Un statut de favori désormais assumé à Castres ?

  • Gaëtan Barlot file derrière la ligne toulousaine
    Gaëtan Barlot file derrière la ligne toulousaine
Publié le Mis à jour
Partager :

TOP 14 – En achevant la saison régulière avec une place de leader, le CO a pris la lumière alors qu'il se nourrit plus facilement de la pénombre et de l’image du petit Poucet. Seule équipe invaincue à domicile et fort de cinq succès en déplacements, le Castres olympique évoluera en demie à Nice sûr de son jeu et de ses intentions.

Pour la première fois de son histoire, le club olympien a terminé la phase régulière à la première place du classement au terme d’un parcours des plus régulier. Mais le club cinq fois champion de France dont les préceptes de l’entreprise Pierre-Fabre y transpirent, ne roule pas des mécaniques pour autant. Son entraîneur en chef Pierre-Henry Broncan montre la voie. "Cette première place est une récompense de notre saison constante, avec peu de bas ou de matches non aboutis. Ce rang ne nous a seulement amenés qu’en demies et on reste simples. Et si à Nice, nous n’élevons pas le rythme des derniers matches que nous avons disputés (ndlr, contre Biarritz, Perpignan et Pau), on va ramasser. Tout ce qu’on l’on voulait était de disputer les phases finales car ce groupe qui les a manquées de peu la saison dernière le mérite. Il n’est pas parfait mais qui bosse comme des malades. Après, les matches de phases finales sont du 50-50 mais même si c’est une grosse équipe face à nous, on va se mettre devant."

Quand on a lancé au talonneur international Gaëtan Barlot qu’il serait compliqué de ne pas assumer le statut de favori, sa première réaction a été de rire, tant on apprécie que peu les louanges et les étiquettes. "Notre première place, souffle-t-il, récompense le fait que nous soyons la seule équipe invaincue à domicile avec un parcours régulier et des victoires en déplacement. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes champions. A Nice, on a face à nous l’ex champion de France et d’Europe alors ce sera très difficile mais on est prêts pour les deux gros matches qui restent afin d’aller au bout. En perdant en demie, on aurait été premiers de la phase régulière pour rien. Ce serait dommage."

2018, cela commence à faire un peu loin

Pour creuser davantage sur ce jeu des casquettes à assumer ou pas, le deuxième ligne Florent Vanverberghe donne quelques indices entre état d’esprit historique du club et ambition interne : "Castres est un club qui a l’habitude de ne pas faire de bruit mais de travailler en restant humble tout en gardant ses objectifs en tête. Cette équipe fait son bout de chemin en étant très soudée et sans se soucier de ce qui se dit. Plus personnellement, cela a toujours été un rêve de disputer des phases finales dans le milieu professionnel. Y parvenir en Top 14 est un pur bonheur."

Même chez le charismatique Thomas Combezou avec ses plus de 200 matches à son compteur CO et un bout de bois en 2018, on fend un peu l’armure. "On a une bonne expérience dans ce groupe qui sait ce qu’il veut et a de la profondeur. On est déterminés et on sait ce qu’on veut au fond de nous même si on reste humbles. Le but est d’aller le plus loin possible et c’est vrai que 2018 (ndlr, année du dernier titre), cela commence à faire un peu loin."

Les ambitions et vertus profondes qui animent un groupe à deux matches d’un titre sont intimes. Et si ce n’est pas sur les rives de l’Agout que vous trouverez un candidat caché au Brennus pour le crier haut et fort, la détermination n’en est pas moins grande.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?