Le baromètre de Toulouse-Clermont : Ramos en pleine réussite, Jauneau paye pour apprendre
TOP 14 - La large victoire du Stade toulousain face à Clermont, ce samedi (46-10), doit en bonne partie à la très bonne prestation à l’ouverture de Thomas Ramos mais aussi à l’impact d’Anthony Jelonch et d’Alexandre Roumat. Côté clermontois, la charnière a souffert.
Les tops
Thomas Ramos
C'est une machine à marquer. Ce samedi, le Toulousain, de nouveau placé à l’ouverture, a été de tous les bons coups avec 26 points à son crédit. Il a eu la réussite avec lui comme sur ce coup de pied contré et récupéré mais il fallait tout de même des cannes et de la vista pour convertir l’aubaine en essai (26e). Il a récidivé en deuxième période sur un ballon de récupération sur lequel il a pu faire parler sa pointe de vitesse (51e). Dans les tirs au but, il a connu six réussites pour un seul échec. Dans l’animation, il a été d’une efficacité très précieuse comme sur ces passes au pied pour Matthis Lebel (34e) et Ange Capuozzo (77e). Une prestation de très grande qualité, pour résumer.
Anthony Jelonch
Pour la première fois de sa carrière, Anthony Jelonch a débuté un match en deuxième ligne. Le choix d’Ugo Mola s’est avéré payant. A ce poste, l’habituel troisième ligne a brillé par son activité et sa puissance. On l’a régulièrement vu avancer à l’impact et, défensivement, il n’a jamais été pris en défaut. Offensivement, il a gagné la ligne d’avantage à plusieurs reprises et il s’est même fendu d’une percée plein champ (55e).

Alexandre Roumat
Le troisième ligne toulousain est en confiance dans son nouveau club et ça se ressent sur le terrain. Toujours aussi à l’aise dans le jeu aérien, Alexandre Roumat a déployé ses ailes dans le jeu courant en inscrivant son premier essai sous les couleurs rouge et noir. L’ancien international jeunes n’avait plus marqué depuis avril 2019. Son interception sur la passe de Kevin Viallard ne doit rien au hasard mais à une lecture du jeu aiguisée.
Les flops
Baptiste Jauneau
Loin de nous l’idée de remettre en cause le potentiel de Baptiste Jauneau, 18 ans seulement et un talent certain. Mais force est de constater que le demi de mêlée clermontois a payé très cher ses imprécisions. Son dégagement direct de la 25e minute a été sanctionné, une minute plus tard, par l’essai un brin chanceux de Thomas Ramos. Un quart d’heure plus tard, il a bien suivi la percée de Samuel Ezeala mais a tergiversé et donc permis à la défense toulousaine de se replacer sur ce qui était une grosse action d’essai clermontoise. Même quand il a trouvé de l’avancée, comme à la 45e minute, avec un slalom foudroyant, sa passe a été en-avant. Le numéro 9 a consenti une intense débauche d’énergie mais, à ce niveau, les petites erreurs ne pardonnent pas.

Jules Plisson
Plutôt en vue sur ce début de saison, Jules Plisson a été en difficulté à Ernest-Wallon. Régulièrement ciblé par les porteurs de balle toulousains, l’ouvreur a souffert en défense avec déjà trois plaquages manqués à son actif à la mi-temps. Il a aussi écopé d’une pénalité. Offensivement, il a été sobre mais sans grandes inspirations. A son crédit, on retiendra notamment un bon coup de pied de dégagement (50e) et son 2/2 face aux perches. Mais ça n’a pas suffi.
Tomas Lavanini
Certes, c’était son premier match de la saison sous le maillot clermontois après un long Rugby Championship. Certes, Toulouse n’est pas l’endroit le plus propice pour un deuxième ligne d'une équipe visiteuse. Mais Clermont est tout de même en droit d’attendre plus de Tomas Lavanini. L’expérimenté deuxième ligne argentin n’a pas assez pesé dans le combat. Ses six plaquages manqués (pour quatre réussis) font tâche pour un joueur de son statut. Il n’a pas ménagé sa peine en attaque, avec de multiples charges, mais il a trop peu avancé.