Russell : "Ma dernière saison ne fut pas satisfaisante et j’en ai souffert"

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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Avant d’affronter la Section paloise à Paris-La Défense-Arena, le demi d’ouverture écossais, en fin de contrat dans les Hauts-de-Seine, évoque la remise en question qui fut la sienne à la fin de la saison dernière, le "choc" Vakatawa et sa paternité à venir...

Comment jugez-vous la saison du Racing, jusqu’ici ?

Ce n’est pas trop mal. Nous manquons encore d’automatismes, le club ayant connu pas mal de mouvement à l’intersaison, mais les jeunes joueurs (Enzo Benmegal, Paul Leraître…) ont su saisir leur chance et marquer des points. Pour la dernière année de Toto (Laurent Travers), nous nous devons de faire quelque chose de grand.

Le plan de jeu du Racing a-t-il changé depuis votre arrivée en 2018 ?

Oui, bien sûr. L’an passé, nous avons par exemple trop joué dans notre propre moitié de terrain et en avons parfois payé le prix. Dernièrement, nous avons donc décidé d’utiliser davantage le jeu au pied afin de repousser la pression au maximum. On a évolué, oui.

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris l’arrêt de carrière de Virimi Vakatawa ?

J’étais choqué... Personne ne s’attendait à ça : Virimi avait été un élément très important de notre dernière saison et dans la foulée, il avait participé à la tournée des Bleus au Japon… Rien ne laissait supposer une telle issue et son départ est une énorme perte. Vous savez, "Viri " était très important sur et en-dehors du terrrain. Le club n’est plus le même, depuis son départ. Il nous manque.

Top 14 - Racing 92 - Virimi Vakatawa
Top 14 - Racing 92 - Virimi Vakatawa

Ne saviez-vous vraiment rien au sujet de sa maladie ?

Non. Il nous a annoncé sa décision deux heures avant que le club ne communique l’information aux médias. Ce ne fut pas un moment facile, croyez-moi…

A quel point le retour de Gaël Fickou, ce week-end contre Pau, est-il important pour vous ?

Gaël est l’un de nos grands leaders : il compte 70 sélections en équipe de France et possède un sens de l’attaque assez incroyable. Il va nous apporter tout son talent, toute son expérience.

Que garderez-vous à l’esprit lorsque vous quitterez la région parisienne, au printemps prochain ?

Etes-vous vraiment sûr que je vais partir ? (rires) Mon agent vient passer quelques jours en France pour discuter de ma situation. Rien n’est encore vraiment réglé. […] J’aime la France, je profite de chaque minute ici et je ne sais pas si je veux que ça s’arrête. J’ai appris le français et depuis, mon expérience de la vie de tous les jours n’est plus du tout la même. A mes yeux, le voyage n’est pas terminé.

D’accord.

Je ne suis pas dans l’urgence. Rester ? Partir ? On verra ce qu’il se passe dans les prochains mois.

Finn Russell (Racing 92)
Finn Russell (Racing 92)

Que savez-vous de Stuart Lancaster, le prochain coach du Racing 92 ?

Je ne le connais pas personnellement mais il fait pratiquer au Leinster un jeu dynamique, spectaculaire et efficace. Le Racing ne s’est pas trompé dans son casting.

Vous êtes redevenu le buteur de l’équipe, depuis quelques semaines. Pour quelle raison, au juste ?

Je n’ai rien décidé. Mais Nolann (Le Garrec) s’est blessé contre Lyon (le jeune demi de mêlée souffre d’une béquille, N.D.L.R.) et j’ai pris mes responsabilités. Cela s’est plutôt bien passé, d’ailleurs : peu importe que ma frappe ne soit pas la plus belle ou la plus puissante ; tant que ça passe entre les poteaux, ça me va bien…

Pouvons-nous nous attendre à quelques éclairs de magie de votre part, d’ici la fin de la saison ?

Oui, j’espère ! Je me sens bien, en ce moment. Je suis frais, en forme. Je pense avoir retrouvé mon niveau de jeu.

Que voulez-vous dire ?

Ma dernière saison ne fut pas satisfaisante et j’en ai souffert. Mais j’ai compris pourquoi. Et je me suis adapté.

Top 14 - Racing 92 - Finn Russell
Top 14 - Racing 92 - Finn Russell

Pourquoi, alors ?

C’était mon choix mais j’ai trop enchaîné les matchs, la saison dernière. J’étais rentré fatigué de la tournée des Lions britanniques en Afrique du Sud, je n’avais quasiment pas coupé après ces matchs-là et mon corps n’a pas vraiment supporté cette cadence. J’essaie désormais de parler aux coachs de façon plus libre, de leur dire ouvertement que j’ai parfois besoin de repos et ils le comprennent. Je ne peux pas jouer tous les matchs. Ce n’est ni bon pour moi, ni pour le club. Aujourd’hui, la fatigue qui me plombait la saison dernière a disparu. Ma relation avec Toto n’en est que meilleure. On a tous appris de la dernière saison.

Quels sont vos projets, jusqu’à la fin de la saison ?

Déjà, ma vie personnelle va radicalement changer puisque ma compagne (l’heptathlète Emma Canning, N.DL.R.) va accoucher d’ici quelques semaines. On aimerait rester en France pour que le bébé découvre ce pays, apprenne la langue et vive les moments merveilleux que nous avons vécus ici.

Etes-vous prêt à ce changement ?

Oui. Les quatre premières années que j’ai passées ici, je les ai vécues seul. Je rentrais à la maison après l’entraînement, je vivais ma petite vie mais j’étais seul... Je n’ai pas vraiment souffert de cette solitude mais c’était devenu un peu routinier, quoi… La vie de famille qui m’attend me comblera de bonheur, j’en suis certain.

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