Urios : "J’ai repensé ma façon de travailler avec mon staff"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Le manager de Bordeaux-Bègles Christophe Urios
    Top 14 - Le manager de Bordeaux-Bègles Christophe Urios
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - L'entraîneur de l'Union Bordeaux-Bègles Christophe Urios s'est confié sur la fin de saison dernière de son équipe pour Sud-Ouest. Après une élimination en demi-finale de Top 14 et des tensions internes, le manager girondin entend développer le rôle de ses nouveaux leaders.

Pour la deuxième année consécutive, l'Union Bordeaux-Bègles a retrouvé les demi-finales du Top 14 la saison dernière. Mais de cet exercice achevé dans le dernier carré, la plupart des supporters et observateurs retiendront surtout des tensions nées à l'issue d'un échec à Perpignan. Lors de la 26ème journée de championnat, l'UBB craque chez les Catalans et s'oblige à passer par la case du match de barrage. Pour le coach Christophe Urios, cette sortie ratée remet alors en cause le statut de ses leaders : "Cameron (Woki, N.D.L.R) je ne le vois pas, Matthieu (Jalibert, N.D.L.R) je ne le vois pas. On se retrouve 3ème. Finalement, sur la deuxième partie de saison, on ne mérite pas d'être dans le top 2", déclare t-il en conférence de presse à l'issue de la rencontre.

La suite ? Un feuilleton médiatique exacerbé où ledit Jalibert, rebelle, affirme "ne pas jouer pour Christophe Urios", un soir où les siens ont répondu présents en éliminant le Racing 92 en barrage. Aux yeux des médias, la hache de guerre est déterrée. Le coach bordelais arrivé en Gironde en 2019 semble avoir mis de l'eau dans le gaz entre lui et ses joueurs. La saison se termine sur une élimination en demi-finale contre Montpellier. Et pour parachever une aventure tumultueuse, le flanker Cameron Woki quitte l'effectif en direction des Hauts-de-Seine au début de l'été, un an avant la fin de son contrat.

"On n'avait pas imaginé le départ de Cameron Woki"

Avec du recul, Christophe Urios est revenu sur la fin de saison dernière auprès de Sud-Ouest : "La fin de saison dernière a laissé beaucoup d’amertume. En juin, on n’a pas réussi à trouver cette cohésion d’équipe qui fait que tu te bats pour être champion. On a des regrets car on a le sentiment de ne pas avoir exploité tout notre potentiel.". L'ancien entraîneur d'Oyonnax et du Castres Olympique est également revenu sur le cas Woki. Pour rappel, Christophe Urios avait repositionné son joueur en troisième ligne alors que celui-ci évoluait en deuxième ligne. Remplacer l'international (16 sélections) ne devrait pas être chose aisée à en croire son ancien entraîneur : "On n'avait pas imaginé son départ mais c’est la vie. Les routes se sont séparées. La difficulté, c’est que ça s’est passé très tard, ça s’est fait le dernier jour des mutations. Quand on veut remplacer des joueurs de ce niveau, il faut s’y prendre un ou deux ans en avance".

En quête de leaders, l'entraîneur de l'UBB a aussi expliqué avoir beaucoup travaillé pour dénicher de nouveaux meneurs de jeu sur le terrain : "J’ai repensé ma façon de travailler avec mon staff, je vais chercher à développer cette responsabilité. Et non pas attendre que l’entraîneur, le capitaine ou le staff gueulent pour se dire que l’on a fait un mauvais match. Ça va nous amener à un engagement fort, je veux que les mecs soient authentiques, parlent vrai. ll y a des choses qui vont bouger. Je trouve que c’est le bon moment. Outre le demi-d'ouverture Matthieu Jalibert, des joueurs comme Maxime Lucu ou Yoram Moeafana, également internationaux français, pourraient endosser rapidement un nouveau rôle. Réponse dès le mois de septembre.

par Rayane BEYLY

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