Barassi : "En début de saison, je n'étais pas à 100 % dans le projet toulousain"

Vous qui avez connu des derbys contre Clermont quand vous étiez à Lyon, comment gère-t-on les grosses confrontations face à l'ASMCA ?

Même si à Toulouse ce n'est pas un derby, les matchs contre Clermont sont toujours des gros chocs. Ca fait 20 ans que le Stade toulousain ne s'est pas imposé au Marcel-Michelin en championnat. Il faut aborder cette rencontre avec sérieux, on sait que ça va être très compliqué.

Pensez-vous que les Clermontois seront pertubés par l'annonce du départ de Damian Penaud et la défaite à Brive dans les derniers instants ?

On se concentre plus sur nous. C'est avant tout grâce à notre sérieux et notre implication que nous arriverons à faire un résultat là-bas. On n'est pas au courant de ce qui se passe chez eux. Forcément on se doute qu'avec le départ de Damian Penaud et la défaite à Brive à la dernière minute, ils seront très motivés.

Quel est l'état d'esprit après le derby face à Castres ? Satisfait d'avoir pris les quatre points mais aussi frustré de la manière ?

Sur le moment on était frustré mais il faut rester réaliste. Castres est une grosse équipe, d'autant plus contre le Stade toulousain. Ils aiment jouer les derbys, ils sont très embêtants dans les zones de combat, c'est une équipe qu'on n'aime pas jouer. Il faut retenir qu'on a gagné, qu'on reste premier au classement, même s'il reste des aspects à corriger comme notre indiscipline. Les autres équipes qui ont performé en Champions Cup n'ont pas réussi à se remettre la tête à l'endroit en championnat.

Deux déplacements compliqués vous attendent en championnat, un à Clermont puis un à La Rochelle. Est-ce-que le fait d'avoir sept points d'avance vous enlève un peu de pression ?

Non, on a de grandes ambitions, on veut gagner des trophées en fin de saison, et ça passe par aller faire des gros coups à l'extérieur. Si on veut continuer à se donner de l'air et gagner cette course pour les phases finales, il faut qu'on gagne un maximum de matchs.

Clermont n'est pas dans une très bonne dynamique, le Stade toulousain si, est-ce-que ce déplacement au Marcel-Michelin a tout du match piège, sachant que Toulouse ne s'y est pas imposé depuis 20 ans en championnat (NDLR, la dernière victoire de Toulouse à Clermont en championnat remonte au 5 mai 2002) ?

Je ne sais pas si on peut appeler cela un match piège. On s'est dit qu'on allait repartir à zéro, que la phase aller était une chose, et la phase retour une autre. Maintenant c'est comme si une nouvelle saison débutait, on repart de zéro. Il faut aller gagner à l'extrérieur et confirmer à domicile. En tout cas, j'espère que ce ne sera pas un match piège, on fera tout pour que ce ne le soit pas.

Comment jugez-vous votre première partie de saison qui a été perturbé par des blessures ?

D'un point de vue personnel, évidemment je ne suis pas satisfait à 100 %. Ca commence à rentrer dans l'ordre, je me sens de mieux en mieux. J'ai pas fait beaucoup de matchs sur la première partie de saison, notamment parce que j'avais des pépins physiques mais aussi parce que je n'étais pas à 100 % dans le projet toulousain. Aujourd'hui c'est en bonne voie, j'ai envie de capitaliser et d'avoir du temps de jeu, en espérant que les blessures soient derrière moi.

"Pas à 100 % dans le projet toulousain", c'est-à-dire ?

C'est un nouveau club, c'est la première fois que je change d'équipe, ça prend du temps. Il faut aussi que je laisse faire les choses, et pas forcément être trop exigeant trop rapidement.

Pensez-vous au Tournoi des 6 Nations malgré tout ?

Je n'y pense pas du tout, je reviens péniblement de problèmes à la cheville puis d'un KO. Mon objectif est d'enchaîner les matchs, on verra plus tard pour ça.

Comment vivez-vous le fait de jouer le 1er janvier ?

Je joue en Top 14 depuis que j'ai 19/20 ans, j'ai toujours joué des matchs durant les périodes de fêtes. Ca ne me gêne pas trop, et je crois que c'est pareil pour mes coéquipiers. Il y a plein de gens qui travaillent durant cette période, alors pourquoi pas nous ?

Propos recueillis par Philippe Girardie