avait permis de valider notre préparation. Aujourd’hui, l’UBB est dans une autre optique. C’est un match qui compte. Celui du mois dernier ne comptait pas.

La pluie annoncée peut-elle avoir un impact ?

Les conditions ont toujours un impact. Ils annoncent un peu de pluie. Il faudra être encore plus costaud sur les bases et les fondamentaux : la conquête, le jeu au pied, les ballons hauts. Ensuite, dans la conservation, nous devrons être un peu plus efficaces, car Bordeaux a de grosses qualités derrière. Si on leur laisse des ballons de turnover, ils seront très dangereux.

Personnellement, vous avez attaqué les trois premiers matchs et vous avez joué 223 minutes sur 240 possibles. Comment vous sentez-vous ?

C’est le début de saison, donc ça va. Je connais le championnat, c’est un long marathon. Le staff fait des choix et c’est avec grand plaisir que je prends place sur le terrain.

Vous découvrez cette bataille pour le maintien et ces "défaites encourageantes". Sont-elles dures à encaisser ?

Oui, c’est compliqué à encaisser. Ce week-end, j’ai eu du mal à digérer celle du Stade français. Les défaites encourageantes, ça va un moment. Il ne faut pas se mentir, le maintien se jouera peut-être à un point et il ne faudrait pas que ce soit celui du week-end dernier.

Vous êtes rapidement devenu le leader de la ligne de trois-quarts. Cela s’est-il fait naturellement ?

Oui, car mon poste le veut. À la charnière, nous avons une responsabilité et un impact sur le jeu. Que ce soit à Clermont ou à Bordeaux, au début de ma carrière, c’est une chose qui se faisait auss naturellement.

D’un point de vue strictement personnel, malgré le fait que du temps soit passé depuis, ces matchs face à Bordeaux - le club qui vous a lancé - sont-ils particuliers ?

Il y a beaucoup de temps qui est passé, mais c’est le club qui m’a lancé dans le monde professionnel. Je ne l’oublierai jamais ! Après, aujourd’hui, il n’y a plus grand monde qui était là pendant mes années bordelaises. Il reste le président, deux ou trois personnes dans le staff et Jeff Poirot comme joueur.

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