Urios : "On attend de Jalibert qu’il porte l’équipe"

  • Christophe Urios - Bordeauc-Bègles
    Christophe Urios - Bordeauc-Bègles
  • Matthieu Jalibert - Bordeaux-Bègles
    Matthieu Jalibert - Bordeaux-Bègles
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Satisfait de l’état d’esprit affiché par ses hommes lors de la victoire face au Stade français (15-10) sous la pluie, malgré de nombreux aléas avec plusieurs forfaits, le manager de l’Union Bordeaux-Bègles Christophe Urios a aussi tenu à souligner la prestation de son ouvreur, qui s’est adapté aux conditions et a excellé dans la sobriété.

Comment avez-vous trouvé votre équipe ?

Courageuse, avec de la lucidité.

Que représente cette victoire ?

Quatre points.

Et en termes de caractère ?

Je suis vraiment content. Le Top 14, c’est dur, c’est la jungle. Donc il faut parfois savoir gagner des matchs comme ça. Il nous est arrivé de les perdre. Là, je trouve qu’on a contrôlé notre sujet. Il y a juste cette dernière action sur laquelle nous ne sommes pas récompensés. Ce n’est pas bien. Il y a eu deux mêlées sur lesquelles nous sommes pris, je suis d’accord. Mais il y en a deux où l’arbitre doit les prendre. Pourquoi nous et pas eux ? Ce n’est pas possible. J’ose espérer que, s’il y avait eu moins de sept points d’écart, il aurait arbitré différemment. Sinon, ça fait flipper. Le Stade français repart avec un bonus défensif et, sur l’ensemble du match, ce n’est pas mérité.

Est-ce la victoire la plus aboutie cette saison ?

Il y a eu de la méthode. On savait que le temps était incertain mais on pensait que la météo pouvait être meilleure. On avait prévu de les jouer de cette façon différente mais il a fallu changer le plan de jeu, même si on l’avait intégré tout au long de la semaine.

Il y a eu une pluie de forfaits (Cordero, Miquel, Dubié), notamment à l’échauffement. Cela vous a-t-il troublé ?

Non, car on gardé la tête froide. Mais il est certain que cela nous a pénalisés. Ça a commencé jeudi, puis vendredi. Puis encore deux à l’échauffement. Entre l’équipe qui devait jouer et celle qui a attaqué, il y a eu quatre forfaits. Je n’osais même plus regarder le docteur ! Sans compter la blessure de JB (Lachaise, N.D.L.R.) au bout de trois minutes. Cela aurait pu nous faire perdre le fil, d’autant qu’on était sous pression en première mi-temps. Je tiens à souligner la performance de notre charnière.

Qui a excellé dans la sobriété…

Moi, j’appelle ça dans la méthode. J’associe aussi le 15 (Louis Bielle-Biarrey). Vous voulez dire qu’on ne joue pas assez ?

C’était difficile de jouer davantage dans ces conditions…

Oui, c’est vrai, elles étaient très difficiles. C’était un mélange de crachin et de vent, pas une pluie franche. On savait que le Stade français a une défense très agressive, qui monte très haut très vite, un peu comme les Saracens, puisque c’était le même entraîneur. On voulait sauter cette défense mais on n’a pas pu. J’ai trouvé les joueurs de la charnière sobres et rigoureux. Quand on les connaît, notamment Matthieu (Jalibert), c’est la preuve qu’il est en train de faire son cheminement. C‘est bien. Il a eu une bonne qualité de jeu au pied. Je suis content pour lui.

Matthieu Jalibert - Bordeaux-Bègles
Matthieu Jalibert - Bordeaux-Bègles

Son sans-faute face aux poteaux a-t-il été décisif sous cette pluie ?

Oui. Je trouve qu’il a bien tapé dans le ballon. Tu peux frapper mal, même si tu réussis parfois. Là, il a très bien frappé. C’est la preuve qu’il retrouve son… (Il coupe) Matthieu, il a souffert sur ce début de championnat. Même s’il a cette sorte de carapace et qu’il paraît solide, c’est encore un "merdeux". Je pense d’ailleurs qu’il ne vous a pas échappé que la ligne de trois-quarts était très jeune, mis à part le vieux Max (Lucu) qui a 28 ans. On peut perdre les pédales sur ce genre de match. Là, nous avons été solides.

Matthieu Jalibert a-t-il retrouvé confiance sur des choses simples ?

Oui, mais on retrouve toujours confiance des choses simples, basiques, sur des routines. Matthieu s’est mis au travail. Il est en train d’être récompensé de son engagement maintenant. Il est plutôt à l’aise dans le groupe. Sa reprise a été dure, je l’avais trouvé un peu en décalé, vous l’avez suffisamment souligné. Je trouve qu’aujourd’hui, il est à l’aise, comme on le voyait depuis le début. Il est en train de prendre confiance, de porter l’équipe. C’est ce qu’on attend de Matthieu, comme de Max.

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