Iturria : "Pas besoin de beaucoup de mots pour être motivés et montrer autre chose"

Par Rugbyrama
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TOP 14 - À quelques jours d'un déplacement crucial à Perpignan (samedi, 17 heures), Arthur Iturria s'est confié sur l'ambiance hostile d'Aimé-Giral et la nécessité de gagner en terre catalane. Laissé au repos face à Toulouse, comme plusieurs cadres clermontois, le capitaine des Jaunards s'est également régénéré.

Arthur, vous êtes plusieurs à avoir eu une semaine de repos, était-ce nécessaire ?

Cela a fait du bien ! On était quelques uns à avoir disputé les cinq premiers matchs. On n’est pas les seuls en Top 14 à l’avoir fait mais on a eu cette chance de pouvoir se régénérer. Après La Rochelle je me sentais bien parce que j’avais peut-être moins plaqué que certains (rires), mais après la réception de Lyon j’étais un peu mâché. Mais ce n’est pas une fatigue qui se ressent fortement lorsqu’on enchaîne. Je pense que cela fait du bien au corps, maintenant on a rattaqué la semaine à fond pour ce gros déplacement à Perpignan.

Justement, cette rencontre n’est-elle pas un point de bascule pour vous ?

On a échoué trois fois à l’extérieur. On sait que si on veut être dans le top 6 il faudra gagner des matchs à l’extérieur, chose que l’on a raté la semaine dernière. Au-delà de Perpignan, c’est extrêmement important de gagner à l’extérieur sinon on se retrouvera comme la saison dernière un peu "dans l’entre-deux" et ce serait très regrettable. Cette semaine on a encore bien bossé, aujourd’hui (jeudi, ndlr) encore donc on fera tout pour gagner là-bas.

Avez-vous retiré les leçons de la saison dernière avec plusieurs défaites en déplacement en toute fin de match ?

On a eu encore le cas au Stade français où on fait vingt bonnes minutes et finalement on perd à la fin. À Toulon c’était un peu l’inverse, l’objectif est d’être encore plus consistant, ne pas faire des choses extraordinaires, mais bien faites. On ne peut pas tout calculer, mais si on fait les choses proprement ce sera déjà une première satisfaction.

Plus précisément, avez-vous discuté de la dernière défaite à Perpignan, elle aussi sur la sirène ?

Non, il n’y a pas eu de focus sur ce match-là. On sait comment on a perdu là-bas, mais il n’y a pas eu que cette rencontre. Le pire ennemi c’est nous-mêmes, surtout à l’extérieur quand il n’y a pas votre public, quand rien n’est pour vous.

Qu’est-ce qui vous fait penser que ce match sera mieux que l’année dernière ?

On a montré de belles choses quand on était tous ensemble, quand la conquête marchait et que tout le monde faisait son travail à 100 %. Tous les week-ends on se dit cela, mais on voit que quand on touche ce niveau-là, on arrive à gagner la plupart du temps. On sait comment gagner à l’extérieur, on a aussi vu comment perdre, donc on fera un bon mélange pour essayer de l’emporter là-bas.

Que vous inspire cette équipe de l’USAP ?

C’est une équipe rugueuse à domicile. Ils ont battu Toulon sous la pluie, ce n’est jamais évident de se déplacer à Perpignan. Ils ont 13 000 inconditionnels derrière eux et ils mettent une intensité assez impressionnante. Je pense que c’est une équipe solidaire qui avait vécu des choses ensemble, donc il faudra arriver à les destabiliser.

Vous attendez-vous à une ambiance hostile à Aimé-Giral, accentuée peut-être par la lourde défaite des Catalans au Stade français ?

La dernière fois que j’ai joué là-bas c’était en 2018 et c’est vrai que cela peut être hostile. Il y a quelques gros mots qui passent donc c’est agréable (rires). Mais on joue devant 15 000 personnes tous les week-ends, il y a de l’ambiance partout. Comme je l’ai dit il faut que l’on se concentre sur nous. On a aussi pris quarante-six points à Toulouse, donc il n’y a pas besoin de beaucoup de mots pour être motivés et montrer autre chose ce samedi.

Cette défaite à Toulouse vous a-t-elle fait mal ou êtes-vous vite passé à autre chose ?

Le rythme du Top 14 fait que nous sommes obligés de passer à autre chose. Maintenant, prendre autant de points n’est pas anodin. Il faut le garder dans un coin de la tête. Cela prouve qu’on a fait des erreurs évitables, donc il ne faut plus que ça se reproduise. On a fait une bonne première mi-temps et puis on s’est un peu éparpillé. Maintenant il y a eu beaucoup de turnover avec des joueurs qui ont pas l’habitude de jouer ensemble. Mais personne ne s’est caché sur le terrain. L’objectif est de franchir un cap face à Perpignan.

Propos recueillis par Clément LABONNE.

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