Cubelli monte en puissance et s’affirme comme un patron au BO

  • Top 14 - Tomas Cubelli (Biarritz olympique) face au Stade français
    Top 14 - Tomas Cubelli (Biarritz olympique) face au Stade français
  • Top 14 - Matthew Clarkin (Biarritz Olympique)
    Top 14 - Matthew Clarkin (Biarritz Olympique)
  • Test match - Tomas Cubelli (Argentine) à la poursuite d'Antoine Dupont (France)
    Test match - Tomas Cubelli (Argentine) à la poursuite d'Antoine Dupont (France)
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TOP 14 - Le demi de mêlée des Pumas, auteur de trois essais en cinq matchs avec le BO, fait partie des hommes en forme au sein du club basque après avoir manqué le début de saison pour cause de blessure.

Il fut très certainement le gros coup du mercato de Jean-Baptiste Aldigé, au printemps dernier. En signant le demi de mêlée titulaire des Pumas (80 sélections), alors que son équipe était encore en Pro D2 sans la moindre garantie de rejoindre l’élite, le patron du club basque envoyait un signal fort quant aux ambitions de son équipe et au projet qu’il souhaitait mettre en place. "J'ai eu un premier contact avec le président en début d’année 2021. J’étais alors en Australie. C’est ainsi que tout a commencé, raconte aujourd’hui Tomás Cubelli. Biarritz est un club qui a toujours été au premier plan en France. Quand j’étais jeune, des joueurs de Belgrano Athletic, où j’évoluais, étaient partis jouer là-bas : Francisco Gomez Kodela, Marcelo Bosch. Je suivais leurs aventures. Ce défi de venir jouer ici me plaisait."

Avant de poser ses valises sur la Côte basque, le numéro neuf a naturellement échangé avec le pilier du Lou et l’ancien centre des Saracens. Mais aussi avec Gonzalo Quesada, le manager du Stade français, qui a entraîné le BO pendant un an (2017-2018). "Ils m’ont dit que Biarritz était un lieu où les gens étaient très passionnés par le sport et, surtout, par le BO, poursuit le joueur de 32 ans. C’est une chose que j’ai pu vérifier en venant ici et c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup. La ville ? Je ne la connaissais pas, si ce n’est que je savais que c’était un très joli endroit. Ça aussi, j’ai pu le vérifier."

Trois essais en cinq matchs

Débarqué avec l’étiquette de recrue phare de l’été, une vilaine blessure contractée au poignet en août l’a éloigné des terrains pendant dix longues semaines, lui faisant au passage manquer le Rugby Championship. "Au moins, ça m’a permis de mieux m’installer à Biarritz et de mieux apprendre à connaître mes coéquipiers", relativise l’ancien joueur de la Western Force.

Remis de sa blessure, Cubelli a ensuite disputé son premier match avec le BO contre Lyon, début octobre, puis a connu deux rencontres supplémentaires dans la peau d’un remplaçant, avant de démarrer ses deux derniers matchs titulaires. Verdict ? Avec sa nouvelle équipe, "Cubo" colle au ballon, anime bien le jeu des Biarrots, apporte clairement son expérience et son leadership au club basque et sait se montrer efficace lorsqu’il en a l’occasion (trois essais). "J’ai eu un peu de chance, sourit-il en toute humilité. Aujourd’hui, je suis content de me sentir à chaque fois un peu plus acteur de l’équipe et du système avec mes coéquipiers." Depuis qu’il a effectué son retour et qu’il est en pleine possession de ses moyens, il a partagé le poste avec Barnabé Couilloud : "un jeune avec beaucoup de talent et qui a une grosse envie d’apprendre pour être meilleur", complète-t-il.

Top 14 - Matthew Clarkin (Biarritz Olympique)
Top 14 - Matthew Clarkin (Biarritz Olympique)

Matthew Clarkin, directeur sportif du club basque, apprécie l’importance qu’est en train de prendre le natif de Buenos-Aires du côté d’Aguiléra : "Nous avons très rapidement vu tout ce qu’il pouvait nous apporter, ainsi que la plus-value d’un joueur de cette expérience, souligne l’ancien troisième ligne centre. On a vu l’impact qu’il pouvait avoir dans notre jeu ou dans la gestion de l’équipe. Tomás est juste en train de confirmer ce que je savais déjà, voire plus. C’est vraiment un mec agréable, qui ajoute une plus-value dans le vestiaire ou le travail de la semaine. Nous sommes donc ravis."

Un Puma de plus au BO !

En portant les couleurs du club basque, Cubelli est venu s’ajouter à la liste des Pumas ayant défendu le maillot rouge et blanc. Il faut dire que dans les années 2000, le BO avait pris pour habitude de compter dans ses rangs des Argentins qu’ils se nomment Marcelo Bosch (2006-2013), Manuel Carizza (2005-2012), Agustín Creevy (2005-2007), Martín Gaitán (2003-2007), Francisco Gómez Kodela (2011-2014) ou encore Federico Martín Aramburú (2004-2006). "Il y a eu beaucoup d'Argentins ici. Ils ont eu une bonne connexion avec le club et tous ont gardé un lien d’une manière ou d’une autre, rappelle Cubelli. Regardez, "Fede" Martín Aramburú vit dans la région, Martín Gaitán a entraîné ici (NDLR : les espoirs du BO entre 2009 et 2012). Je pense que les Argentins peuvent s’identifier à la passion avec laquelle est vécu le rugby ici."

Oui, je pense que Dupont est le meilleur joueur du monde

Cet automne, le demi de mêlée a rejoint la sélection nationale pour disputer trois matchs face à la France, l’Italie et l’Irlande. Bilan ? Deux défaites, une victoire. "La tournée a bien démarré avec un bon match contre une équipe de France très forte, même si nous n’avons pas eu le résultat que nous étions venus chercher, regrette-t-il. Contre l’Italie, nous avons dominé du début à la fin. Enfin, je pense que la rencontre face à l’Irlande va nous permettre d’apprendre et de voir quelles sont les choses à améliorer pour l’année suivante." Au stade de France, début novembre, "Cubo" a d’ailleurs croisé la route d’Antoine Dupont. "Je pense qu’aujourd’hui, c’est le meilleur joueur du monde, affirme-t-il. On le voit en club ou en sélection. Il est en partie responsable des bons résultats des Bleus ou du Stade toulousain."

Test match - Tomas Cubelli (Argentine) à la poursuite d'Antoine Dupont (France)
Test match - Tomas Cubelli (Argentine) à la poursuite d'Antoine Dupont (France)

De son côté, Cubelli n’est évidemment pas étranger aux dernières bonnes performances du club basque (bonus défensif à Toulon, victoire contre Paris). Et samedi, il apportera une nouvelle fois toute son expérience et sa "grinta" pour essayer de permettre au BO de ramener un résultat positif du Michelin.

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