Mola : "On va tester notre caractère et notre capacité à rebondir"

  • Top 14 - Ugo Mola (Toulouse)
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TOP 14 - Frustré par l'indiscipline de son équipe et son manque de maîtrise dans certains moments clés de la demi-finale perdue contre Castres, vendredi soir, le manager du Stade toulousain Ugo Mola veut se servir de cette saison sans titre pour continuer à avancer.

Qu'est-ce qui n'a pas suffi dans cette demi-finale ?

Plein de choses. Notre discipline de début de rencontre nous coûte un peu trop cher et permet à Castres de revenir dans le match, après un premier quart d'heure pourtant plutôt intéressant sur les intentions. Nous sommes malheureusement allés sur le terrain que les Castrais maîtrisent à merveille et nous n'avons pas réussi à les emmener sur le nôtre, malgré quelques fulgurances. Il y a eu trop de ballons perdus sur les moments clés. Mais je ne crois pas qu'il y ait besoin de faire une analyse trop profonde, l'indiscipline coûte cher. Dès l'instant où nous avons su tenir le ballon, nous avons su nous créer des opportunités. Trop peu pour gagner ce genre de match.

Vous avez paru émoussés par instants...

Nous manquait-il un peu de fraîcheur, de panache ? Nous avons couru toute la saison après cette période de décembre qui nous a été un peu fatidique. Mais ça, on aura le temps de l'analyser. En tout cas, il nous a manqué un peu de lucidité et de capacité à tenir le ballon plus souvent. Je ne veux pas tomber dans le cliché mais, quand on gagne et qu'on a la possibilité de disposer de ce groupe, ce n'est pas le jour où on perd qu'il faut tout remettre en cause. Nos garçons sont valeureux et courageux. Il nous a peut-être manqué des ingrédients depuis un petit moment. Mais nous n'étions pas non plus très loin. Les intentions montrées sur le premier quart d'heure étaient trop justes pour se mettre à l'abri. Bravo à Castres qui réalise une demi-finale classique sur ses fondamentaux. Il y a quelques regrets sur des situations qui ne tournent pas en notre faveur mais, encore une fois, à l'image de la saison.

Le pilier international de Toulouse se montrait déçu, mais pas abattu avec l’idée que son équipe a perdu contre meilleure qu’elle.https://t.co/AD3xBXTr77

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) June 18, 2022

Une saison sans titre est-elle ratée ?

Certains vont l'analyser. Quand on fait deux demi-finales, qu'on est dans le dernier carré à chaque fois et que ça se joue sur des faits de jeu, sur pas grand-chose... On peut l'interpréter comme une saison ratée, mais c'est leur interprétation.

Les individualités ont été moins en vue que face à La Rochelle...

J'avais surtout trouvé le collectif bien plus fort. Là, le collectif a été mis sous l'éteignoir de la pression castraise. Mais il ne faut peut-être pas toujours attendre qu'Antoine Dupont traverse le terrain. Il a connu un match plutôt intéressant à certains moments, avec une action un peu litigieuse sur un avantage sur un en-avant qui se transforme en une possession pour Castres. À cet instant, ça peut coûter cher. Ces matchs-là se jouent à rien. Je nous ai trouvés un peu émoussés dans les moments clés. Mais je reste convaincu que ce groupe a un bel avenir. Notre moyenne d'âge va se rajeunir encore la saison prochaine. J'ai bien compris qu'il fallait que ça change. Ça y est, ça va changer. Rendez-vous l'an prochain.

Le deuxième carton jaune est-il le tournant du match ?

Il est de trop. Mais, ce qui est dérangeant et c'est certainement en grande partie pour moi, c'est que quand on identifie le jeu de pression et la discipline comme étant les clés contre ce genre d'équipe, on ne peut pas se retrouver avec sept pénalités et deux cartons jaunes en première mi-temps. Nous sommes l'équipe la plus disciplinée du championnat, avec un peu moins de dix fautes en moyenne, mais nous ne l'avons pas été sur ce match. J'ai envie de dire qu'il faut être discipliné quand ça compte, pas quand c'est simple ou pas trop dur. Nous avons failli sur ce secteur-là. Thomas (Ramos) est aussi un buteur hors normes, qui nous a tenus à flot un paquet de fois. Mais la pénalité à quarante-cinq mètres en face, à cinq minutes de la fin, a fui les poteaux et elle pouvait nous faire repasser devant. On peut toujours réécrire l'histoire... Mais je suis très fier d'être à la tête d'un groupe assez incroyable. On va tester également notre caractère et notre capacité à rebondir sur une saison ratée pour certains, et avec deux demi-finales pour d'autres.

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