Un départ canon et une fin en queue de poisson pour l'UBB

  • Maxime Lucu et Matthieu Jalibert - Bordeaux-Bègles
    Maxime Lucu et Matthieu Jalibert - Bordeaux-Bègles
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TOP 14 - Première durant neuf journées entre novembre et mars, l’UBB a fini sa saison dans la difficulté. Mais elle a, pour la deuxième fois consécutive, goûté aux demi-finales. Tout le monde espérait mieux.

Cette saison 2021-2022 de l’UBB ne fut pas de tout repos, mais elle reste statistiquement la meilleure de l’histoire du club, il ne faut pas l’oublier au moment de faire les comptes (on met de côté la saison tronquée par le covid). Les Bordelais ont disputé la deuxième demi-finale de leur histoire, comme l’an dernier. Mais en 2021, ils avaient terminé quatrièmes de la phase régulière, cette saison, ils figuraient sur le podium, troisièmes, au soir de la 26eme journée.

Evidemment, les Bordelais sont partis en vacances avec un goût d’inachevé, parce que la deuxième partie de la saison fut moins euphorique que la première et parce que l’UBB a finalement manqué le Top 2, objectif affiché par Christophe Urios. Après le cruel revers de Perpignan qui devait faire couler tant d’encre, il a fallu disputer ce barrage très énergivore (aussi bien sportivement que médiatiquement) face au Racing. Il faut se souvenir que les Bordelais avaient été leaders de la onzième à la vingtième journée (victoire au Racing le 28 novembre) jusqu’à la défaite totalement inattendue à domicile face à Pau, le 5 mars.

Plus patients et efficaces que l’UBB dans les échanges de ping-pong rugby, les Montpelliérains se sont appuyés sur leur science du jeu de pression et leur défense pour enrayer la machine girondine ?https://t.co/a0njGKaZK6

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) June 19, 2022

L’UBB aura livré un parcours impressionnant à l’extérieur avec six victoires et un match nul. Les hommes de Christophe Urios auront réussi l’exploit de rester invaincus face aux deux finalistes en saison régulière : ils ont quand même partagé les points dans le Tarn et se sont imposés dans l’Hérault. Ils avaient réussi à battre ces deux équipes à Chaban-Delmas.

Mais évidemment, les Bordelais ont aussi connu cette série noire commencée le 12 février par une défaite à Toulon dans un match reporté pour cause de covid. S’en suivit une séquence hallucinante ponctuée de cinq défaites de rang à domicile (championnat plus Coupe d’Europe) ; dont trois revers en suivant face au voisin rochelais.

Lucu, un soldat devenu patron

Les Bordelais ont souffert de la ponction du XV de France, c’est incontestable. Le départ d’un joueur comme Maxime Lucu par exemple a été très préjudiciable à un poste où le club avait peu de réserves (blessure longue durée de Gimbert), il a aussi fallu se passer de Cameron Woki et de Yoram Moefana.

Le plus terrible, c’est que l’absence des sélectionnés s’est conjuguée avec un afflux inattendu de blessures : le groupe s’est parfois retrouvé en effectif réduit aux entraînements : les Buros, Marais, Petti et consorts ont beaucoup manqué à certains moments. Il faut ajouter le cas de Matthieu Jalibert, qui aurait été sélectionné à coup sûr par Fabien Galthié mais qui s’est blessé en janvier aux ischio-jambiers et qui a traîné cette blessure ou plutôt cette répétition de blessures jusqu’à fin avril. Sans son ouvreur vedette, le jeu de l’UBB n’a pas eu la même vitesse, c’est incontestable. Voilà l’une des explications de la baisse de régime.

La question qui fâche : Urios s'est-il trompé dans son coaching ❔https://t.co/Ac8i1soCyA

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Le manageur a aussi suggéré que son groupe n’avait pas encore le caractère des grands compétiteurs, dans sa capacité de mobilisation, dans son désir d’aller vers l’avant. D’où l e psychodrame qui a suivi la défaite à Perpignan et qui a éclaté après le barrage face au Racing.

Voilà pourquoi cet exercice plus que correct sur un plan comptable s’est terminé en demi-teinte avec cette impression qu’il reste des problèmes à régler.

Tout n’est pas à jeter non plus dans cette saison, on a assisté à la révélation de Bastien Vergnes-Taillefer, venu de Colomiers à l’intersaison en troisième-ligne. On a reçu les promesses des jeunes Gatien Massé et Louis Bielle-Biarrey. On a observé la maturité triomphante de Maxime Lucu à la mêlée, vrai meneur comme on ne l’attendait pas lorsqu’il débarqua de Biarritz en 2019. On n’oublie pas la belle saison de Ulupano Seuteni au centre, mais un peu à la surprise générale, celui-ci a décidé de partir à La Rochelle.

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