Belleau : "Je ne pouvais plus prétendre au niveau du XV de France"

  • Anthony Belleau (Toulon)
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  • Top 14 - Anthony Belleau (RCT-Toulon) contre Lyon
    Top 14 - Anthony Belleau (RCT-Toulon) contre Lyon
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TOP 14 - Anthony Belleau (26 ans et 12 sélections) sera, avec Jules Plisson, l’un des ouvreurs de l’ASMCA la saison prochaine. Pour celui qui fut il n’y a pas si longtemps l’ouvreur du XV de France, c’est donc une occasion en or de relancer une carrière au point mort depuis dix-huit mois...

Pourquoi avez-vous choisi Clermont, au juste ?

Il y avait huit ans que j’évoluais à Toulon. Je sortais aussi d’une saison et demie quasi blanche, entre le Covid et une blessure au genou m’ayant tenu éloigné des terrains pendant neuf mois.J’ai donc très peu joué pendant dix-huit mois et je m’en suis servi de période de réflexion. J’en ai conclu qu’il était temps de me relancer.

Alors ?

Le projet de l’ASM est arrivé à moi. C’est un nouveau cycle qui démarre dans le club, j’y trouvais des points communs avec ce que je vivais. Ce challenge me plaît.

Avec le départ de Louis Carbonel vers Montpellier, vous auriez pourtant eu plus de temps de jeu à Toulon…

Je ne savais pas que Louis (Carbonel) s’en irait quand j’ai pris cette décision mais je n’ai aucun regret. Ce départ, c’est quelque chose que j’assume. C’est une décision que j’ai prise pour moi. Je devais à tout prix sortir de ma zone de confort.

Quel souvenir garderez-vous de Toulon ?

Il y en eut tellement… Le drop en demi-finale du championnat, contre La Rochelle (en 2017, victoire 18-15), fut évidemment un moment inoubliable. J’étais tout jeune, c’était ma première saison en pro et cet instant fut puissant, oui.

Top 14 - Anthony Belleau (RCT-Toulon) contre Lyon
Top 14 - Anthony Belleau (RCT-Toulon) contre Lyon

Dans la foulée, Mourad Boudjellal avait d’ailleurs tenu à prolonger votre contrat…

Pour aller plus loin dans l’histoire, le Rct avait plus tôt dans la saison décidé de me prêter à Agen. Mais dès que cela a été décidé, j’ai enchaîné quinze matchs avec Toulon et à chaque fois, j’entrais cinq ou dix minutes mais je sentais qu’il se passait quelque chose : je faisais une bonne petite action et m’intégrais de mieux en mieux dans le groupe. Je suis donc allé voir Mourad et lui ai dit : "Je sens qu’il se passe un truc et que je vais franchir le cap". Il m’a dit avoir la même impression et le drop en demi-finale a un peu accéléré nos discussions. Je suis finalement resté cinq ans de plus…"

Il y a trois ans, vous étiez le demi du XV de France. Vous avez pourtant disparu des radars depuis. Cela fut-il dur à vivre ?

Je ne vais pas me voiler la face. J’ai été moins bon, pas mal blessé et à un moment, j’ai souffert d’une période d’instabilité au Rct. Je ne pouvais plus prétendre au niveau de l’équipe de France, qui s’était considérablement relevé. Ce sont les aléas d’une carrière : on ne peut pas toujours surfer au sommet de la vague…

En même temps, il n’était pas simple à l’époque de défendre les couleurs tricolores : il existait une vraie spirale négative en équipe nationale…

Complètement. On a même connu un changement d ‘entraîneur en cours de mandat, soit quelque chose d’inédit ou presque. Le rugby français était dans un temps faible. Il y avait du stress, de la pression et il était difficile de s’exprimer dans ce contexte. Malgrè tout, je ne regrette pas une seule seconde disputée sous ce beau maillot. Ce fut un honneur immense.

A Clermont, jouerez-vous à l’ouverture ou au poste de premier centre ?

Déjà, je veux rejouer, enchaîner les matchs. Mon premier poste, c’est celui de numéro 10, je l’ai toujours dit. C’est là où je sens que je suis le plus utile au collectif.

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