Sa grave blessure, la transformation du Stade toulousain... Castaignède se livre

Par Rugbyrama
  • Thomas Castaignède
    Thomas Castaignède
  • XV de France - Thomas Castaignède
    XV de France - Thomas Castaignède
  • Thomas Castaignède à Toulouse
    Thomas Castaignède à Toulouse
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Thomas Castaignède a accepté de se livrer dans Midi Olympique ce lundi. Il évoque tous les sujets sans détour, de ses longs mois de calvaire à son retour à la compétition, en passant par la transformation du Stade toulousain ou la façon dont il a arrêté sa carrière.

Thomas Castaignède fait partie de ces joueurs dont la carrière n'a jamais été linéaire. A l'image du joueur qu'il était, finalement. Car ce fut l'un des talents bruts les plus éclatants de l'histoire récente du XV de France. Et s'il a réussi à percer, il reconnaît que c'est grâce "à une enfance heureuse, une éducation réussie, une famille qui (lui) a donné les bases pour réussir (sa) vie d'après".

  • Le souvenir inspirant de Lagisquet au sommet

Aussi, bien sûr, la culture familiale a été un plus : "A Mont-de-Marsan, la ville où je suis né, j’ai grandi bercé par les exploits d’André Boniface que je n’ai jamais vu jouer, comme Christian Darrouy ou Benoît Dauga. Idem pour Barry John et Gareth Edwards, joueurs du pays de Galles des années 70. Enfant, je regardais les avions dans le ciel en me disant qu’un jour, moi aussi, je partirais loin. Voyager, c’était atteindre l’inconnu. Lors de la première Coupe du monde en 1987, j’avais douze ans."

"Assis à côté de mon père, c’est émerveillé que je suivais les matchs, notamment cette demi-finale du XV de France contre l’Australie. Je conserve le souvenir de Patrice Lagisquet. Quelques mois après la finale, je l’avais vu jouer à Mont-de-Marsan sous les couleurs de Bayonne. J’étais fasciné par cet homme, il était l’égal d’Armstrong et d’Aldrin, les premiers Américains à avoir marché sur la Lune. Lagisquet l’avait fait, il en était revenu. Si, enfant, je me voyais partir très loin, je ne m’imaginais pas jouer en équipe de France."

XV de France - Thomas Castaignède
XV de France - Thomas Castaignède
  • Ses vingt mois de calvaire

Cette carrière l'amène à subir une grave blessure : rupture du tendon d'Achille de la cheville gauche. De là, il passe "vingt mois de calvaire" : "J'ai passé deux mois à la Pitié-Salpêtrière à Paris avec un goutte-à-goutte. Là, j'ai ramassé. En dehors de ma famille et des proches, une seule personne m'a soutenu : le président des Saracens, Nigel Wray."

  • Son plus beau souvenir

Au moment d'évoquer son plus beau souvenir, ce n'est ni un exploit personnel, ni un grand succès avec le XV de France ou encore un titre avec le Stade toulousain qui revient : "Le jour où j’ai remis le maillot des Saracens après vingt mois de blessure. C’était à Northampton, ma cheville gauche partait dans tous les sens. À 25 ans, je pensais ne plus pouvoir remarcher. Et puis, j’ai rejoué avec l’équipe de France."

  • L'arrêt de sa carrière

Pas tant le fait d'arrêter, c'est plutôt la cause de cette décision qu'il évoque de façon amère. En effet, le trois-quarts polyvalent (54 sélections), âgé de 32 ans à l'époque, n'a pas été retenu dans le groupe français pour la Coupe du monde 2007. "Cinq minutes après ne pas avoir été pris dans le groupe de la Coupe du monde, Guy (Novès) m’a appelé pour me dire ceci : "Allez, rentre à Toulouse. Viens montrer ce que tu sais faire." J’ai eu la lucidité de lui répondre : "Guy, je vais te décevoir, me décevoir et décevoir les supporters : il est temps que j’arrête.""

  • La transformation du Stade toulousain
Thomas Castaignède à Toulouse
Thomas Castaignède à Toulouse

Thomas Castaignède a fait partie de la première équipe dirigeante au côté du nouveau président Didier Lacroix en 2017. En plus de son passé de joueur, il garde donc encore aujourd'hui un regard avisé sur la trajectoire du club rouge et noir. A ce sujet, il exprime : "Il a été l'homme de la situation. Il a fédéré les institutions, les partenaires, les supporters, le club en avait besoin. J'ai beaucoup appris. J'avais dit à Didier que je ne m'inscrirais pas dans le temps long. Je me suis rendu compte de ce que j'aimais et de ce que je n'aimais pas. Je suis parti. Demain, ce sera peut-être au tour de Florian Fritz ou Yannick Jauzion d'entrer dans ce directoire."

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