Rouet : "C’était mon défi, à chaque fois, de prouver que j’avais le niveau"

  • Top 14 - Guillaume Rouet (Bayonne)
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  • Top 14 - Guillaume Rouet (Bayonne) face à Matthieu Jalibert (Bordeaux-Bègles)
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  • Top 14 - Aviron bayonnais - Guillaume Rouet
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Alors que l’Aviron reçoit Perpignan, samedi (17 heures), le demi de mêlée bayonnais Guillaume Rouet revient sur le début de saison de son équipe, évoque l’importance de ces matchs face aux concurrents directs pour le maintien, et parle de la concurrence qu’il a connue, à son poste, pendant toute sa carrière.

Bayonne assure à domicile, mais a plus de mal à l’extérieur. Comment analysez-vous le début de saison de votre équipe ?

C’est convenable. À la maison, nous restons invaincus, mais il n’y a eu que trois matchs pour l’instant, même si nous avons reçu de belles équipes. À Toulon, Paris ou Castres, sur cinquante ou soixante minutes, nous rivalisons. Et à chaque fois, nous avons un trou d’air de dix minutes qui nous coûte très cher, puisque nous prenons beaucoup de points. C’est ce qu’il faut qu’on gomme, si on veut ramener plus de points sur les futurs matchs à l’extérieur.

La fameuse marche entre le Pro D2 et Top 14 se situe donc sur ces dix minutes à bien négocier ?

Oui, c’est la différence ! L’an dernier, on a fait ces erreurs, mais comptablement, les équipes en profitaient un peu moins. Par rapport à la débauche d'énergie qu’on a, c’est un peu frustrant de ne rien ramener. Je trouve que nous ne sommes pas si loin d’un bonus défensif.

Vous recevez Perpignan puis Toulouse, avant deux déplacements. Quel discours les coachs ont-ils tenu ?

Pour l’instant, nous avons juste parlé de Perpignan. On sait que ça va être un match très compliqué. Nous sommes un peu dans le même cas qu’eux, ils ont besoin de points comme nous. C’est un match super important. On reçoit à la maison, donc il ne faut pas qu’on se plante. Tout le monde parle du bon début de saison qu’on fait, mais si on perd samedi, tout sera déjà remis en question. Le Top 14 est très compliqué, serré tous les week-ends. Si on veut se maintenir, on n’a pas le droit à l’erreur.

Depuis plusieurs années, Bayonne et Perpignan bataillent en bas du classement en Top 14 ou en haut de Pro D2. Ces deux clubs ont un gros public, à quoi vous attendez-vous samedi ?

Je m’attends à beaucoup d’agressivité devant. Ils vont vouloir nous faire la "guerre" dans les rucks ou sur les phases de conquête. C’est la base du rugby, il faut répondre présent si on veut espérer prendre des points face à cette équipe.

Top 14 - Guillaume Rouet (Bayonne) face à Matthieu Jalibert (Bordeaux-Bègles)
Top 14 - Guillaume Rouet (Bayonne) face à Matthieu Jalibert (Bordeaux-Bègles)

C’est le premier match de "votre" championnat, dans le sens où c’est un premier concurrent au maintien que vous affrontez. Est-ce que ça change quelque chose ?

Non. On travaille bien depuis le début de la saison et, là, on reste focalisé sur ce match. On sait que, par le passé, nous n’avions peut-être pas répondu présent face à des équipes qui jouaient le maintien comme nous. Là, il faudra le faire.

Une victoire mettrait l’Usap à huit points. Ce match est-il un premier tournant, comme on peut l’entendre sur les bords de Nive, ou juste une étape de plus à franchir dans la course au maintien ?

Ce n’est que le huitième match. Ce serait la vingt-quatrième journée, ok, mais là, il n’y a pas de tournant. Pour l’avoir vécu dans le passé, on sait que c’est très long. On peut connaître un trou d’air d’un mois sans victoire. Il faudra se battre jusqu’au bout pour espérer se maintenir.

Personnellement, vous avez attaqué les quatre premiers matchs de la saison en tant que titulaire. Quel regard portez-vous sur votre entame de championnat ?

Nous sommes trois neuf avec quasiment le même âge. Je sais qu’il va falloir batailler comme chaque année. J’ai eu l’opportunité de jouer les quatre premiers matchs, je suis assez satisfait de mon début de saison. Après, il y a eu de la rotation, c’est normal. C’est à moi de faire de bonnes prestations lorsqu’on fait appel à moi et j’espère qu’on fera appel à moi le plus possible. Je suis compétiteur, j’ai envie de jouer et de faire pleinement partie de cette aventure.

Il y a des clubs où le numéro un est clairement établi. Ce n’est pas le cas à Bayonne. Au cours de votre carrière, vous avez souvent fini les saisons à l’Aviron avec cette étiquette de numéro un mais, comme vous venez de le dire, il a fallu à chaque fois batailler. Est-ce que ça a été compliqué ?

C’est un peu l’histoire de ma vie avec Bayonne. Après, c’est aussi ce qui m’a permis de repousser à chaque fois mes limites, de montrer que je n’étais pas que là parce que je suis de Bayonne, mais aussi parce que j’ai des qualités. C’était mon défi, à chaque fois, de prouver que j’avais le niveau. Je pense que tout ça m’a permis de progresser. Mentalement, ça ne m’a pas dérangé, car la concurrence est une chose qui m’anime. Il y en a encore cette année et j’espère que je vais arriver à relever le défi.

Top 14 - Aviron bayonnais - Guillaume Rouet
Top 14 - Aviron bayonnais - Guillaume Rouet

On vous sent en forme. Est-ce la fin qui approche qui vous pousse à jeter vos dernières forces dans la bataille ?

Non, je ne sais pas. C’est bientôt la fin, je réalise qu’il faut profiter pleinement de ces moments. On se rend compte que nous sommes des privilégiés de faire ce métier, de vivre de notre passion. J’ai ma vie de famille qui a aussi évolué, j’ai mes enfants. Même si ma femme ne le dira pas, peut-être que je prends un peu plus de recul et que je vois les choses plus positivement qu’avant.

L’arrivée de Maxime Machenaud et le retour de Michael Ruru vont aussi vous permettre de pouvoir parfois souffler ?

Je ne vais pas vous dire ça (sourire). Si ça ne tenait qu’à moi, j'aimerais jouer tous les matchs. Mais je sais que ce n’est pas possible, il faut aussi être lucide. Je veux être compétiteur et ne pas finir ma carrière en eau de boudin. Je veux laisser une belle image à l’Aviron.

Vous resterez le joueur d’un seul club…

Je suis très fier de mon parcours, qui avait très mal commencé, avec deux blessures très graves. J’ai travaillé dur pour revenir à mon niveau et dès qu’on a pu me faire confiance, j’ai essayé d’être performant. Tout n’a pas toujours été rose, mais je suis très fier et heureux d’avoir fait toute ma carrière à l’Aviron bayonnais, en étant un acteur majeur et non pas simplement un nom dans un effectif.

Vous êtes en fin de contrat au mois de juin prochain. Est-ce votre dernière saison ici ?

Sûrement pas…

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